Le Grand Palais à Paris présente jusqu'au 17 juin 2012 une rétrospective de l'oeuvre du photographe allemand Helmut Newton, mort dans un accident de voiture en 2004 aux Etats-Unis, qui magnifia la femme à travers de nombreux clichés aujourd'hui considérés comme sublimes.
Né à Berlin en 1920 au sein d'une famille juive aisée, Helmut Neustädler s'intéressa à la photographie dès l'âge de 12 ans pour en faire rapidement son métier après avoir été formé par Else Simon. Obligé de fuir les persécutions nazie, il quitta l'Allemagne en 1938 en compagnie de sa mère et ne revit jamais son père resté là-bas avec l'espoir de protéger ses biens. Il se retrouva ensuite à Singapour et travailla pour un journal mondain avant d'échouer deux ans plus tard en Australie où il s'engagea dans l'armée.
A la fin de la guerre, il prit le nom de Newton et rencontra June Brunell, une comédienne qui devint sa muse après avoir renoncé à sa carrière. Rapidement, Newton s'affirma comme un photographe de mode apprécié en travaillant pour des magazines réputés comme Vogue ou Ellle tout en réalisant à profusion des clichés de femmes de rêve perchées sur de hauts talons, des nus audacieux qui finirent par bâtir sa gloire.
Volontiers provocateur, voyeur auto-proclamé, chantre de la vulgarité et du scandale, Newton se plut à mettre en scène des photographies scabreuses en montrant des femmes dans des tenues aguichantes ou parées d'accessoires fétichistes pour assouvir ses propres fantasmes et ceux des hommes de son temps