195 millions de dollars, c'est l'enchère record à laquelle a été adjugée le célèbre portait de Marilyn Monroe signé Andy Warhol chez Christie's à New York, le lundi 9 mai 2022. Cette œuvre devient ainsi la plus chère du XXe siècle. 35 millions de dollars pour un Basquiat en février 2021 acheté 10.000 euros en 1982. Ces exemples sont une preuve de plus pour les financiers circonspects sur l'attractivité du marché de l'art et sa capacité à générer du profit qu'au contraire, l'art est un marché pleinement décorrélé des marchés financiers et qu'en période d'inflation, il est apprécié comme une valeur refuge au même titre que l'or. Cela renforce également l'idée que tout ce qui a de la valeur devient un actif patrimonial et que l'art, au même titre que les actifs traditionnels, peut s'insérer légitimement dans une stratégie patrimoniale sous l'angle de la diversification.
L'art peut aussi bien répondre aussi bien à des objectifs patrimoniaux à court, moyen ou long terme qu'à une problématique fiscale et s'insère dans toute stratégie patrimoniale et d'allocation d'actifs aux cotés des actifs traditionnels.
Pourquoi investir dans l'art ?
En premier lieu, le marché de l'art estunmarché en très forte croissance - plus particulièrement pour l'art contemporain - de 1800 % depuis 20 ans. Le segment contemporain pèse désormais 15 % du marché global, contre 3% il y a 20 ans, le produit des ventes a progressé de 2.100 % depuis 2000 et établit un record mondial d'adjudication à 110 millions de dollars pour un Basquiat en 2017, c'est dire combien l'échelle de valeur a évolué.
Moins sensible aux crises économiques et aux évènements géopolitiques que d'autres actifs financiers, l'art se distingue des autres marchés tels que les actions ou l'immobilier. Il obéit à ses propres règles avec un marché et des acteurs identifiés. Il reste stable et n'est pas touché par l'inflation. En cas d'inflation, le coût de la vie augmente, mais le prix des œuvres d'art aussi. Les acheteurs des Kaws, Invader, Basquiat des années 2000 en témoignent, c'est le cas également pour le tableau « Strock by a blue light » de JonOne peint en 1990, vendue en 2002 pour 800 € et revendue 75 000 € en 2020. Ainsi le retour sur investissement peut être fulgurant et atteindre des multiples inégalés sur les marchés traditionnels. Le rendement dépend du montant investi et des objectifs initiaux. Pour des œuvres d'une valeur de plus de 50 000 €, on peut espérer un gain de plus de 15 %, entre 6 % et 8 % par an pour celles situées entre 20 et 50 000 €. Pour les œuvres de moins de 5 000 €, le rendement est plus incertain – en raison de leur abondance - mais bien accompagné, il est possible de miser sur des artistes émergents à forte croissance. Space Invader, qui valait 300 € en 2004 contre 20 000 euros aujourd'hui, a généré entre 2015 et 2021 des rendements multipliés par 10. Plus qu'un actif traditionnel, l'art est un actif tangible qu'il est possible de posséder et d'exposer le temps souhaité. Cet actif permet d'allier financier et esthétique, chose dont peu de marchés traditionnels peuvent se prévaloir.
Enfin, l'acquisition d'une œuvre d'art, c'est également la possibilité de diversifier son patrimoine avec un achat tendance offrant une certaine valorisation sociale, de pouvoir se vanter d'un achat bien réussi et esthétique en le montrant à votre entourage. Un moyen également de préparer retraite et transmission, puisque les œuvres d'art ne sont ni taxées ni imposable dans le patrimoine.
Quelle fiscalité pour les particuliers et les entreprises ?
Dotés d'avantages économiques certains, l'art présente également des opportunités fiscales pour le particulier. La vente d'une œuvre pour moins de 5000 euros ne génère aucune imposition sur la plus-value. C'est également le cas pour une œuvre détenue depuis plus de 22 ans et qui dépasse 5000 euros. Si l'œuvre est détenu depuis moins de de 22 ans et que son prix de vente dépasse 5 000 €, une taxe forfaitaire unique de 6,5% s'appliquera au prix de vente final. Outre cette fiscalité attrayante, les œuvres d'art ne font pas partie des actifs concernés par l'impôt sur la fortune immobilière (IFI).
