Ouverte en même temps que la FIAC le 19 octobre 2011, la foire Art Elysées sur l'avenue menant à la Concorde a été d'un bon cru avec plusieurs oeuvres remarquables présentées aux cimaises.
Les prix quelque peu rédhibitoires affichés à la FIAC ont ainsi incité de nombreux amateurs à faire un détour par Art Elysées et à y faire des emplettes comme sur le stand de la Galerie de Messine qui a vendu dès l'ouverture une oeuvre sur papier journal de l'artiste Willem de Kooning datée de 1971 au collectionneur Richard Rodriguez plus que ravi de son acquisition.
Dirigée par le fils de l'historien André Parinaud, cette galerie a présenté entre autres des pièces intéressantes de De La Fresnaye, Hayden ou Picasso ainsi que de belles sculptures de Mélois.
A la Galerie A.D de Béziers, les visiteurs ont été plutôt séduits par les oeuvres de Cédrix Crespel représentant des femmes fatales dans des poses suggestives peintes avec des couleurs flamboyantes fluo dans un style "branché" propre à faire de lui une star de demain. A l'évidence, l'artiste a un talent fou au point de faire passer Philippe Pasqua pour une seconde main. C'est tout dire pour ajouter qu'à des prix entre 3000 et 6000 euros on a toutes les chances de faire un bon placement tout en craquant pour ce genre de peintre au style ultra-suggestif.
Autre poulain de la galerie A.D, on aura pu apprécier Alexandre Nicolas et ses foetus, humains ou aliens, sous verre montrés avec dérision et humour pour créer une atmosphère du genre "Rencontre du 3e Type"avec des clins d'oeil appuyés au monde de la B.D et du surnaturel.
A la Galerie 5 de Toulouse, hommage aux artistes des années 1950 avec une présentation très sélective d'oeuvres de Maryan, Marfaing, Degottex ou Germain alors que sur les stands de la Galerie des Modernes et de la galerie Lucie Weill-Seligmann on a pu admirer respectivement de splendides toiles d'Erro et des artistes CoBra, notamment Karel Appel.
Au final, l'événement a été suffisamment de qualité pour attirer nombre de frustrés de la FIAC où les prix affichés ont paru démentiels vis-à-vis de ceux pratiqués par les exposants d'Art Elysées qui ont bravé la crise pour satisfaire des amateurs exigeants.