La National Gallery de Londres présente du 9 novembre 2011 jusqu'au 5 février 2012 une exposition magistrale consacrée à Léonard de Vinci qui pour la première fois réunit une majorité de ses tableaux connus en compagnie de quantités de dessins et de documents, un véritable événement dans le monde de l'art.
La National Gallery de Londres aura donc réussi le tour de force de réunir au moins le's 2/3 des oeuvres répertoriées comme étant de la main de Vinci, ce génial artiste qui incarna pratiquement à lui seul le génie de la Renaissance alors que le Louvre n'a pas été disposé à prêter la fameuse "Joconde" en raison de sa fragilité.
On ne connait avec certitude qu'une vingtaine d'oeuvres peintes de Vinci alors qu'il en aurait réalisé près d'une cinquantaine durant une carrière pour le moins éclectique au cours de laquelle il exerça toutefois une profonde influence sur plusieurs peintres de son temps.
Le fait est qu'il peignit peu car il passa une bonne partie de sa vie à travailler comme ingénieur militaire tout en ayant une activité de sculpteur, de dessinateur et de chercheur invétéré. Par ailleurs, plusieurs de ses tableaux ou fresques ont disparu et les chances d'en retrouver certains relèvent de la gageure.
Légende vivante de la peinture, Vinci mourut en pleine gloire mais bizarrement personne ne s'avisa de faire un inventaire exact de ses oeuvres. C'est dire l'importance de l'exposition de la National Gallery qui a pu se faire prêter des peintures par le Louvre, la Pinacothèque du Vatican, la Bibliothèque ambrosienne de Milan, la Fondation Czartoryski de Cracovie, l'Hermitage et des collectionneurs privés en parvenant ainsi à accrocher pour la première fois côte à côté les deux versions de "la Vierge aux Rochers", celle de 1486 du Louvre et l'autre de 1506 qu'elle possède.
La National Gallery présente par ailleurs une copie réalisée à l'échelle par Giampietrino, son élève, de la "Cène", prêtée par la Royal Academy, que le maître réalisa en 1495 pour orner le réfectoire du couvent de Santa Maria delle Grazie, une monumentale peinture de 4,60 m sur 8,80 m considérée comme un chef d'oeuvre qui ne peut être déplacée vu sa taille ainsi que la totalité des dessins préparatoires de ce tableau, prêtés par la reine d'Angleterre et réunis ici pour la première fois.
Les visiteurs pourront découvrir plus de 50 dessins de Léonard relatifs aux œuvres qu'il peignit, dont 33 croquis et études provenant des collections royales britanniques, qui disposent du plus grand nombre de ses dessins avec notamment plus de 600 feuilles conservées à la Royal Library de Windsor, et d'autres dessins prêtés par le Louvre, le British Museum, la Courtauld Gallery et les musées d'Oxford et de Cambridge pour constituer un ensemble exceptionnel.
Placé en apprentissage à Florence par son père chez Andrea Verrocchio, l'un des peintres les plus célèbres du temps qui travailla également comme graveur, architecte, sculpteur et orfèvre, Léonard apprit auprès de ce dernier toutes les ficelles de son art en mettant l'accent sur le dessin, ce qui lui permit de maîtriser parfaitement les lignes et les ébauches nécessaires au travail d'un peintre accompli de la Renaissance. En compagnie d'autres élèves de Verrocchio, dont Ghirlandaio ou Botticelli, Léonard collabora à l'exécution d'oeuvres commandées à son maître tout en fréquentant cette société d'artistes et d'humanistes qui permit l'éclosion de la Renaissance. Se perfectionnant sans cesse au contact de peintres avant-gardistes pour leur époque, il parvint finalement à les surpasser par son intelligence et son génie créateur qui lui permit de révolutionner la peinture.
Léonard ne se contenta pas d'être rivé à son chevalet comme d'autres peintres et alla observer la nature, en multipliant des expériences audacieuses pour son temps, en questionnant le sens de la vie et la gestuelle humaine à la manière d'un entomologiste, en disséquant les corps et les attitudes sur le papier pour aller vers une sublime perfection.
