ArtCult : Les actualités du marché de l'art .
Rechercher dans le site :
  Accueil
  Actualités
  Dossiers
  Marché de l'art
  Outils d'experts
  Communication
Recherche
Rechercher dans la page News :
Rechercher dans le site :

Citation
L'art est l'éternité de l'humanité (AD)

Actuellement
Dernieres petites annonces
15/10: UN MOMENT DE DECOUVERTE ARTISTIQUE
UN MOMENT DE DECOUVERTE ARTISTIQUE SUR ferse.hubside.frA très bientot sur le site!!! ...
24/07: RECHERCHE OEUVRES MAJEURES
We are a consulting firm of Art and Antiques, whose main activity is themanagement of p...
08/04: RECHERCHE OEUVRES D'ARTISTES ROUMAINS
Collectionneur recherche oeuvres importantes d'artistes roumains: Pascin, Janco, Maxy...
> Passer une annonce
Estimation d'oeuvre d'art
Envoyez nous une photographie accompagnée d'une description afin de bénéficer de notre expertise.
Soumettre une estimation

Lettre d'information
Entrez votre email pour souscrire à notre lettre d'information :

News

L'intégralité des nouvelles 2008, 2009, 2010 , 2011 et 2012

Par ailleurs, ArtCult met à votre disposition l'intégralité des news depuis sa création dans la rubrique archive.magazine

Partenaire de: envoyersms.biz






                                       Contactartcult@wanadoo.fr

Page précédente 1029/1993
Retour
UN TABLEAU INEDIT DU GUERCHIN EN VENTE A PARIS
01 Mars 2012
Catégorie : Marché

Le groupe de vente Lafon-Castandet mettra en vente le 23 mars 2012 à l'Hôtel Drouot un tableau représentant le roi David en prière de Giovanni Francesco Barbieri, dit Le Guerchin (1591-1666), une œuvre inédite provenant d'une collection privée à Paris.

Mesurant 64 x 46 cm, cette toile estimée entre 50 000 et 70 000 euros pourrait, selon le spécialiste Nicolas Turner, être celle qui avait été réalisée en 1658 pour le marchand génois Girolamo Panesi lorsque Le Guerchin travaillait à Bologne entre 1642 et 1666.

Durant cette période, quatre tableaux ayant pour sujet le roi David furent consignés dans le Libro dei conti du Guerchin. Le premier, une étude anatomique de la tête et des épaules du roi d'Israël, aujourd'hui perdue, fut peint en 1649 pour Girolamo Panesi, un noble génois, négociant et ami de l'artiste, qui séjourna longtemps à Rome. Le deuxième, une figure entière peinte en 1651 pour le Bolonais Giuseppe Locatelli, était autrefois dans la collection des Comtes Spencer à Althorp House (Northamptonshire) et est maintenant la propriété de Lord Rothschild, qui l'a récemment prêté à la Spencer House (Londres). Le troisième, presque certainement celui mis en vente à Drouot, une figure à mi-corps, en 1658, également pour Girolamo Panesi, avec trois autres tableaux, qui firent l'objet d'un prix spécial : Enfin, le dernier tableau mentionné dans les comptes du maître représente la figure entière de David victorieux portant la tête de Goliath, peint pour Giacomo Ruffo en 1666 et qui est, très probablement celui conservé au Musée Fesch d'Ajaccio.

Sur cette toile, la facture rude de la tête et des mains renvoie explicitement à la dernière manière du Guerchin dans les années 1660. Caractéristique, également, de sa maturité est le caractère adouci des carnations, pâles et tellement humaines, qui contrastent singulièrement avec l'arrière-plan plus sombre. On lit cet effacement des formes surtout dans la partie supérieure de la tête du roi David, sur les rides de son front, sur les boucles de ses cheveux et de sa barbe - tous ces détails joliment différenciés tant dans la couleur que dans la texture. Peint avec une délicatesse extrême, le vêtement blanc qui recouvre le corps du roi, que l'on distingue à peine derrière les plis du lourd manteau rouge, se distingue tout en subtilité sous le brocard brodé, symbole de majesté. La bordure de ce vêtement intime est brossée avec une liberté qui rappelle les années pré-romaines du maître.