La TVA applicable lors de l'acquisition d'une œuvre d'art est également spécifique, de 20 % du prix d'achat, sauf dans plusieurs cas. Si l'œuvre d'art est importée, la TVA est de 5,5 %. Aussi, il n'y a pas de taxe à l'exportation lors de la revente d'une œuvre d'art.
Enfin, un don de d'œuvre d'art à un musée, à un organisme d'intérêt général ou d'utilité publique, permet de déduire 66 % de la valeur du bien donnée de l'impôt sur le revenu, dans la limite de 20 % des revenus imposables.
Ce n'est pas tout : les objets de collection et créations originales peuvent servir de moyens de paiement pour les impôts comme l'IFI ou les droits de succession. Un mode de transaction rendu possible grâce à la Loi Malraux.
Pour les entreprises, chefs d'entreprise et professions libérales, l'acquisition d'œuvres originales d'artistes vivants leur offre une réduction d'impôt, mais ce sont surtout les solutions de financement - location financière ou crédit-bail - qui sont fiscalement avantageuses. Ils peuvent avoir recours au leasing d'œuvre d'art : en louant une œuvre d'art sur la base de loyers mensuels, il n'y a pas d'apport initial et les loyers sont déduits sur leur base d'imposition (impôt sur les sociétés ou IR, article 39.1 du Code général des impôts). À l'issue de la location, ils peuvent devenir propriétaire de l'œuvre pour une valeur résiduelle définie à la conclusion du contrat. Ces solutions permettent de préserver la trésorerie, de véhiculer une image d'entreprise et de renouveler la décoration des bureaux.
En résumé
Investir dans l'art offre aux investisseurs des plus-values incomparables. Les œuvres d'art constituent une classe d'actifs à part entière et une opportunité pour diversifier son patrimoine. Il présente de multiples avantages, qu'il s'agisse de son caractère tangible et esthétique, de sa fiscalité ou de ses solutions de financement avantageuses.
Nolan F Darmon- Fondateur de NexeArt Capital –
Expert Art Contemporain et Urbain à la C.E.C.O.A
L'art, un actif partie intégrante du patrimoine
195 millions de dollars, c'est l'enchère record à laquelle a été adjugée le célèbre portait de Marilyn Monroe signé Andy Warhol chez Christie's à New York, le lundi 9 mai 2022. Cette œuvre devient ainsi la plus chère du XXe siècle. 35 millions de dollars pour un Basquiat en février 2021 acheté 10.000 euros en 1982. Ces exemples sont une preuve de plus pour les financiers circonspects sur l'attractivité du marché de l'art et sa capacité à générer du profit qu'au contraire, l'art est un marché pleinement décorrélé des marchés financiers et qu'en période d'inflation, il est apprécié comme une valeur refuge au même titre que l'or. Cela renforce également l'idée que tout ce qui a de la valeur devient un actif patrimonial et que l'art, au même titre que les actifs traditionnels, peut s'insérer légitimement dans une stratégie patrimoniale sous l'angle de la diversification.
L'art peut aussi bien répondre aussi bien à des objectifs patrimoniaux à court, moyen ou long terme qu'à une problématique fiscale et s'insère dans toute stratégie patrimoniale et d'allocation d'actifs aux cotés des actifs traditionnels.
Pourquoi investir dans l'art ?
En premier lieu, le marché de l'art estunmarché en très forte croissance - plus particulièrement pour l'art contemporain - de 1800 % depuis 20 ans. Le segment contemporain pèse désormais 15 % du marché global, contre 3% il y a 20 ans, le produit des ventes a progressé de 2.100 % depuis 2000 et établit un record mondial d'adjudication à 110 millions de dollars pour un Basquiat en 2017, c'est dire combien l'échelle de valeur a évolué.