Entré au service du duc Ludovic Sforza, Léonard exerça surtout ses talents comme ingénieur militaire en élaborant des ponts, des engins, des blindages et des armements de navires avec une imagination sans pareille en ne manquant pas de répertorier ses travaux et inventions dans des carnets qu'il légua à la postérité. Cette activité le détourna quelque peu de son chevalet durant un certain temps sans compter qu'il lui fallait des semaines, voire des mois et des années pour réaliser une oeuvre, non pas par paresse mais avec le souci de ne rien laisser au hasard, ce qui déplut à plusieurs de ses commanditaires mécontents du retard de leurs commandes.
Il mit ainsi dix ans à finir "La Joconde" et plusieurs années pour peindre sa "Léda", malheureusement disparue, ou Sainte Anne et ne parvint pas à terminer d'autres tableaux, trop pris qu'il était par d'autres activités ce qui valut d'être en conflit avec les commanditaires de "La Vierge au rocher" durant 25 ans après avoir tenté comme un maniaque de jouer avec la lumière pour donner une intensité et une harmonie spectaculaires à son oeuvre à travers son fameux sfumato qui consistait à créer des effets brumeux par des couches superposées de tons dégradés, d'ombres colorées et de glacis de son invention.
Vinci se mit au service des Médicis et travailla également à Rome après dix-sept années passées à Milan, notamment pour César Borgia, le roi de France Louis XII et enfin François 1er en continuant inlassablement à produire des dessins et à effectuer des recherches sur le monde qui l'entourait pour créer sa légende d'homme complet et de génie incomparable au détriment toutefois de la peinture qu'il considérait un peu comme l'aboutissement d'une longue réflexion et peut-être comme un passe-temps secondaire tandis qu'il cherchait à percer les mystères de la création et à s'interroger sur le devenir de l'homme à la manière d'un savant tentant de transformer le plomb en or ou de découvrir la pierre philosophale.
La National Gallery de Londres présente du 9 novembre 2011 jusqu'au 5 février 2012 une exposition magistrale consacrée à Léonard de Vinci qui pour la première fois réunit une majorité de ses tableaux connus en compagnie de quantités de dessins et de documents, un véritable événement dans le monde de l'art.
La National Gallery de Londres aura donc réussi le tour de force de réunir au moins le's 2/3 des oeuvres répertoriées comme étant de la main de Vinci, ce génial artiste qui incarna pratiquement à lui seul le génie de la Renaissance alors que le Louvre n'a pas été disposé à prêter la fameuse "Joconde" en raison de sa fragilité.
On ne connait avec certitude qu'une vingtaine d'oeuvres peintes de Vinci alors qu'il en aurait réalisé près d'une cinquantaine durant une carrière pour le moins éclectique au cours de laquelle il exerça toutefois une profonde influence sur plusieurs peintres de son temps.
Le fait est qu'il peignit peu car il passa une bonne partie de sa vie à travailler comme ingénieur militaire tout en ayant une activité de sculpteur, de dessinateur et de chercheur invétéré. Par ailleurs, plusieurs de ses tableaux ou fresques ont disparu et les chances d'en retrouver certains relèvent de la gageure.
Légende vivante de la peinture, Vinci mourut en pleine gloire mais bizarrement personne ne s'avisa de faire un inventaire exact de ses oeuvres. C'est dire l'importance de l'exposition de la National Gallery qui a pu se faire prêter des peintures par le Louvre, la Pinacothèque du Vatican, la Bibliothèque ambrosienne de Milan, la Fondation Czartoryski de Cracovie, l'Hermitage et des collectionneurs privés en parvenant ainsi à accrocher pour la première fois côte à côté les deux versions de "la Vierge aux Rochers", celle de 1486 du Louvre et l'autre de 1506 qu'elle possède.
