L'année 2006 a vu un marché de l'art euphorique dopé surtout par des enchères records dans le domaine de la peinture contemporaine lesquelles ont sans conteste indiqué une forte spéculation suscitée par des plus-values plus qu'intéressantes pour les acheteurs, ce qui a amené les analystes à se demander si elle était comparable à celle de 1990 qui fut suivie un an plus tard par un krach retentissant consécutif à la Guerre du Golfe.
Pareille question a été posée à l'historien d'art Jean-Philippe Domecq et à Fabrice Bousteau, directeur de la rédaction du magazine "Beaux-Arts", lors de l'émission "Ce Soir au Jamais" du 15 janvier 2007 animée par Frédéric Taddeï, les intervenants étant d'accord pour dire que la spéculation de 2006 n'avait rien à voir avec celle de 1990 pour la simple raison que les acteurs du marché n'étaient aujourd'hui plus les mêmes que ceux d'hier déjà du fait que le nombre de millionnaires à travers la planète avait pratiquement décuplé et que le marché était devenu vraiment international avec l'émergence de nouveaux collectionneurs fortement nantis dans les pays de l'Est, surtout en Russie, et en Asie, notamment en Chine.
Cité 35 400 fois sur Google*, Jean-Philippe Domecq a eu semble-t-il plus de poids que Fabrice Bousteau, nommé seulement 137 fois sur la Toile, pour expliquer le pourquoi et le comment des choses tout en soulignant que le cheptel des artistes en vue avait considérablement augmenté et que les collectionneurs étaient plus avertis dans leurs choix mais bizarrement, personne n'a osé affirmer que si la donne était différente en 2006, le risque d'un nouveau krach était patent à travers des événements dont les effets pourraient être aussi redoutables que ceux de 1991.
On ne m'a pas invité à cette émission, ce qui laisserait à priori penser que mon opinion est négligeable. Toutefois, le fait que je sois crédité de plus de 100 000 résultats sur Google me donne un peu le droit d'expliquer que le marché de l'art contemporain est devenu comme une bulle spéculative dangereuse parce qu'il échappe à la raison et que les hausses spectaculaires dans ce domaine paraissent anormales.
1° Le rôle des critiques d'art n'a dorénavant pratiquement aucun poids alors que celui des mécènes et grands collectionneurs est devenu omnipotent, ce qui fait que le marché est soumis aux choix de ces derniers, François Pinault, Bernard Arnault ou les frères Saatchi y faisant la pluie et le beau temps. Ce sont eux qui créent ainsi les tendances et font monter les cotes d'artistes dès qu'ils se mettent à acheter leurs oeuvres à tout va.
2° L'art est devenu le meilleur moyen de se valoriser pour les nouveaux millionnaires de la planète qui ne perdent pas de temps à connaître les valeurs montantes du marché via un système d'information hyper-rapide et ultra-performant accompagné par une politique de marketing de plus en plus agressive des maisons de vente qui organisent des battages médiatiques efficaces pour leurs vacations. De plus, il y a eu un incroyable changement des mentalités parmi ces millionnaires désireux d'être à l'image de leur temps. Ils cherchent donc à acquérir des icônes qui représentent la marque de leur époque, ce que le génial Andy Warhol avait pressenti il y a déjà plus de 40 ans en collant à l'actualité et en détournant les images liées aux grands produits de consommation. C'est tout naturellement vers l'art contemporain qu'ils se sont tournés parce qu'il correspond à leurs goûts et qu'il n'est pas ancré dans le passé.
3° L'art contemporain sert ainsi de locomotive au marché, ce qui permet quand même à d'autres domaines de se développer dans son sillage, certains grands collectionneurs n'hésitant pas à se manifester pour acheter des oeuvres impressionnistes ou des peintures anciennes de qualité ou à vouloir marier idéalement l'Art Déco avec ce qui est actuel. L'argent coulant à flots, le rare a du reste leurs faveurs, ce qui permet à tous les secteurs d'être à la hausse alors que les nouveaux riches russes ou chinois se ruent aussi sur les oeuvres de leurs compatriotes, nationalisme oblige.
