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MORT DE CY TWOMBLY
07 Juillet 2011
Catégorie : Disparition

Grande figure de l'art américain d'après-guerre, l'artiste  Cy Twombly est mort à Rome le 5 juillet 2011 à l'âge de 83 ans au moment même d'une exposition de la collection Lambert en Avignon intitulée «Le temps retrouvé. Cy Twombly photographe & artistes invités», montrant ce dernier à travers 120 photographies appelée à se dérouler jusqu'au 2 octobre.

Demeurant dans une maison isolée à Gaeta, entre Rome et Naples, Cy Twombly ne vivait que pour son art loin de toute mondanité.

Né Edwin Parker Twombly Jr. en 1928, à Lexington (Virginie), Cy Twombly avait adopté le prénom de Cyrius, comme son père, joueur de base-ball surnommé Cy en hommage au célèbre «pitcher» Cy Young. Il fréquenta d'abord la School of the Museum of Fine Arts de Boston puis, lors de ses études à l'Art Students League de New York, il se lia d'amitié avec les peintres Knox Martin et Robert Rauschenberg lequel l'incita en 1951 à se perfectionner au Black Mountain College, en Caroline du Nord, où il rencontra Franz Kline, Robert Motherwell, Ben Shahn, le poète Charles Olson, le musicien John Cage et le danseur et chorégraphe Merce Cunningham.

En 1952, Twombly séjourna pour la première fois en Europe et découvrit l'Italie pour s'installer définitivement à Rome en 1957. Depuis 1972, il partagea son temps entre la peinture et la restauration de vieilles demeures.

Twombly participa à de nombreuses expositions collectives, à Osaka en 1958, à Amsterdam en 1963, à la Biennale de Venise en 1964, au Museum of Modern Art de New York en 1966 et 1976, à Indianapolis en 1969, au Salon de Mai à Paris et à Lausanne en 1970, à la Kunsthalle de Düsseldorf en en 1974, au Salomon R. Guggenheim Museum de New York en 1976 et montra ses œuvres dans plusieurs expositions personnelles depuis 1951 en ayant droit à des rétrospectives au Whitney Museum en 1979, au Museum of Modern Art en 1994, à l'Art Center de Milwaukee en 1968, à la Kunsthalle de Berne en 1973 et au Kunstmuseum de Bâle, à Philadelphie en 1975, puis à Cologne, Hanovre, Paris, Krefeld, Bordeaux, Baden-Baden, à la Dia Foundation de New York, à Zurich, Londres, Madrid, Düsseldorf, Houston ou encore au MoMa à New York.

Dès ses débuts en 1951, Twombly retint de l'Expressionnisme abstrait le geste ainsi que l'expression libre, la spontanéité et la violence. Ses premières peintures, déjà dominées par le noir et le blanc furent réalisés sous l'influence de Kline et de Motherwell avec la présence de masses abstraites, de larges traînées de bitume et des idéogrammes graphiques. Puis, se libérant de ces influences en 1954, il exécuta des œuvres avec des outils réservés habituellement au dessin comme la craie et les crayons en adoptant une écriture automatique qui n'était pas sans rapport avec les « Drippings » de Jackson Pollock mise en image par des gribouillis d'enfants.

Il dessina alors sur la toile avec le doigt ou un crayon des graffiti, des lettres, des chiffres, des suggestions de personnages flous et des signes comme pour tenter le concilier le graphisme avec l'écriture sans vraiment y parvenir en se révélant proche de Tapiès dans sa tentative de restitution de l'expression spontanée des graffiti furtifs.

Twombly se plut d'abord à créer des bribes d'histoires avant de réaliser des compositions plus aérées à partir de 1958 avec des traits aux crayons de couleurs illuminant l'espace en allant fréquemment citer des noms d'auteurs tels Virgile ou Homère tout en révélant un goût constant pour la mythologie et les références anciennes.

En 1960, avec l'apparition de la couleur rouge, ses œuvres s'illuminèrent encore plus et devinrent plus violentes avec d'importants effets de matière, la peinture étant étendue à la brosse ou au manche du pinceau pour coexister avec le dessin, celle-ci obscurcissant le dessin et le dessin la défigurant. Il alla même jusqu'à utiliser des matières organiques (chair, sang, sperme, excréments) pour produire des images de sexes, masculins et féminins, mais aussi de cœurs, symbole de la vie, tout en soulignant le passage du temps en appliquant la peinture par giclées, effaçant ou laissant visibles les traces de salissures.

En 1962, il aborda un nouveau cycle avec des tableaux historiques (la Mort de Giuliano, Discours de l'Empereur Commode, La Mort de Pompée) qui succédèrent à celui marqué par leTriomphe de Galatée ou Ferragosto où il exprima l'obsession et la passion en associant la déesse Vénus de l'Amour avec Hercule.

En 1966, il réalisa la série des « Blackboards Paintings », une suite de peintures grises plus sobres se lisant de gauche à droite et laissa de côté la matière, les mots explorant à partir de gestes élémentaires les qualités de la ligne, son rythme et ses variations pour définir une réflexion sur le mouvement.

Ralentissant sa production à partir des années 1980, Twombly poursuivit ses recherches en faisant évoluer ses thèmes pour abandonner ses précédentes références culturelles et se tourner avec le même langage graphique vers la peinture de paysages librement interprétée avec un clin d'oeil à l'Impressionnisme pour révéler une nature informelle, une atmosphère d'air et de lumière.

Il privilégia aussi le motif de la fleur pour aller vers une grande pureté en l'associant à l'écrit et réalisa parallèlement une œuvre plus intime avec dès les années 1950 des sculptures en bois peintes en blanc puis constituées de divers matériaux généralement pauvres (Corde, clou, carton ou encore bois) qui furent parfois coulées en bronze. Ces fragiles constructions au caractère primitif s'inscrivirent dans le même contexte que celui de ses peintures comme le monde de l'enfance, les jouets, la période antique comme les rites égyptiens ou le culte des morts.

Twombly mit dans la peinture son goût du passé, ses connaissances et ses racines pour faire de la ligne la perception de sa réalisation. Celle-ci, facile en apparence à travers ses gribouillis, se révéla tout de même difficile d'accès car l'artiste proposa en même temps une calligraphie mêlant passions, peurs et mythes sous forme de visions tantôt concentrées tantôt dissoutes dégageant une intense poésie et une beauté imperceptible reliée aux origines de la peinture tout en donnant vie à ses espaces infinis à travers les conflits de la ligne et de la matière pour créer alors un langage immémorial comme l'a souligné avec acuité l'historienne Laurence Lehoux.
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