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VENTE DE LA COLLECTION YVES SAINT LAURENT ET PIERRE BERGE A PARIS DU 23 AU 25 FEVRIER 2009
26 Septembre 2008
Catégorie : Marché

 

Christie's procédera à la dispersion  de la Collection Yves Saint Laurent et Pierre Bergé  au Grand Palais à Paris les 23, 24 et 25 février 2009 en association avec la maison de ventes aux enchères Pierre Bergé & Associés.

 

Il est des décors qui sont des signatures d'artistes et l'on mesure ce que représente le mot « Collection » pour Yves Saint Laurent et Pierre Bergé. Les œuvres d'art de leurs appartements respectifs, rue de Babylone et rue Bonaparte s'unissent pour constituer l'une des plus importantes collections que le marché de l'art  ait jamais connues.


Témoignage de 50 années de complicité et de passion à la recherche de l'objet rare et unique, cette collection partagée est l'émouvante mise en scène de leurs affinités. Elle est  l'une des plus somptueuses collections privées de notre temps. Un modèle français de qualité et de goût: chefs-d'œuvre de l'Art Moderne, de l'Art Déco, mobilier et objets d'Art Européen, antiquités, tableaux et dessins anciens et du 19ème siècle composent cet ensemble. Plus de 700 œuvres estimées raisonnablement entre 200 et 300 millions d'euros.

 

Yves Saint Laurent a légué à la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent sa part indivise de la « Collection ». Pierre Bergé a décidé depuis de la mettre en vente en  totalité et de créer une nouvelle fondation consacrée, pour l'essentiel, à la recherche scientifique et à la lutte contre le Sida.

 

La collection réunie par Yves Saint Laurent et Pierre Bergé révèle en dehors de la qualité des œuvres l'expression d'une complicité créatrice; une façon d'inventer une conversation entre les objets, ceux qui les possèdent, ceux qui les admirent et le décor qui les reçoit. Pierre Bergé reconnaît que l'art et la manière du vicomte et de la vicomtesse de Noailles ont été pour eux une source d'inspiration. A ces aristocrates artistes et mécènes, il rend un vibrant hommage « Ils sont des personnages clés dans ma construction » et il ajoute « c'est chez eux que nous avons appris à mélanger les styles, les époques, les continents ».

 

 

 

L'ECRIN DE LA COLLECT

L'ECRIN DE LA COLLECTION

HISTORIQUE

C'est en 1972 qu'Yves Saint Laurent et Pierre Bergé ont quitté leur appartement de la place Vauban pour s'installer rue de Babylone.

 

Cet appartement a appartenu à un américain qui avait fait décorer les lieux de façon minimaliste en recouvrant les murs de panneaux de chêne. Ruiné par le Krach de 1929, son propriétaire n'y habita en fait jamais.

 

C'est Marie Cuttoli (1879-1973) qui s'y installa au début des années 1930. Cette passionnée d'art a joué un rôle fondamental dans la renaissance de la tapisserie. C'est le début d'une grande aventure artistique qui conduit Marie Cuttoli à fréquenter les plus grands artistes de son temps: Picasso, Fernand Léger, Matisse et le Corbusier dont elle fait réaliser, d'après leurs cartons, des tapisseries en très petite série.


Son admirable collection réunie rue de Babylone, qui rassemblait des chefs d'œuvres de Picasso, Braque, Calder, Klee, Miro, Laurens, Dufy, Léger ou encore Rouault, a été selon son souhait en partie léguée au Musée d'Art Moderne de Paris.

 

L'ENTREE

Comme dans un roman de J-K Huysmans, c'est par une discrète porte noire que l'on pénètre dans cette cathédrale consacrée à l'Art. L'entrée, aux courbes gracieuses, laquée  d'un rouge opium et couronnée d'une voûte dorée à la feuille, sert d'écrin au grand torse romain de marbre blanc qui vous accueille par un subtil contraposto. 

