Le Musée de l'Orangerie à Paris présente jusqu'au 25 juillet 2011 une
exposition consacrée au peintre italien Gino Severini intitulée
« Futuriste et néo-classique » couvrant près de 40 années de sa
carrière.
Né en Italie, Severini qui fut au départ lié au mouvement divisionniste et aux
peintres qui allaient décliner plus tard le Futurisme s'installa à Paris en
1912 après avoir produit d'excellents tableaux dans la veine de Seurat et
d'autres artistes pointillistes.
Marié à la fille du poète Paul Fort en 1913, Severini effectua ensuite des
recherches vers la synthèse du Cubisme et du Futurisme pour aller ensuite vers
l'abstraction avant d'aborder progressivement à la figuration à partir de
1916 comme avec ses portraits de Jeanne, son épouse.
A partir des années 1920, il peignit des œuvres montrant des personnages de
la comédie italienne dans une veine plutôt néo-classique ou encore une jeune
femme à la mandoline, une toile de 1923 préfigurant la
Blanche-Neige de Walt Disney.
Ayant connu le succès à partir de 1916, Severini repartit vivre en Italie entre 1935 et
1945 pour peindre des œuvres essentiellement décoratives avec parfois une
touche divisionniste avant de revenir en France où il se remit à peindre des
tableaux abstraits à partir de 1949.
C'est surtout le
Severini divisionniste, futuriste et cubiste plus que le peintre figuratif qu'on
admire le plus tant son art est inventif et délicat à la fois. Ce sont donc ses
toiles peintes entre la fin du 19e siècle et 1920 qui forment la clé
de voûte de cette belle exposition pour démontrer que cet artiste était
vraiment pétri d'un talent digne de le placer au niveau des grands maîtres du premier
quart du XXe siècle.