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EDOUARD MANET AU MUSEE D'ORSAY par Adrian Darmon
03 Avril 2011
Catégorie : EXPO'TIN

Le musée d'Orsay à Paris présente jusqu'au 3 juillet 2011 une rétrospective consacrée à Edouard Manet (1832-1883), l'artiste le plus poétique et subtil de l'Impressionnisme dont il fut considéré comme un des précurseurs.

Presque 30 ans après la dernière rétrospective présentée au Grand Palais en 1983 pour célébrer le centenaire de la mort de Manet, cette importante exposition permet de revisiter l'oeuvre de l'artiste avec un nouveau regard.

Aujourd'hui comme hier, la question de savoir si Manet fut vraiment un artiste impressionniste reste toujours débattue. Si sa touche fut plutôt impressionniste, ses sujets furent par contre le fruit d'un exercice consistant à refaçonner le classicisme.

Les quelque 200 oeuvres, soit près de la moitié de la production connue de l'artiste, montrées dans un ordre chronologique à Orsay, permettront aux visiteurs de se forger une idée plus précise de l'art de Manet, très attiré au moment de sa formation par les maîtres anciens comme Titien, Raphaël ou Vélasquez ainsi que le romantisme et qui peu après ses débuts, provoqua en 1863 un scandale avec son "Déjeuner sur l'Herbe" montrant une femme nue dans un environnement contemporain.

Présentée au Salon des Refusés où elle suscita de violentes critiques, cette toile valut néanmoins à l'artiste de recevoir le soutien très actif de Baudelaire à un moment où il faillit succomber au doute.

En quête de reconnaissance, Manet voulait en fait renouveler la peinture d'histoire et devenir le digne héritier des grands maîtres anciens. Le fait est qu'il démarra sa carrière au moment où la peinture était en pleine ébullition, notamment sous l'impulsion de Courbet puis de Renoir, Monet et d'autres artistes partis pour engendrer la révolution impressionniste.

Manet devint d'ailleurs vite abonné au scandale avec la présentation en 1865 de son "Olympia" montrant une femme nue dans une pose bien plus suggestive que celle de la non moins sulfureuse "Maja Desnuda" de Goya à qui il rendit ouvertement hommage.

Impressionné par Vélasquez, Manet produisit des tableaux significatifs comme "Le Torero mort", "Lola de Valence" ou "Le Chanteur" avant d'exécuter de sublimes portraits vaporeux au pastel.

Au contraire des Impressionnistes, Manet ne chercha pas à traduire des atmosphères assez improbables, idylliques ou irréelles mais plutôt à réfléter dans ses oeuvres une image sans concession de la société de la seconde moitié du XIXe siècle.

Issu d'une vieille famille bourgeoise, Monet était en fait un homme du monde professant des idées républicaines qui essaya de coller au plus près des réalités de son époque dans son oeuvre.

Très tôt attiré par la peinture, il délaissa ses études de droit pour s'engager comme mousse à bord d'un navire de commerce, le "Guadeloupe", ce qui lui donna l'occasion d'effectuer un long voyage du Havre à Rio de Janeiro qui devait plus tard lui inspirer quelques peintures de marine.

Entré à 18 ans dans l'atelier de Thomas Couture, Manet s'ennuya durant les six années de sa formation auprès de ce peintre académique qui lui permit toutefois de s'initier aux techniques du dessin et de la peinture et qui un jour lui balança qu'il ne serait jamais que le Daumier de la peinture.

Manet alla parfaire ses études en allant au Louvre copier des Titien et des Vélasquez à profusion tout en faisant des voyages en Hollande, en Allemagne et en Italie qui lui permirent d'élargir son horizon.

En 1856, il loua un atelier rue Lavoisier et décida de travailler seul puis en 1859, il décida d'affronter le public mais le Salon refusa son " Buveur d'Absinthe". Tentant sa chance lors de la première exposition de ses oeuvres à la Galerie Martinet, boulevard des Italiens, Manet ne fut pas plus hureux en provoquant un nouveau scandale.

Honni par le public alors qu'il était un bourgeois fin, élégant, séduisant et sûr de son talent, Manet fut représenté dans les journaux comme un fou, un personnage grossier et même un anarchiste. Alors qu'il ne cherchait qu'à être un grand classique, on le considérait comme un révolté.