Moins sensible aux crises économiques et aux évènements géopolitiques que d'autres actifs financiers, l'art se distingue des autres marchés tels que les actions ou l'immobilier. Il obéit à ses propres règles avec un marché et des acteurs identifiés. Il reste stable et n'est pas touché par l'inflation. En cas d'inflation, le coût de la vie augmente, mais le prix des œuvres d'art aussi. Les acheteurs des Kaws, Invader, Basquiat des années 2000 en témoignent, c'est le cas également pour le tableau « Strock by a blue light » de JonOne peint en 1990, vendue en 2002 pour 800 € et revendue 75 000 € en 2020. Ainsi le retour sur investissement peut être fulgurant et atteindre des multiples inégalés sur les marchés traditionnels. Le rendement dépend du montant investi et des objectifs initiaux. Pour des œuvres d'une valeur de plus de 50 000 €, on peut espérer un gain de plus de 15 %, entre 6 % et 8 % par an pour celles situées entre 20 et 50 000 €. Pour les œuvres de moins de 5 000 €, le rendement est plus incertain – en raison de leur abondance - mais bien accompagné, il est possible de miser sur des artistes émergents à forte croissance. Space Invader, qui valait 300 € en 2004 contre 20 000 euros aujourd'hui, a généré entre 2015 et 2021 des rendements multipliés par 10. Plus qu'un actif traditionnel, l'art est un actif tangible qu'il est possible de posséder et d'exposer le temps souhaité. Cet actif permet d'allier financier et esthétique, chose dont peu de marchés traditionnels peuvent se prévaloir.
Enfin, l'acquisition d'une œuvre d'art, c'est également la possibilité de diversifier son patrimoine avec un achat tendance offrant une certaine valorisation sociale, de pouvoir se vanter d'un achat bien réussi et esthétique en le montrant à votre entourage. Un moyen également de préparer retraite et transmission, puisque les œuvres d'art ne sont ni taxées ni imposable dans le patrimoine.
Quelle fiscalité pour les particuliers et les entreprises ?
Dotés d'avantages économiques certains, l'art présente également des opportunités fiscales pour le particulier. La vente d'une œuvre pour moins de 5000 euros ne génère aucune imposition sur la plus-value. C'est également le cas pour une œuvre détenue depuis plus de 22 ans et qui dépasse 5000 euros. Si l'œuvre est détenu depuis moins de de 22 ans et que son prix de vente dépasse 5 000 €, une taxe forfaitaire unique de 6,5% s'appliquera au prix de vente final. Outre cette fiscalité attrayante, les œuvres d'art ne font pas partie des actifs concernés par l'impôt sur la fortune immobilière (IFI).
La TVA applicable lors de l'acquisition d'une œuvre d'art est également spécifique, de 20 % du prix d'achat, sauf dans plusieurs cas. Si l'œuvre d'art est importée, la TVA est de 5,5 %. Aussi, il n'y a pas de taxe à l'exportation lors de la revente d'une œuvre d'art.
Enfin, un don de d'œuvre d'art à un musée, à un organisme d'intérêt général ou d'utilité publique, permet de déduire 66 % de la valeur du bien donnée de l'impôt sur le revenu, dans la limite de 20 % des revenus imposables.
Ce n'est pas tout : les objets de collection et créations originales peuvent servir de moyens de paiement pour les impôts comme l'IFI ou les droits de succession. Un mode de transaction rendu possible grâce à la Loi Malraux.
Pour les entreprises, chefs d'entreprise et professions libérales, l'acquisition d'œuvres originales d'artistes vivants leur offre une réduction d'impôt, mais ce sont surtout les solutions de financement - location financière ou crédit-bail - qui sont fiscalement avantageuses. Ils peuvent avoir recours au leasing d'œuvre d'art : en louant une œuvre d'art sur la base de loyers mensuels, il n'y a pas d'apport initial et les loyers sont déduits sur leur base d'imposition (impôt sur les sociétés ou IR, article 39.1 du Code général des impôts). À l'issue de la location, ils peuvent devenir propriétaire de l'œuvre pour une valeur résiduelle définie à la conclusion du contrat. Ces solutions permettent de préserver la trésorerie, de véhiculer une image d'entreprise et de renouveler la décoration des bureaux.
En résumé
Investir dans l'art offre aux investisseurs des plus-values incomparables. Les œuvres d'art constituent une classe d'actifs à part entière et une opportunité pour diversifier son patrimoine. Il présente de multiples avantages, qu'il s'agisse de son caractère tangible et esthétique, de sa fiscalité ou de ses solutions de financement avantageuses.