ArtCult : Les actualités du marché de l'art .
Rechercher dans le site :
  Accueil
  Actualités
  Dossiers
  Marché de l'art
  Outils d'experts
  Communication
Recherche
Rechercher dans la page News :
Rechercher dans le site :

Citation
Les Japonais se régalent avec leurs sushis. Les Français dégustent avec leurs soucis (AD)

Actuellement
Dernieres petites annonces
15/10: UN MOMENT DE DECOUVERTE ARTISTIQUE
UN MOMENT DE DECOUVERTE ARTISTIQUE SUR ferse.hubside.frA très bientot sur le site!!! ...
24/07: RECHERCHE OEUVRES MAJEURES
We are a consulting firm of Art and Antiques, whose main activity is themanagement of p...
08/04: RECHERCHE OEUVRES D'ARTISTES ROUMAINS
Collectionneur recherche oeuvres importantes d'artistes roumains: Pascin, Janco, Maxy...
> Passer une annonce
Estimation d'oeuvre d'art
Envoyez nous une photographie accompagnée d'une description afin de bénéficer de notre expertise.
Soumettre une estimation

Lettre d'information
Entrez votre email pour souscrire à notre lettre d'information :

News

L'intégralité des nouvelles 2008, 2009, 2010 , 2011 et 2012

Par ailleurs, ArtCult met à votre disposition l'intégralité des news depuis sa création dans la rubrique archive.magazine

Partenaire de: envoyersms.biz






                                       Contactartcult@wanadoo.fr

Page précédente 51/1993
Retour
UN CELEBRE CRITIQUE D'ART AMERICAIN DENONCE LES DERIVES DU MARCHE DE L'ART Par Adrian Darmon
29 Octobre 2012
Catégorie : Marché

Dave Hickey, l'un des critiques d'art américains les plus réputés, a décidé le 26 octobre 2012 de tourner définitivement le dos au marché de l'art en l'accusant d'être perverti par l'argent aux dépens de l'esthétisme et de la beauté.

Connu comme un défenseur passionné de la beauté à travers de nombreux essais et conférences, Hickey, maintenant âgé de 71 ans, a attaqué férocement le monde de l'art contemporain en déclarant que n'importe qui ayant lu une BD de « Batman » serait qualifié pour y faire carrière.

En conséquence de quoi, il a décidé de quitter un monde qu'il a décrit comme « calcifié » et surtout otage de riches collectionneurs qui n'ont aucun respect pour l'art.

« Versés dans le business des hedge funds, ils investissent leurs énormes profit dans l'art. Ce n'est pas vraiment pas sérieux et les journalistes d'art et critiques comme moi d'ailleurs sommes devenus des sortes de courtiers qui allons de palace en palace pour conseiller des millionnaires. Je n'ai donc plus de temps à perdre à me fourvoyer de cette façon», a-t-il déclaré au journal britannique « The Observer » en ajoutant que le monde de l'art avait acquis la mentalité d'un touriste.

« Si je vais à Londres, tout le monde veut me parler de Damien Hirst mais cet artiste ne m'intéresse guère », a-t-il précisé tout en affirmant sans ambages qu'il était temps de réduire la « merde » qui circulait sur le marché.

La virulente sortie de Hickey intervient au moment où de nombreux conservateurs de musées et de galeristes d'art contemporains ont commencé à se plaindre de l'offre de plus en plus croissante d'œuvres d'artistes comme Tracey Emin, Marc Quinn ou Anthony Gormley devenus célèbres et dont le succès semble vraiment exagéré.

Selon lui, les œuvres d'Emin sont creuses mais il a été nécessaire de la défendre du fait que d'importantes sommes d'argent ont été misées sur elle.

« L'argent et la célébrité ont jeté une ombre sur le marché de l'art où les idées sont prohibées et où les débats deviennent impossibles en raison de la collusion entre les collectionneurs, les galeries, les marchands et les musées dont la détermination est de maintenir la valeur et le statut de plusieurs artistes », a-t-il souligné.

Hickey a déclaré espérer voir son initiative devenir enfin le point de départ d'une entreprise visant à détruire le système actuel qui ressemble de près au Salon de Paris du XIXe siècle où les bureaucrates et les esprits conservateurs étouffaient dans l'œuf la création sans manquer d'indiquer que ce furent les Impressionnistes qui forcèrent un tel verrou pour permettre l'émergence de l'art moderne et une nouvelle manière de voir les choses.

« Nous avons besoin d'artistes travaillant en dehors du système actuel pour commencer à voir le monde d'une manière différente et remettre en cause des idées préconçues au lieu de les renforcer », a-t-il ajouté.

Hickey a ainsi estimé que le marché de l'art s'était trop élargi pour devenir inamical et manquer de discrétion. « Les gagnants gagnent, les perdants perdent, on achève les blessés et on se sauve soi-même. Voilà les règles », a-t-il indiqué.

Considéré comme l'enfant terrible du monde de la critique, Hickey, qui a toujours été respecté pour son savoir, ses idées, sa lucidité et son style, a estimé que le monde de l'art était divisé entre ceux qui comparaient les œuvres de Raphaël à des graffiti et ceux qui admiraient des graffiti en les comparant aux tableaux de cet immense artiste qu'il préférait de loin.

Se souvenant de ses débuts dans les années 1960, le critique américain a indiqué qu'il n'avait pas alors compris que faire de l'art était devenu une activité bourgeoise.

« Je vendais de l'art hippy à des collectionneurs et les artistes que je représentais sont maintenant devenus des collectionneurs qui ont une belle maison et une belle voiture », s'est -il amusé à dire en indiquant qu'au début de sa carrière il avait rencontré des artistes comme Richard Serra, Robert Smithson ou Roy Lichtenstein qui défendaient férocement leurs œuvres, une attitude qu'on ne retrouve plus aujourd'hui.

Selon lui, les consultants en art ne se soucient plus d'inviter les collectionneurs à se forger des opinions alors que naguère, quand on contemplait une œuvre qu'on ne comprenait pas, on se sentait obligé de deviner ce qu'elle représentait vraiment, ce qui n'est plus le cas à présent, les collectionneurs préférant se reposer sur l'avis d'un consultant.

Hickey ne se retirera pas totalement du monde de l'art puisqu'il compte terminer un livre se rapportant aux racines païennes de l'Amérique et contenant une sévère diatribe de la chrétienté. Néanmoins, il ne veut plus entendre parler de business qu'il décrit comme méchant et stupide en voulant se regarder dans le miroir et se dire qu'il reste un intellectuel enfin droit dans ses bottes.


Adrian Darrmon

Mentions légales Conditions d'utilisation Rédaction Annonceurs Plan du site
Login : Mot de passe ArtCult - Réalisé par Adrian Darmon