Alors, pourquoi se plaindre ou jouer les pythonisses promptes à prédire des catastrophes ? Eh bien, tout simplement parce que le marché de l'art contemporain n'a rien de rationnel quand on voit des oeuvres d'artistes être achetées pour des sommes folles, parfois à des prix qui dépassent largement ceux enregistrés pour des toiles d'un Rembrandt, d'un Titien, d'un Vélasquez ou d'autres maîtres légendaires qui semblent passés de mode. Un portrait sérigraphique travaillé à l'acrylique de Mao Tsé Toung, créé dans l'atelier de Warhol aidé lui-même de nombreux assistants, vaut maintenant plus de 16 millions de dollars, une effigie en porcelaine de Michael Jackson imaginée par Jeff Koons et produite à 5 exemplaires par des artisans sous le contrôle de l'artiste se vend à plus de 2 millions de dollars, un mouton écorché ou découpé ou encore un aquarium rempli de mégots de cigarettes par Damien Hirst, se négocie à plus de 500 000 dollars et tout le monde est en extase alors que des centaines d'oeuvres, parfois bizarres sinon douteuses, s'arrachent à plus de 100 000 dollars dans les grandes foires de la planète pour faire de ce domaine un Eldorado pour nombre de galeristes ravis de faire d'aussi belles affaires. A ce jeu là, les Anglo-Saxons, surtout les Américains, sont devenus les rois pour faire monter la sauce tandis qu'en France, pas plus de cent artistes parviennent tout juste à se faire une place au soleil. Outre-Atlantique, on finirait par croire que le marché s'est transporté à Las vegas avec tant de pièces achetées à prix d'or et revendues au tarif du diamant un ou deux ans plus tard.
Dix fois plus de riches dans le monde grâce aux nouvelles technologies et à l'émergence de nouveaux rois de l'industrie et de l'économie à l'Est et en Asie, voilà de quoi donner des ailes au marché de l'art surtout que la culture est devenue une panoplie obligée pour ces derniers puisqu'il leur faut absolument se donner un vernis pour paraître respectables et faire partie de l'élite. Warhol n'aurait pas rêvé mieux.
Comme les princes mécènes du XVIe siècle, les riches d'aujourd'hui ont terriblement besoin d'asseoir leur statut. Il y a 400 ans, ceux qui détenaient le pouvoir ou une certaine puissance allaient vers les artistes de leur époque comme les golden boys d'aujourd'hui sauf que leurs goûts étaient portés sur le talent et sur des styles bien codifiés alors que maintenant le succès d'un artiste repose sur des critères difficiles à apprécier pour le commun des mortels. Certes, les goûts ont changé, les styles ont varié et l'académisme n'est plus de mise mais il convient d'avouer qu'il est terriblement compliqué de s'y retrouver dans le domaine de l'art contemporain d'autant plus qu'il n'y a plus de lignes vraiment directrices.
Avant, on pouvait parler de l'Impressionniste, du Fauvisme, de l'Expressionnisme, du Cubisme, du Surréalisme et de l'Abstraction. Aujourd'hui, on est plutôt confronté à une sorte de Tour de Babel où les artistes s'agitent souvent dans tous les sens sans parvenir vraiment à imposer des tendances à de rares exceptions près. Certes, on veut nous expliquer qu'untel a voulu suggérer quelque chose ou qu'un autre a cherché à interpeller nos consciences mais on s'éloigne inexorablement de lignes de conduite cohérentes sans vraiment savoir si ce qui plaît aujourd'hui sera prisé demain. La faute à qui ? Aux mécènes qui imposent leurs vues ? Aux collectionneurs qui se croient exagérément avertis? Au public des foires qui applaudit sans vraiment comprendre ? Aux marketing men de Christie's ou de Sotheby's qui savent faire exploser les cotes avec une science incomparable ?