La National Gallery présente par ailleurs une copie réalisée à l'échelle par Giampietrino, son élève, de la "Cène", prêtée par la Royal Academy, que le maître réalisa en 1495 pour orner le réfectoire du couvent de Santa Maria delle Grazie, une monumentale peinture de 4,60 m sur 8,80 m considérée comme un chef d'oeuvre qui ne peut être déplacée vu sa taille ainsi que la totalité des dessins préparatoires de ce tableau, prêtés par la reine d'Angleterre et réunis ici pour la première fois.
Les visiteurs pourront découvrir plus de 50 dessins de Léonard relatifs aux œuvres qu'il peignit, dont 33 croquis et études provenant des collections royales britanniques, qui disposent du plus grand nombre de ses dessins avec notamment plus de 600 feuilles conservées à la Royal Library de Windsor, et d'autres dessins prêtés par le Louvre, le British Museum, la Courtauld Gallery et les musées d'Oxford et de Cambridge pour constituer un ensemble exceptionnel.
Placé en apprentissage à Florence par son père chez Andrea Verrocchio, l'un des peintres les plus célèbres du temps qui travailla également comme graveur, architecte, sculpteur et orfèvre, Léonard apprit auprès de ce dernier toutes les ficelles de son art en mettant l'accent sur le dessin, ce qui lui permit de maîtriser parfaitement les lignes et les ébauches nécessaires au travail d'un peintre accompli de la Renaissance. En compagnie d'autres élèves de Verrocchio, dont Ghirlandaio ou Botticelli, Léonard collabora à l'exécution d'oeuvres commandées à son maître tout en fréquentant cette société d'artistes et d'humanistes qui permit l'éclosion de la Renaissance. Se perfectionnant sans cesse au contact de peintres avant-gardistes pour leur époque, il parvint finalement à les surpasser par son intelligence et son génie créateur qui lui permit de révolutionner la peinture.
Léonard ne se contenta pas d'être rivé à son chevalet comme d'autres peintres et alla observer la nature, en multipliant des expériences audacieuses pour son temps, en questionnant le sens de la vie et la gestuelle humaine à la manière d'un entomologiste, en disséquant les corps et les attitudes sur le papier pour aller vers une sublime perfection.
Entré au service du duc Ludovic Sforza, Léonard exerça surtout ses talents comme ingénieur militaire en élaborant des ponts, des engins, des blindages et des armements de navires avec une imagination sans pareille en ne manquant pas de répertorier ses travaux et inventions dans des carnets qu'il légua à la postérité. Cette activité le détourna quelque peu de son chevalet durant un certain temps sans compter qu'il lui fallait des semaines, voire des mois et des années pour réaliser une oeuvre, non pas par paresse mais avec le souci de ne rien laisser au hasard, ce qui déplut à plusieurs de ses commanditaires mécontents du retard de leurs commandes.
Il mit ainsi dix ans à finir "La Joconde" et plusieurs années pour peindre sa "Léda", malheureusement disparue, ou Sainte Anne et ne parvint pas à terminer d'autres tableaux, trop pris qu'il était par d'autres activités ce qui valut d'être en conflit avec les commanditaires de "La Vierge au rocher" durant 25 ans après avoir tenté comme un maniaque de jouer avec la lumière pour donner une intensité et une harmonie spectaculaires à son oeuvre à travers son fameux sfumato qui consistait à créer des effets brumeux par des couches superposées de tons dégradés, d'ombres colorées et de glacis de son invention.
Vinci se mit au service des Médicis et travailla également à Rome après dix-sept années passées à Milan, notamment pour César Borgia, le roi de France Louis XII et enfin François 1er en continuant inlassablement à produire des dessins et à effectuer des recherches sur le monde qui l'entourait pour créer sa légende d'homme complet et de génie incomparable au détriment toutefois de la peinture qu'il considérait un peu comme l'aboutissement d'une longue réflexion et peut-être comme un passe-temps secondaire tandis qu'il cherchait à percer les mystères de la création et à s'interroger sur le devenir de l'homme à la manière d'un savant tentant de transformer le plomb en or ou de découvrir la pierre philosophale.