L'artiste américain Mike Kelley a été retrouvé mort le 31 janvier 2012 dans sa maison de South Pasadena à Los Angeles. Les circonstances de son décès survenu à l'âge de 57 ans n'ont pas encore été élucidées.
Un des plus importants artistes de la côte Ouest des Etats-Unis depuis 1980, Kelley s'était fait connaître avec ses animaux empaillés, des bannières et des tapis ainsi que des dessins et divers objets.
Utilisant les techniques de l'assemblage, du collage et de la vidéo, Kelley était devenu une figure incontournable de la scène californienne, très recherché des institutions internationales et des collectionneurs.
Né en 1954 dans une famille modeste à Wayne (Michigan), Kelley fut d'abord attiré par la musique Rock et Underground avant de se consacrer à l'art et de s'inspirer de diverses sources comme la philosophie, les problèmes de classe, le sexe ou la politique.
Installé en 1978 à Los Angeles où il suivit les cours du California Institue of the Arts, Kelley commença à travailler sur une série de projets comme The Sublime (Le Sublime), Monkey Island (L'île aux singes), Plato's cave (La caverne de Platon) et Lincoln's Profile (Le profil de Lincoln) dans lesquels il utilisa diverses techniques comme le dessin, la peinture, la sculpture ou la performance.
S'étant fait remarquer dès le début des années 1980 grâce à ses objets sculpturaux et des installations comme la série Half-a-Man, Keet , Kelley devint rapidement une vedette de la scène internationale et obtint la consécration à l'issue d'une rétrospective organisée en 1993 au Whitney Museum.
Kelley, qui fit aussi partie du groupe Poetics avec ses amis du California Institute of the Arts, John Miller et Tony Oursler, avait notamment eu droit à une exposition marquante de ses œuvres en novembre 2005 à la Gagosian Gallery avec des installations multimédias, comprenant des meubles automatisés et des films de cérémonies oniriques, inspirés par les livres d'or des lycées, les matches de sport et les productions théâtrales.
Kelley était considéré comme un véritable révolutionnaire de l'art par les spécialistes du monde contemporain et les collectionneurs avant-gardistes comme François Pinault. En 2009, la Biennale de Venise lui avait rendu un vibrant hommage lors de la présentation de son incroyable installation qui avait carrément stupéfié les visiteurs.