Il convient dans tout cela de prendre un paramètre en compte, c'est à dire l'accélération brutale de l'histoire due aux progrès technologiques qui a profité autant aux nantis qu'aux groupes terroristes qui ont su par là semer l'instabilité à travers le monde. Il y a 370 ans, la Gazette de Renaudot, le premier journal publié en France, relatait des événements vieux d'au moins un mois, ce qui signifiait que les lecteurs avaient un sacré temps de retard sur l'actualité. A présent, l'information intervient pratiquement à la minute près. Demain, on assistera probablement en direct à un événement au moment même où il surviendra et après-demain on finira vraisemblablement par aller dans le futur pour être là où il faudra en temps voulu.
La vitesse qui régit dorénavant nos existences comporte l'inconvénient de ne plus nous permettre de souffler et de réfléchir aux causes et conséquences d'un événement, ce qui nous amène donc à des jugements hâtifs et fait que nos gouvernants n'ont guère plus le temps de prendre sereinement des décisions pour régler maints problèmes. Tout va si vite qu'on n'a plus les capacités de prévenir des dérapages comme cela a été le cas avec le Krach de 1991. Si un attentat d'une ampleur comparable à celle du 11 septembre 2001 à New York survenait demain ou si une crise pétrolière provoquait une hausse du prix du baril à plus de 100 dollars, le monde n'échapperait pas à un nouveau vent de panique qui aurait des répercussion sur le plan économique et par ricochet sur le marché. On assisterait alors à de douloureuses corrections, notamment dans le domaine de l'art contemporain, considéré comme le plus volatil du marché, en attendant de recoller les morceaux.
Indépendamment des catastrophes risquant de survenir çà et là à travers la planète, les crises n'ont pas échappé aux phénomènes cycliques. Pour l'instant, les indicateurs sont au vert mais il suffit d'un rien pour qu'ils passent au rouge. En attendant, tout va très bien, trop bien même, ce qui devrait inciter les acteurs du marché de l'art à mieux analyser la situation. En ont-ils la capacité ? On peut en douter...
Pour le reste, bonne année 2007 à vous et au marché...
Adrian Darmon
L'année 2006 a vu un marché de l'art euphorique dopé surtout par des enchères records dans le domaine de la peinture contemporaine lesquelles ont sans conteste indiqué une forte spéculation suscitée par des plus-values plus qu'intéressantes pour les acheteurs, ce qui a amené les analystes à se demander si elle était comparable à celle de 1990 qui fut suivie un an plus tard par un krach retentissant consécutif à la Guerre du Golfe.
Pareille question a été posée à l'historien d'art Jean-Philippe Domecq et à Fabrice Bousteau, directeur de la rédaction du magazine "Beaux-Arts", lors de l'émission "Ce Soir au Jamais" du 15 janvier 2007 animée par Frédéric Taddeï, les intervenants étant d'accord pour dire que la spéculation de 2006 n'avait rien à voir avec celle de 1990 pour la simple raison que les acteurs du marché n'étaient aujourd'hui plus les mêmes que ceux d'hier déjà du fait que le nombre de millionnaires à travers la planète avait pratiquement décuplé et que le marché était devenu vraiment international avec l'émergence de nouveaux collectionneurs fortement nantis dans les pays de l'Est, surtout en Russie, et en Asie, notamment en Chine.
Cité 35 400 fois sur Google*, Jean-Philippe Domecq a eu semble-t-il plus de poids que Fabrice Bousteau, nommé seulement 137 fois sur la Toile, pour expliquer le pourquoi et le comment des choses tout en soulignant que le cheptel des artistes en vue avait considérablement augmenté et que les collectionneurs étaient plus avertis dans leurs choix mais bizarrement, personne n'a osé affirmer que si la donne était différente en 2006, le risque d'un nouveau krach était patent à travers des événements dont les effets pourraient être aussi redoutables que ceux de 1991.
On ne m'a pas invité à cette émission, ce qui laisserait à priori penser que mon opinion est négligeable. Toutefois, le fait que je sois crédité de plus de 100 000 résultats sur Google me donne un peu le droit d'expliquer que le marché de l'art contemporain est devenu comme une bulle spéculative dangereuse parce qu'il échappe à la raison et que les hausses spectaculaires dans ce domaine paraissent anormales.