En 1661, Le Guerchin tombe malade. Après s'être remis à peindre, son art se fit plus hésitant même s'il put compter sur l'aide de ses deux neveux, Cesare et Benedetto Gennari. Un an ou deux plus tard, il se plaignit à un client important que sa main était devenue instable et sa vue défaillante ; ce qui ne l'empêcha pas de recevoir des commandes importantes jusqu'à sa mort en décembre 1666.

En ce qui concerne la figure du roi David, on peut établir des parallèles avec d'autres peintures du Guerchin. Une des compositions les plus proches, tant dans la physionomie que dans l'expression, est celle de Saint Apollinaire, évêque et martyr, exécutée pour l'église Sant'Agostino de Reggio Emilia. Sur ce retable, Saint Apollinaire est à genoux, face à un imposant décor architectural, le corps tourné vers la gauche et la partie supérieure de la pala, animée d'un ange et de putti. Bien qu'il soit tourné vers la gauche et non vers la droite, comme c'est le cas dans la peinture proposée à Drouot, et qu'il porte une mitre sur la tête au lieu de la laisser découverte, la physionomie des deux visages est très similaire : la position du regard dirige les yeux vers le Ciel, la même barbe grisonnante et les mêmes yeux tristes expriment une peine insupportable.

Il existe à la Galleria Sabauda de Turin une copie d'atelier du Roi David. Celle-ci montre une composition plus importante par ses dimensions. Au premier plan, à droite, se trouve une table sur laquelle repose un livre avec, sur la page ouverte, une inscription. À gauche, derrière l'épaule droite du roi David, on distingue nettement une fenêtre. Autant d'éléments qui ne figurent pas dans la composition trouvée à Paris. On peut donc émettre l'hypothèse que ce tableau, en raison même de l'absence de ces éléments, a pu connaître au cours de son histoire un rétrécissement plus ou moins conséquent sur chacun des côtés qui le structurent.

Les représentations du roi David, en vieillard priant Dieu, sont beaucoup plus rares que celles où on le voit, jeune et fougueux, remportant la victoire sur Goliath. Dans sa vieillesse, David est frappé par la mort de son fils Absalom qu'il aimait d'un véritable amour paternel, même si ce dernier avait cherché à usurper son pouvoir. Dans notre tableau, les symboles du pouvoir ont été volontairement réduits à leur plus simple expression : le roi David ne porte pas de couronne mais sa majesté est soulignée par le manteau pourpre, brodé à l'épaule d'un chardon écossais, inscrit dans une large rose Tudor.

L'acheteur du tableau commandé par le marchand Panesi à Guerchin reste encore inconnu. Au vu des symboles brodés sur le manteau du roi, on peut néanmoins penser qu'il pourrait s'agir d'un catholique écossais qui venait de perdre un de ses fils lors de la Guerre Civile qui vit la victoire de Oliver Cromwell (Charles 1er d'Angleterre, en 1649, perdit à la fois sa couronne et sa vie). C'est ainsi que des réfugiés catholiques, Ecossais, Irlandais et Anglais affluèrent  alors à Rome afin de se mettre à l'abri pour échapper au chaos politique et social qui régnait dans leur patrie. 

Nicolas TURNER

 

Vente à Drouot Richelieu le vendredi 23 mars à 15 h

Expositions publiques :

Le jeudi 22 mars de 11h à 18h et le vendredi 23 mars de 11h à 12h

 

LAFON CASTANDET

46, rue Laffitte – 75009 Paris - Tél. : + 33 (1) 40 15 99 55 – contact@lafon-castandet.com

 

 

 

 

 

 

 

 

Mentions légales Conditions d'utilisation Rédaction Annonceurs Plan du site
Login : Mot de passe ArtCult - Réalisé par Adrian Darmon