La JAS Gallery, 17 rue des Saints-Pères à Paris, présente du 22
septembre au 30 octobre 2011 les œuvres de l'artiste slovaque Martin Gerboc qui
a récemment montré ses œuvres à la galerie Rudolfinum de Prague avec celles de
Damien Hirst, Jeff Koons, Rober Mapplethorpe, Andres Serrano ou Cindy Sherman.
Né en 1971 à
Bratislava, Gerboc prépare donc prépare son premier show dans une galerie
française en présentant des œuvres contestataires dans le cadre de cette
exposition intitulée « Iconoclasme (la société du spectacle) »
L'artiste pense
davantage son oeuvre comme un acte engagé pour la cause sociale. De fait, ses
sources d'inspiration sont des auteurs tels que Brecht, Barthes, Bataille,
Debord, Robbe-Grillet ou Sartre en se positionnant d'abord su le plan des
idées, l'art n'étant pour lui qu'un moyen de bousculer les consciences.
Gerboc est avant
tout un artiste activiste cherchant à résister contre toute coercition, qu'elle
soit dictée par les mécanismes de ce que Michel Foucault a appelé « bio-pouvoir
», qu'il entend comme synonyme de restrictions de libertés individuelles ou par
le flux continu d'images collectives de la « Société du spectacle » décrite par
Guy Debord abolissant toute distanciation critique.
Les références historiques, nombreuses dans l'oeuvre de
Martin Gerboc, renvoient fréquemment à la République de Weimar à travers des
symboles de l'Allemagne nazie, ainsi qu'aux cabarets. devenus espaces de
contestation artistique et politique. Les cabarets ont connu leur apogée dans
les années 1930, en particulier à Berlin, et permettaient parfois aussi
l'expression d'un érotisme décadent.
Sur ses toiles, Martin Gerboc représente des scènes
volontiers fétichistes et sadomasochistes où la sexualité, si brutale
soit-elle, apparaît comme un moyen d'affirmation conscient et assumé dans une
société totalitaire.
Structurées sur un seul plan, les peintures de Gerboc se livrent de manière frontale sans
aucune place pour le mystère.. Les personnages
et le texte saturent l'espace où le noir et le rouge dominent souvent, avec
toute l'autorité convoquée par ces couleurs. Les toiles sont par ailleurs traversées
par des mots anxiogènes tels que « peur », « colère », « simulacre », « mal », «
démon », « chair », « fleurs du mal », « maladie », « destruction », « haine »,
« satan », « enfer » qui nous éloignent inéluctablement de toute sérénité.
Martin Gerboc nous livre ainsi une représentation de l'âme
humaine dans tout ce qu'elle a de plus sombre et chaotique. Mais dans ce qui
apparaît comme un cabaret cauchemardesque, en forme de clin d'oeil à Bertolt
Brecht, Martin Gerboc ne cherche pas l'adhésion : il cherche à provoquer une
réaction plutôt qu'une réception passive. Il interroge notamment le spectateur
sur sa relation aux autres, son degré d'insensibilité à la cruauté. En
accumulant dans un théâtre de l'horreur les moyens de répandre le mal –
insultes, violence, laideur- sans doute Martin Gerboc espère-t-il les retourner
contre eux-mêmes, comme pour conjurer le mal.
La JAS Gallery, 17 rue des Saints-Pères à Paris, présente du 22
septembre au 30 octobre 2011 les œuvres de l'artiste slovaque Martin Gerboc qui
a récemment montré ses œuvres à la galerie Rudolfinum de Prague avec celles de
Damien Hirst, Jeff Koons, Rober Mapplethorpe, Andres Serrano ou Cindy Sherman.
Né en 1971 à
Bratislava, Gerboc prépare donc prépare son premier show dans une galerie
française en présentant des œuvres contestataires dans le cadre de cette
exposition intitulée « Iconoclasme (la société du spectacle) »
L'artiste pense
davantage son oeuvre comme un acte engagé pour la cause sociale. De fait, ses
sources d'inspiration sont des auteurs tels que Brecht, Barthes, Bataille,
Debord, Robbe-Grillet ou Sartre en se positionnant d'abord su le plan des
idées, l'art n'étant pour lui qu'un moyen de bousculer les consciences.
Gerboc est avant
tout un artiste activiste cherchant à résister contre toute coercition, qu'elle
soit dictée par les mécanismes de ce que Michel Foucault a appelé « bio-pouvoir
», qu'il entend comme synonyme de restrictions de libertés individuelles ou par
le flux continu d'images collectives de la « Société du spectacle » décrite par
Guy Debord abolissant toute distanciation critique.
Les références historiques, nombreuses dans l'oeuvre de
Martin Gerboc, renvoient fréquemment à la République de Weimar à travers des
symboles de l'Allemagne nazie, ainsi qu'aux cabarets. devenus espaces de
contestation artistique et politique. Les cabarets ont connu leur apogée dans
les années 1930, en particulier à Berlin, et permettaient parfois aussi
l'expression d'un érotisme décadent.
Sur ses toiles, Martin Gerboc représente des scènes
volontiers fétichistes et sadomasochistes où la sexualité, si brutale
soit-elle, apparaît comme un moyen d'affirmation conscient et assumé dans une
société totalitaire.
Structurées sur un seul plan, les peintures de Gerboc se livrent de manière frontale sans
aucune place pour le mystère.. Les personnages
et le texte saturent l'espace où le noir et le rouge dominent souvent, avec
toute l'autorité convoquée par ces couleurs. Les toiles sont par ailleurs traversées
par des mots anxiogènes tels que « peur », « colère », « simulacre », « mal », «
démon », « chair », « fleurs du mal », « maladie », « destruction », « haine »,
« satan », « enfer » qui nous éloignent inéluctablement de toute sérénité.
Martin Gerboc nous livre ainsi une représentation de l'âme
humaine dans tout ce qu'elle a de plus sombre et chaotique. Mais dans ce qui
apparaît comme un cabaret cauchemardesque, en forme de clin d'oeil à Bertolt
Brecht, Martin Gerboc ne cherche pas l'adhésion : il cherche à provoquer une
réaction plutôt qu'une réception passive. Il interroge notamment le spectateur
sur sa relation aux autres, son degré d'insensibilité à la cruauté. En
accumulant dans un théâtre de l'horreur les moyens de répandre le mal –
insultes, violence, laideur- sans doute Martin Gerboc espère-t-il les retourner
contre eux-mêmes, comme pour conjurer le mal.