1° Le rôle des critiques d'art n'a dorénavant pratiquement aucun poids alors que celui des mécènes et grands collectionneurs est devenu omnipotent, ce qui fait que le marché est soumis aux choix de ces derniers, François Pinault, Bernard Arnault ou les frères Saatchi y faisant la pluie et le beau temps. Ce sont eux qui créent ainsi les tendances et font monter les cotes d'artistes dès qu'ils se mettent à acheter leurs oeuvres à tout va.
2° L'art est devenu le meilleur moyen de se valoriser pour les nouveaux millionnaires de la planète qui ne perdent pas de temps à connaître les valeurs montantes du marché via un système d'information hyper-rapide et ultra-performant accompagné par une politique de marketing de plus en plus agressive des maisons de vente qui organisent des battages médiatiques efficaces pour leurs vacations. De plus, il y a eu un incroyable changement des mentalités parmi ces millionnaires désireux d'être à l'image de leur temps. Ils cherchent donc à acquérir des icônes qui représentent la marque de leur époque, ce que le génial Andy Warhol avait pressenti il y a déjà plus de 40 ans en collant à l'actualité et en détournant les images liées aux grands produits de consommation. C'est tout naturellement vers l'art contemporain qu'ils se sont tournés parce qu'il correspond à leurs goûts et qu'il n'est pas ancré dans le passé.
3° L'art contemporain sert ainsi de locomotive au marché, ce qui permet quand même à d'autres domaines de se développer dans son sillage, certains grands collectionneurs n'hésitant pas à se manifester pour acheter des oeuvres impressionnistes ou des peintures anciennes de qualité ou à vouloir marier idéalement l'Art Déco avec ce qui est actuel. L'argent coulant à flots, le rare a du reste leurs faveurs, ce qui permet à tous les secteurs d'être à la hausse alors que les nouveaux riches russes ou chinois se ruent aussi sur les oeuvres de leurs compatriotes, nationalisme oblige.
Alors, pourquoi se plaindre ou jouer les pythonisses promptes à prédire des catastrophes ? Eh bien, tout simplement parce que le marché de l'art contemporain n'a rien de rationnel quand on voit des oeuvres d'artistes être achetées pour des sommes folles, parfois à des prix qui dépassent largement ceux enregistrés pour des toiles d'un Rembrandt, d'un Titien, d'un Vélasquez ou d'autres maîtres légendaires qui semblent passés de mode. Un portrait sérigraphique travaillé à l'acrylique de Mao Tsé Toung, créé dans l'atelier de Warhol aidé lui-même de nombreux assistants, vaut maintenant plus de 16 millions de dollars, une effigie en porcelaine de Michael Jackson imaginée par Jeff Koons et produite à 5 exemplaires par des artisans sous le contrôle de l'artiste se vend à plus de 2 millions de dollars, un mouton écorché ou découpé ou encore un aquarium rempli de mégots de cigarettes par Damien Hirst, se négocie à plus de 500 000 dollars et tout le monde est en extase alors que des centaines d'oeuvres, parfois bizarres sinon douteuses, s'arrachent à plus de 100 000 dollars dans les grandes foires de la planète pour faire de ce domaine un Eldorado pour nombre de galeristes ravis de faire d'aussi belles affaires. A ce jeu là, les Anglo-Saxons, surtout les Américains, sont devenus les rois pour faire monter la sauce tandis qu'en France, pas plus de cent artistes parviennent tout juste à se faire une place au soleil. Outre-Atlantique, on finirait par croire que le marché s'est transporté à Las vegas avec tant de pièces achetées à prix d'or et revendues au tarif du diamant un ou deux ans plus tard.