 

LE GRAND SALON

Le grand salon, aux panneaux de chêne tapissés de tableaux, est une ode triomphale composée pour célébrer la « Collection ». Les œuvres sont signées Théodore Géricault, Jean-Auguste-Dominique Ingres, Fernand Léger, Paul Klee, Henri Matisse, Paul Cézanne, Pablo Picasso, Juan Gris, Edward Munch… Le plus grands noms de l'Art Déco sont représentés à travers leurs créations les plus emblématiques et les plus rares: Miklos, Legrain, Eileen Gray, Jean Dunand… Et sur les guéridons de Rateau et de Ruhlmann, les tables basses de Jean-Michel Frank, Yves Saint Laurent et Pierre Bergé ont déposé des objets spectaculaires en or, en argent, en vermeil ou ivoire, de la Renaissance ou du 18ème siècle, réminiscence transfigurée de l'Hôtel Noailles Place des Etats-Unis.

 

LE SALON DE MUSIQUE

Esthètes et mécènes, Yves Saint Laurent et Pierre Bergé ont fait appel à Claude et François-Xavier Lalanne dont l'univers poétique et végétal correspondait à leur goût.

De la commande d'une simple paire de miroirs à Claude Lalanne en 1974, l'entreprise à pris de l'ampleur jusqu'à couvrir les murs de ce salon de quinze miroirs en bronze à décor végétal et branches de lumières destinées à éclairer cette pièce aux bougies qui, le soir, se reflètent indéfiniment dans le regard de leurs frères jumeaux tels une fratrie de Narcisse.

C'est à la suite d'un voyage en Bavière et en Autriche que l'idée de ce décor est née dans l'esprit d'Yves Saint Laurent. Les salons de miroirs de ces châteaux baroques, où se reflètent à l'infini dans une féerie chatoyante, les objets et les personnes, sont à la source de l'inspiration de ce décor, « bien plus que la Galerie des Glaces de Versailles », explique Pierre Bergé.


« Ce qui m'a séduite dès le premier abord chez Yves, c'est la grande tendresse que nous avons partagée. Elle m'a accompagnée tout au long de ces années et m'a permis d'aboutir à la folle réalisation de la chambre aux miroirs qui reste mon plus précieux souvenir. » Claude Lalanne

 

CABINET DE CURIOSITES

L'escalier qui mène à l'étage inférieur, aboutit à un palier d'où surgit comme le gardien du Temple un couvercle de sarcophage égyptien de l'époque Ptolémaïque en bois de plus de deux mètres de hauteur. C'est le passage obligé pour découvrir le cabinet de curiosités: petite pièce tapissée de vitrines à l'image des Schatzkammer des Princes Electeurs allemands. Elle a été conçue dans les années 80 par le décorateur Jacques Grange pour mettre en valeur la collection de camées, d'émaux, de bijoux, de coupes et de croix en agate, calcédoine, jaspe, ivoire, nacre, lapis lazuli et cristal de roche collectionnés avec passion.

C'est un apaisant bouddha en bois laqué or et rouge de la dynastie Ming en position de dhyanasana qui préside avec sérénité et grâce les lieux. 

 

LA BIBLIOTHEQUE

Une fois de plus, dans cette pièce lumineuse qui donne sur le jardin, Yves Saint Laurent et Pierre Bergé ont apporté leur goût commun qui, s'il est inspiré de celui des Noailles, est totalement renouvelé pour aboutir à un style et à un goût qui leur sont propres. Ils sont ainsi devenus, à leur tour, des personnages clefs de l'histoire du goût et des collections.

 

Une série de paravents de toutes tailles, en marqueterie de paille, bois ou parchemin, accompagnée de tables basses ou d'appoint elles-mêmes en marqueterie de paille, en galuchat, en chêne, en plaquage d'ivoire, sont autant de tributs au talent de Jean-Michel Frank qu'Yves Saint Laurent et Pierre Bergé ont été parmi les premiers à redécouvrir dans les années 70.

On ne peut ne pas  être impressionné par les trois huiles emblématiques de Piet Mondrian de 1914, 1920 et 1921 et ne pas penser à la collection Hommage à Mondrian réalisée par Yves Saint Laurent en 1965 et qui demeure aujourd'hui encore dans toutes les mémoires.

Le regard se pose ensuite sur Le Danseur gouache découpée de Matisse de 1937 réalisé bien avant Le Jazz qu'il préfigure. Il fait face à la tapisserie d'Edward Burne-Jones L'Adoration des Mages, pièce unique commandée en 1904 par les Mallet pour leur propriété de Varengeville 'Les Bois de Moutiers'.

