L'annonce de la fermeture de la galerie Yvon Lambert a causé la stupeur
parmi les galeristes parisiens qui n'ont pas manqué de s'inquiéter de leur
situation alors que le marché de l'art est devenu de plus en plus élitiste.
Signe des temps, Yvon Lambert, 78 ans, avait déjà fermé sa galerie de New York en
étant vraisemblablement motivé par le fait que les foires d'art contemporain
avaient déjà réduit les activités des galeristes dont le rôle a été remis en question par
les politiques agressives des grandes maisons de ventes aux enchères qui ont
fini par les supplanter. Résultat: seules quelques grandes galeries sont
parvenues à tenir le haut du pavé.
La situation est ainsi devenue plus qu'inquiétante puisque les
petites galeries ont eu de plus en plus de mal à assurer la promotion de jeunes
artistes. Pour sa part, Yvon Lambert avait su durant un demi siècle attirer un
nombre imposant de collectionneurs pour développer ses activités, du moins
jusqu'au milieu des années 2000 avant de voir ces derniers bifurquer progressivement vers les
ventes aux enchères.
Lambert était de la race des grands marchands du début du XXe
siècle, les Vollard, Kahnweiler ou Rosenberg qui surent faire émerger des artistes
de talent ou du milieu du siècle dernier comme Maeght, Berggruen ou Castelli
qui révélèrent les futures grandes pointures de l'art contemporain.
La fermeture de sa galerie du Marais a donc constitué un choc
pour ses confrères qui ont admis avec regret que les choses avaient changé en raison d'un marché de l'art devenu sélectif qui n'est plus réservé en majorité
qu'à des milliardaires conduits avant tout à effectuer des achats spéculatifs.
Les galeristes n'ont malheureusement plus les moyens de faire
découvrir de nouveaux artistes obligés qu'ils sont à dépenser des sommes folles
pour participer à des foires où tout se vend avant même leur ouverture, en
conséquence de quoi, ils ont été moins présents dans leurs galeries pour nouer des
relations avec des collectionneurs.
Ne pouvant pas rivaliser
avec les grandes maisons de vente, les galeristes ont vu leurs chiffres
d'affaires se réduire comme peau de chagrin depuis une décennie, ce qui a
poussé Yvon Lambert a renoncer non sans compter faire en guise d'adieu sa
dernière FIAC à l'automne. Désormais, il se consacrera à la littérature, sa
passion, et à sa collection de livres, personne au sein de sa famille ni parmi ses collaborateurs n'ayant voulu reprendre le flambeau tant la crise
a modifié le paysage des galeries parisiennes.
Avant lui, Jérôme et Emmanuelle de Noirmont avaient fermé leur
galerie l'an dernier tandis qu'il s'est déclaré lassé de son métier pour tirer sa révérence au lieu de végéter dans la sienne. Durant des années, il avait eu
essentiellement des relations intellectuelles avec ses acheteurs alors
qu'aujourd'hui il n'est plus question que d'argent, ce qui est devenu plutôt déprimant
dans un contexte de plus en plus difficile.
L'annonce de la fermeture de la galerie Yvon Lambert a causé la stupeur
parmi les galeristes parisiens qui n'ont pas manqué de s'inquiéter de leur
situation alors que le marché de l'art est devenu de plus en plus élitiste.
Signe des temps, Yvon Lambert, 78 ans, avait déjà fermé sa galerie de New York en
étant vraisemblablement motivé par le fait que les foires d'art contemporain
avaient déjà réduit les activités des galeristes dont le rôle a été remis en question par
les politiques agressives des grandes maisons de ventes aux enchères qui ont
fini par les supplanter. Résultat: seules quelques grandes galeries sont
parvenues à tenir le haut du pavé.
La situation est ainsi devenue plus qu'inquiétante puisque les
petites galeries ont eu de plus en plus de mal à assurer la promotion de jeunes
artistes. Pour sa part, Yvon Lambert avait su durant un demi siècle attirer un
nombre imposant de collectionneurs pour développer ses activités, du moins
jusqu'au milieu des années 2000 avant de voir ces derniers bifurquer progressivement vers les
ventes aux enchères.
Lambert était de la race des grands marchands du début du XXe
siècle, les Vollard, Kahnweiler ou Rosenberg qui surent faire émerger des artistes
de talent ou du milieu du siècle dernier comme Maeght, Berggruen ou Castelli
qui révélèrent les futures grandes pointures de l'art contemporain.
La fermeture de sa galerie du Marais a donc constitué un choc
pour ses confrères qui ont admis avec regret que les choses avaient changé en raison d'un marché de l'art devenu sélectif qui n'est plus réservé en majorité
qu'à des milliardaires conduits avant tout à effectuer des achats spéculatifs.
Les galeristes n'ont malheureusement plus les moyens de faire
découvrir de nouveaux artistes obligés qu'ils sont à dépenser des sommes folles
pour participer à des foires où tout se vend avant même leur ouverture, en
conséquence de quoi, ils ont été moins présents dans leurs galeries pour nouer des
relations avec des collectionneurs.
Ne pouvant pas rivaliser
avec les grandes maisons de vente, les galeristes ont vu leurs chiffres
d'affaires se réduire comme peau de chagrin depuis une décennie, ce qui a
poussé Yvon Lambert a renoncer non sans compter faire en guise d'adieu sa
dernière FIAC à l'automne. Désormais, il se consacrera à la littérature, sa
passion, et à sa collection de livres, personne au sein de sa famille ni parmi ses collaborateurs n'ayant voulu reprendre le flambeau tant la crise
a modifié le paysage des galeries parisiennes.
Avant lui, Jérôme et Emmanuelle de Noirmont avaient fermé leur
galerie l'an dernier tandis qu'il s'est déclaré lassé de son métier pour tirer sa révérence au lieu de végéter dans la sienne. Durant des années, il avait eu
essentiellement des relations intellectuelles avec ses acheteurs alors
qu'aujourd'hui il n'est plus question que d'argent, ce qui est devenu plutôt déprimant
dans un contexte de plus en plus difficile.