Dix fois plus de riches dans le monde grâce aux nouvelles technologies et à l'émergence de nouveaux rois de l'industrie et de l'économie à l'Est et en Asie, voilà de quoi donner des ailes au marché de l'art surtout que la culture est devenue une panoplie obligée pour ces derniers puisqu'il leur faut absolument se donner un vernis pour paraître respectables et faire partie de l'élite. Warhol n'aurait pas rêvé mieux.
Comme les princes mécènes du XVIe siècle, les riches d'aujourd'hui ont terriblement besoin d'asseoir leur statut. Il y a 400 ans, ceux qui détenaient le pouvoir ou une certaine puissance allaient vers les artistes de leur époque comme les golden boys d'aujourd'hui sauf que leurs goûts étaient portés sur le talent et sur des styles bien codifiés alors que maintenant le succès d'un artiste repose sur des critères difficiles à apprécier pour le commun des mortels. Certes, les goûts ont changé, les styles ont varié et l'académisme n'est plus de mise mais il convient d'avouer qu'il est terriblement compliqué de s'y retrouver dans le domaine de l'art contemporain d'autant plus qu'il n'y a plus de lignes vraiment directrices.
Avant, on pouvait parler de l'Impressionniste, du Fauvisme, de l'Expressionnisme, du Cubisme, du Surréalisme et de l'Abstraction. Aujourd'hui, on est plutôt confronté à une sorte de Tour de Babel où les artistes s'agitent souvent dans tous les sens sans parvenir vraiment à imposer des tendances à de rares exceptions près. Certes, on veut nous expliquer qu'untel a voulu suggérer quelque chose ou qu'un autre a cherché à interpeller nos consciences mais on s'éloigne inexorablement de lignes de conduite cohérentes sans vraiment savoir si ce qui plaît aujourd'hui sera prisé demain. La faute à qui ? Aux mécènes qui imposent leurs vues ? Aux collectionneurs qui se croient exagérément avertis? Au public des foires qui applaudit sans vraiment comprendre ? Aux marketing men de Christie's ou de Sotheby's qui savent faire exploser les cotes avec une science incomparable ?
Il convient dans tout cela de prendre un paramètre en compte, c'est à dire l'accélération brutale de l'histoire due aux progrès technologiques qui a profité autant aux nantis qu'aux groupes terroristes qui ont su par là semer l'instabilité à travers le monde. Il y a 370 ans, la Gazette de Renaudot, le premier journal publié en France, relatait des événements vieux d'au moins un mois, ce qui signifiait que les lecteurs avaient un sacré temps de retard sur l'actualité. A présent, l'information intervient pratiquement à la minute près. Demain, on assistera probablement en direct à un événement au moment même où il surviendra et après-demain on finira vraisemblablement par aller dans le futur pour être là où il faudra en temps voulu.
La vitesse qui régit dorénavant nos existences comporte l'inconvénient de ne plus nous permettre de souffler et de réfléchir aux causes et conséquences d'un événement, ce qui nous amène donc à des jugements hâtifs et fait que nos gouvernants n'ont guère plus le temps de prendre sereinement des décisions pour régler maints problèmes. Tout va si vite qu'on n'a plus les capacités de prévenir des dérapages comme cela a été le cas avec le Krach de 1991. Si un attentat d'une ampleur comparable à celle du 11 septembre 2001 à New York survenait demain ou si une crise pétrolière provoquait une hausse du prix du baril à plus de 100 dollars, le monde n'échapperait pas à un nouveau vent de panique qui aurait des répercussion sur le plan économique et par ricochet sur le marché. On assisterait alors à de douloureuses corrections, notamment dans le domaine de l'art contemporain, considéré comme le plus volatil du marché, en attendant de recoller les morceaux.
Indépendamment des catastrophes risquant de survenir çà et là à travers la planète, les crises n'ont pas échappé aux phénomènes cycliques. Pour l'instant, les indicateurs sont au vert mais il suffit d'un rien pour qu'ils passent au rouge. En attendant, tout va très bien, trop bien même, ce qui devrait inciter les acteurs du marché de l'art à mieux analyser la situation. En ont-ils la capacité ? On peut en douter...
Pour le reste, bonne année 2007 à vous et au marché...