La Cité des Sciences et de
l'Industrie à Paris présente jusqu'au 2 septembre 2012 une exposition consacrée
aux Gaulois qui bouscule tous les clichés concernant ce peuple,
considéré par les Romains comme valeureux et assez civilisé.
Bref, on a fabriqué au fil des
siècles une légende plutôt déformée à propos des Gaulois qui contrairement aux
albums des «Aventures d'Astérix'» ne portaient pas de casques ailés
ni de braies rayées.
Oublions
donc l'image idéalisée de Vercingétorix des anciens ouvrages scolaires ou celle des
druides et leurs serpes d'or ou d'Obélix bouffeur de sangliers, les Gaulois
étaient en fait loin d'être des sauvages, les diverses fouilles archéologiques
effectuées dans l'Hexagone ayant montré qu'ils étaient d'excellents
agriculteurs et artisans vivant pour la plupart dans des agglomérations pourvues d'imposants
bâtiments.
La société
des Gaulois était parfaitement hiérarchisée et ceux-ci avaient d'immenses
talents dans l'art de fabriquer des objets, des bijoux et des armes sans
compter qu'ils étaient de redoutables guerriers.
Autre
contre-vérité balayée, le coq n'était pas leur emblème quand bien même le mot
gallus désigne ce gallinacé et les Gaulois. En réalité ce furent leurs ennemis romains qui
déformèrent leur image par moquerie tout autant que les historiens du 19e siècle
qui s'évertuèrent à magnifier leur esprit de résistance face aux Romains pour exhaler celui
de la France face à la Prusse.
Rien de
tout cela, les Gaulois vécurent en réalité au sein d'une confédération de
divers clans parfois opposés les uns aux autres avant de combattre ensemble
sous la bannière de Vercingétorix contre les légions de César lors de
l'invasion de la Gaule qui tomba alors sous la domination de Rome et donna
ensuite naissance à la civilisation gallo-romaine.
L'histoire ne s'arrêta pas puisque quelques siècle
plus tard, la Gaule romaine fut à son tour envahie par les Francs, une confédération à majorité germanique constituée
des peuples Chamaves, Chatuaires, Bructères et Saliens, et après que ces derniers
eurent traversé le Rhin, la ligue reçut le renfort des Tongres et des Sicambres,
rejoints par la suite par les Ampsivariens, les Tenctères, les Tubantes et les Usipètes.
Ainsi naquit la France qui aurait pu tout aussi bien s'appeler la Chamavie, la
Chatuarie, la Bructérie, la Salienie, la Tenctèrie, la Sicambrie, la Tongrie, la Tubanterie ou l'Usipèterie…