Il eut pourtant le plaisir de voir son "Joueur de guitare" être accepté par le Salon de 1861, ce qui lui valut en outre de recevoir une récompense alors qu'il avait manifesté tout son talent l'année précédente en peignant son fameux tableau " Musique aux Tuileries", une oeuvre colorée, magnifiquement contrastée et pleine de vie.

S'inspirant du Concert champêtre de Giorgione, il peignit ensuite le "Déjeuner sur l'Herbe" qui fit scandale au premier Salon des Refusés imposé par Napoléon III à côté du salon officiel de 1863. Les critiques furent terribles alors que Manet avait travaillé sur cette toile durant un an pour s'entendre finalement accuser de bariolage, de caricature de la couleur. Et que dire de cette jeune femme nue dans un bois en compagnie de Messieurs en costume!

Manet avait choisi comme modèle Victorine Meurand, une rousse au teint mat, à la silhouette svelte et au regard impassible qui devait figurer durant douze ans dans la plupart des oeuvres du peintre et scandaliser encore les habitués du Salon sous les traits de l'Olympia.

Autant dire qu'ayant déjà le public contre lui depuis ses débuts, Manet dut subir avec l'Olympia des salves de commentaires désobligeants. Il put cependant bénéficier de l'appui de Baudelaire et d'autres artistes et écrivains qui le réconfortèrent lors de réunions au café Guerbois de l'avenue de Clichy.

En 1867, l'année de l'Exposition Universelle, Manet présenta lui-même ses oeuvres dans un petit pavillon à côté de l'enceinte officielle afin de se faire connaître mais seuls des amis proches lui achetèrent des toiles parmi des oeuvres aujourd'hui célèbres comme "L'Exécution de Maximilien", "Les Courses de taureaux" " La Femme au perroquet", " La Joueuse de guitare" ou "L'Enfant de troupe jouant du fifre".

Lors de la guerre de 1870, Manet alla défendre Paris sous l'uniforme de la Garde nationale mais il reprit vite les pinceaux dès février 1871. Bien lui en prit puisqu'il eut la satisfaction de voir son "Bon Bock" être accepté et admiré au Salon de 1873. Néanmoins, le changement d'attitude du public et des critiques à son égard, l'inquiéta plus qu'autre chose quand bien même son influence sur d'autres artistes devint grandissante.

Classé parmi les Impressionnistes, Manet fut plutôt le dernier des peintres à l'huile selon Georges Huisman, un peintre ayant le métier des Flamands, des Hollandais et des Espagnols pour qui le dessin préliminaire avait la même importance que pour les maîtres du passé alors que les Impressionnistes construisaient leurs tableaux par les couleurs et les objets suggérées par le jeu de lumière. Manet, lui, cernait ses sujets d'un trait sombre et net en grattant, corrigeant et effaçant pour ne jamais s'écarter de la nature et de la vérité.

Il n'en reste pas moins qu'il fut influencé par les Impressionnistes, surtout Degas, pour s'ouvrir de nouvelles sources d'inspiration et créer d'autres chefs d'oeuvre. Pourtant l'éblouissant tableau "Linge" respirant si bien la campagne fut refusé au Salon de 1876 et suscita des commentaires acerbes de la part de certains critiques.

"Argenteuil", un autre tableau de plein air, lui valut d'être taxé de bouffonnerie l'année suivante. Toutefois, le poète Mallarmé exprima sa fierté d'avoir eu son portrait peint par Manet. Malgré son éblouissant "Bar des Folies-Bergères" et "Jeanne", son exquis portrait de jeune fille réalisé en 1882, Manet commença à ressentir une grande lassitude à force de subir des sarcasmes et de se battre sans cesse pour voir son art être reconnu. Atteint d'ataxie locomotrice, une affreuse maladie survenue vers 1880, il souffrit  alors de crises de plus en plus fréquentes et de plus en plus douloureuses.

Manet produisit encore quelques grandes compositions lumineuses et surprenantes, des portraits, des fleurs et des natures mortes qui ne l'obligeaient pas à se tenir trop longtemps debout devant son chevalet et se consacra plus souvent au pastel. Durant l'été de 1882, son mal empira au point qu'il put à peine marcher et peindre dans son jardin de Rueil. L'hiver suivant, le mal fit des progrès foudroyants. Atteint d'une gangrène au pied gauche, il dut se faire amputer avant de s'éteindre le 30 avril 1883 à l'âge de 51 ans.

Adrian Darmon

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