Certains
conservateurs en chef de musées américains ont obtenu de substantielles
augmentations de salaires depuis 2012 pour rendre de plus en plus jaloux leurs
collègues européens, tentés ainsi d'aller tenter l'aventure aux Etats-Unis.
Et
quand on parle de salaire, c'est parfois au-dessus d'un million de dollars par
an, comme pour Thomas Campbell, directeur du Metropolitan Museum of Art dont la
rémunération a culminé à 1,2 millions de dollars en 2012, 100 000 dollars de
plus que pour James Cuno, Président du Getty Museum de Los Angeles ou Ellen
Futter, Présidente du Musée américain d'histoire naturelle.
Il
convient cependant de dire que pour qu'un dirigeant de musée soit payé si grassement il faut en retour que l'institution qu'il représente ait fait normalement de
substantiels bénéfices.
Ancien
conservateur du département des tapis anciens du Met jusqu'en 2008, Campbell ne
touchait que 245 000 dollars par an. Quatre ans après sa promotion,
celui-ci a vu son salaire quadrupler sans toutefois atteindre les 1,8 million
de dollars déboursés en 2011 par le Musée
d'Art Moderne de New York (MoMA) en faveur de Glenn Lowry dont la rémunération pour 2012
dépasserait la barre des deux millions.
A
ces rémunérations, il faut souvent ajouter d'autres avantages comme des allocations
d'habitation ou même des logements gratuits, ce qui n'est pas négligeable.
Ces
hausses de salaires s'expliquent par le fait que les grands musées ont des
difficultés à recruter des directeurs ayant non seulement des compétences dans
leurs domaines mais aussi la capacité d'organiser des expositions rentables,
d'attirer les mécènes et de lever des fonds pour leurs employeurs.
Diriger
un musée requiert du talent, de l'expérience et un sens commercial aigü, ce qui
n'est pas à la portée de n'importe quel conservateur. De ce fait, les
rémunérations sont liées avant tout à la performance soumise à l'examen pointilleux des membres du
comité d'administration de chaque musée.
Il
faut donc se démener pour organiser des événements majeurs et obtenir des dons, ce qui fait que la bataille est féroce entre les
différents musées d'autant plus qu'il faut se mettre à la page des nouvelles technologies,
ce qui nécessite de multiples dons pour avancer dans le bon sens.
Une
baisse de fréquentation constatée sur une année peut ainsi freiner l'avancement
d'un directeur et si elle se poursuit l'année suivante, elle peut entraîner sa
disgrâce surtout que les musées sont constamment sur le fil du rasoir. Ainsi,
le Met a enregistré un déficit de plus de 4 millions de dollars dû à des
travaux de rénovation, à la construction de la David Koch Plaza et aussi aux
effets de la tempête "Sandy" qui a ravagé New York sans compté ceux
de la crise financière de 2008 qui a provoqué une réduction de près de 15% de son personnel. Heureusement, l'année 2012 a été meilleure avec des levées conséquentes
de fonds et une reprise de l'activité économique qui au passage a permis à
Suzanne Brenner, la responsable des investissements du musée, de toucher 1,2
millions de dollars primes incluses tandis que Barbara Dougherty, qui a pris sa
retraite en 2012 après 41 ans de bons et loyaux service en tant que responsable
du bureau des adhérents a touché la même somme, dont 1 million comme prime de
départ.
Bref, dépendant surtout de subventions privées, la gestion d'un musée américain n'a
rien à voir avec celle d'un musée français dont le fonctionnement repose sur l'aide de l'Etat
et les recettes, ce qui veut dire que, soumis à d'intenses pressions, les directeurs des institutions
américaines sont beaucoup moins protégés
que leurs collègues français qui de par leur statut de fonctionnaires peuvent être
déplacés d'un endroit à l'autre sans trop risquer de perdre leur place.
Certains
conservateurs en chef de musées américains ont obtenu de substantielles
augmentations de salaires depuis 2012 pour rendre de plus en plus jaloux leurs
collègues européens, tentés ainsi d'aller tenter l'aventure aux Etats-Unis.
Et
quand on parle de salaire, c'est parfois au-dessus d'un million de dollars par
an, comme pour Thomas Campbell, directeur du Metropolitan Museum of Art dont la
rémunération a culminé à 1,2 millions de dollars en 2012, 100 000 dollars de
plus que pour James Cuno, Président du Getty Museum de Los Angeles ou Ellen
Futter, Présidente du Musée américain d'histoire naturelle.
Il
convient cependant de dire que pour qu'un dirigeant de musée soit payé si grassement il faut en retour que l'institution qu'il représente ait fait normalement de
substantiels bénéfices.
Ancien
conservateur du département des tapis anciens du Met jusqu'en 2008, Campbell ne
touchait que 245 000 dollars par an. Quatre ans après sa promotion,
celui-ci a vu son salaire quadrupler sans toutefois atteindre les 1,8 million
de dollars déboursés en 2011 par le Musée
d'Art Moderne de New York (MoMA) en faveur de Glenn Lowry dont la rémunération pour 2012
dépasserait la barre des deux millions.
A
ces rémunérations, il faut souvent ajouter d'autres avantages comme des allocations
d'habitation ou même des logements gratuits, ce qui n'est pas négligeable.
Ces
hausses de salaires s'expliquent par le fait que les grands musées ont des
difficultés à recruter des directeurs ayant non seulement des compétences dans
leurs domaines mais aussi la capacité d'organiser des expositions rentables,
d'attirer les mécènes et de lever des fonds pour leurs employeurs.
Diriger
un musée requiert du talent, de l'expérience et un sens commercial aigü, ce qui
n'est pas à la portée de n'importe quel conservateur. De ce fait, les
rémunérations sont liées avant tout à la performance soumise à l'examen pointilleux des membres du
comité d'administration de chaque musée.
Il
faut donc se démener pour organiser des événements majeurs et obtenir des dons, ce qui fait que la bataille est féroce entre les
différents musées d'autant plus qu'il faut se mettre à la page des nouvelles technologies,
ce qui nécessite de multiples dons pour avancer dans le bon sens.
Une
baisse de fréquentation constatée sur une année peut ainsi freiner l'avancement
d'un directeur et si elle se poursuit l'année suivante, elle peut entraîner sa
disgrâce surtout que les musées sont constamment sur le fil du rasoir. Ainsi,
le Met a enregistré un déficit de plus de 4 millions de dollars dû à des
travaux de rénovation, à la construction de la David Koch Plaza et aussi aux
effets de la tempête "Sandy" qui a ravagé New York sans compté ceux
de la crise financière de 2008 qui a provoqué une réduction de près de 15% de son personnel. Heureusement, l'année 2012 a été meilleure avec des levées conséquentes
de fonds et une reprise de l'activité économique qui au passage a permis à
Suzanne Brenner, la responsable des investissements du musée, de toucher 1,2
millions de dollars primes incluses tandis que Barbara Dougherty, qui a pris sa
retraite en 2012 après 41 ans de bons et loyaux service en tant que responsable
du bureau des adhérents a touché la même somme, dont 1 million comme prime de
départ.
Bref, dépendant surtout de subventions privées, la gestion d'un musée américain n'a
rien à voir avec celle d'un musée français dont le fonctionnement repose sur l'aide de l'Etat
et les recettes, ce qui veut dire que, soumis à d'intenses pressions, les directeurs des institutions
américaines sont beaucoup moins protégés
que leurs collègues français qui de par leur statut de fonctionnaires peuvent être
déplacés d'un endroit à l'autre sans trop risquer de perdre leur place.