 

Les lampes et les lampadaires d'Alberto Giacometti et de Jean-Michel Frank, les marbres antiques, les bronzes du 17ème et du 18ème siècle, un petit paysage du Douanier Rousseau accroché aux côtés d'un portrait de Jean Cocteau par Modigliani, enveloppent de leur présence le visiteur ému. Et presque malgré lui, il engage son propre dialogue avec l'Art.

 

LE JARDIN

Génie particulier du lieu, placé au centre du jardin, un Minotaure, monstre fabuleux à corps d'homme et tête de taureau d'époque romaine, règne avec bienveillance et autorité sur les fauteuils 'Oiseaux de marbre', réalisés spécialement par François-Xavier Lalanne pour Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé en 1974.

 

RUE BONAPARTE

A la fin des années 80, Pierre Bergé s'installe rue Bonaparte dans la maison qui a vu naître Edouard Manet et mourir le Maréchal Lyautey. Cet appartement, décoré par François-Joseph Graf et dont le style peut être qualifié de « ancien regime modernism», reflète sa passion pour l'Art.  

 

Quatre bustes de femme, allégories des continents, en bois sculpté peint et bois doré, du 18ème siècle vous accueillent dès l'entrée, à la fois gracieuses et majestueuses. L'Europe est coiffée d'un cheval, l'Amérique d'un aigle, l'Asie d'un éléphant et l'Afrique d'un lion. 

 

James Ensor, David et Ingres, Géricault, Degas, Gauguin, Toulouse-Lautrec,  Edouard Manet, Edouard Vuillard, Picasso et Braque ornent les murs du salon dont les tables sont couvertes de sculptures du 16ème et du 17ème siècles, d'orfèvrerie allemande dont la qualité et la rareté en font sans doute un des plus beaux ensembles aujourd'hui réuni en mains privées.

 

C'est bien sûr, Le désespoir de Pierrot par James Ensor, magnifique composition de l'artiste à la mise en page parfaite qui retient l'attention. Arlequin s'en va avec Colombine ; masques de la commedia dell'arte et mascarades emplissent la toile. Elle est prêtée par Pierre Bergé à l'exposition Masques, de Carpeaux à Picasso au Musée d'Orsay d'octobre 2008 à février 2009.

 

La bibliothèque pourrait être le studiolo d'un conoscenti tapissé de souvenirs, de présences défuntes et inspiratrices, ce que Mario Praz nommait « LA MAISON DE VIE » : Tête antique en marbre, bronzes de la Renaissance, tours en ivoire tourné allemandes du 17ème siècle, bestiaire en vermeil… et l'extraordinaire collection d'émaux de Limoges (plats assiettes et chandeliers de l'ancienne collection Hubert de Givenchy), achetée en bloc à Nicolas et Alexis Kugel. Un portrait d'homme de Frans Hals, une jeune femme nourrissant son perroquet de Pieter de Hooch, un portrait de femme à grande fraise de Cornelis de Vos, des céramiques Iznik, des majoliques de Montelupo couvrent les murs.

 

Au premier étage, dans un appartement séparé, aux murs gris clair, d'esprit néoclassique on découvre, dès l'entrée les têtes de rat et de lapin provenant de la clepsydre zodiacale du Palais d'Été de l'Empereur Qianlong à Pékin. Elles ont  appartenu à José Maria Sert qui fut sans doute un des plus grand amateur d'art et collectionneur du 20ème siècle.

 

Le petit salon renferme les coupes dites des Hanovre. Spectaculaire ensemble d'orfèvrerie d'apparat rassemblé par le Prince Georg-Wilhelm : fontaines, pokals ou hanaps en argent et argent doré dont on ne connaît pas d'équivalent dans des collections privées.

 

LE CHATEAU GABRIEL

En 1983, Yves Saint Laurent et Pierre Bergé achètent le Château Gabriel à Benerville-sur-Mer en Normandie. De cette propriété nous avons inclus dans les ventes une œuvre d'Edouard Vuillard Les Lilas où figure Misia Sert, Luna de Burne-Jones exécutée en 1875, un confident et un candélabre de Claude Lalanne et de grands oiseaux en cloisonné, une vasque monumentale en marbre et une ménagère en argent par Christofle de plus de 1200 pièces.   

 

 

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