Le Musée du Quai Branly présente jusqu'au 29 janvier 2012 une exposition consacrée aux armures des samouraïs japonais de la collection Barbier-Mueller.
C'est au début du XXe siècle que le Suisse Josef Mueller a nourri sa passion de l'art en achetant dès l'âge de 21 ans des oeuvres de Cézanne, Renoir, Picasso, Braque ou Matisse avant de s'intéresser aux Arts Premiers en compagnie de son gendre Jean-Paul Barbier.
Son petit-fils Gabriel a perpétué cette passion en collectionant des armures de samouraïs après avoir fait fortune dans le domaine de l'immobilier aux Etats-Unis, ce qui lui donné l'occasion de créer un musée à Dallas lequel a prêté au musée du Quai Branly 140 pièces se rapportant à l'histoire des chevaliers japonais du Xe au XIXe siècle.
C'est en accompagnant ses parents chez un marchand de la rue de Seine spécialisé en art africain, que Gabriel, alors âgé de 14 ans, était tombé en arrêt devant une armure de samouraï pour décider vingt ans plus tard de commencer une collection après avoir compulsé des centaines d'ouvrages sur le sujet et visité des musées à travers le monde en constatant que chaque armure avait un caractère unique.
Il a ainsi constitué sa collection avec patience et détermination en réunissant les plus belles pièces offertes sur le marché, des armures, des casques, des sabres, des étoffes, des piques, des parures de toute beauté en excellent état de conservation qui ont toutes la particularité d'être de véritables oeuvres d'art.
Les samouraïs étaient non seulement des guerriers mais aussi des hommes portés sur le raffinement, la poésie ou la calligraphie avec le désir de se conformer à un strict code d'honneur en se conduisant de manière chevaleresque durant leurs combats.
Coiffés de casques ornés de motifs et d'éléments de toutes sortes ou ayant la forme de masques impressionnants, ils portaient des bottes souples et des armures ultra-légères agrémentées de lamelles articulées finement ouvragées qui leur permettaient de se déplacer sans contrainte en affrontant leurs adversaires pour faire de leurs combats de véritables ballets en étripant ces derniers avec art.