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Marché

Histoire du marché de l'art

Cet article se compose de 9 pages.
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Van Gogh et les autres…

Certains ne veulent toujours voir que le grandiose dans l'art en oubliant ces riens qui ont permis de faire un tout. Un Van Gogh à 80 millions de dollars ne fait pas le marché de l'art. Certes, un tel prix peut lui servir de publicité tapageuse et les médias auront le chic, et aussi le tort, de se concentrer sur ce Van Gogh en ne remarquant pas que ces 80 millions de dollars ne représentent finalement qu'à peine 1/750e du chiffre d'affaires annuel global de tous les secteurs de ce marché. Il n'en reste pas moins que dans le marché de l'art, il y a comme deux écoles. Celle fréquentée par les grands est comme un collège privé où les élèves sont triés sur le volet. A eux les œuvres qui dépassent 10 millions de francs dans les ventes, à eux les honneurs de la presse, à eux le plaisir de régenter le domaine du hors pair.

L'autre école attire plus d'élèves lesquels ont finalement réussi à s'accaparer une grande part du marché mais leurs activités, plus discrètes, ne suscitent pas l'intérêt des journaux qui s'intéressent toujours aux événements spectaculaires.

Il y a donc tellement de choses à évoquer au sujet du marché de l'art, et parfois même des banalités qui débouchent sur l'extraordinaire, qu'on trouvera toujours matière à écrire d'autres livres.

Le monde de l'art, si fermé en apparence, est en constant bouillonnement. D'autres records tomberont, des marchands graviront certainement encore plus les échelons de la célébrité ou dégringoleront de leur piédestal ; d'autres affaires concernant des contrefaçons éclateront après celles des faux Vermeer, des faux Dali, des faux Picasso, des faux Chirico, des faux Dufy, des faux Miro, des faux Modigliani, des faux Utrillo, des faux Chagall ou des faux Warhol. On évoquera un jour bien d'autres plagiats qui, une fois encore, feront les gros titres de la presse.

Et puis, ce ne sera pas du jour au lendemain qu'on cessera de voir des cotes artificielles établies dans les ventes publiques par ces marchands qui présentent leurs artistes comme les grands de demain et profitent ainsi honteusement de la crédulité de nombreux acheteurs. On aura encore à supporter les volontés d'hégémonie de certains clans, à souffrir de l'indécision de certains experts, à se laisser entraîner dans de nouvelles offensives lancées par des spéculateurs et à se bercer souvent d'illusions.

Toutefois, une chose est sûre : rien n'arrêtera les transformations en cours lesquelles vont s'accélérer avec l'ouverture des frontières de l'Europe, avec les progrès techniques et surtout avec l'émergence de nouvelles mentalités et de nouveaux besoins.

L'élite restera à sa place encore longtemps mais ceux qui la composent ne seront pas toujours les mêmes parce que, paradoxalement, il n'est pas facile de rester riche en cette fin de siècle. Pour s'en convaincre, il suffit de penser à Alfred Taubman, lui dont la fortune a fondu de deux milliards de dollars à 600 millions de dollars en l'espace de deux ans.

M. Taubman, président de Sotheby's, a dû en outre vendre plus de huit millions d'actions de la première maison de vente du monde à la fin du mois de juin 1992 pour équilibrer les comptes de certaines de ses autres affaires. Il suffit aussi de penser à tous ces magnats japonais qui ont acheté des centaines de tableaux impressionnistes entre 1987 et 1992 avant de tomber en faillite et à tous ces golden boys de la finance qui ont spéculé à tort et à travers sur les œuvres d'art avant de s'éclipser du marché après la Guerre du Golfe.

Un milliardaire vous affirmera que c'est tout un art de gagner de l'argent mais que c'est souvent vivre une véritable odyssée pour conserver sa fortune.

Au niveau des marchands, le constat est curieusement le même. Nombreux ont été ceux qui se sont enrichis durant la période faste de 1987-1991 mais au printemps de 1992, ils ont été des centaines à travers le monde à être en état de faillite.

Marasme ou pas, le marché de l'art parviendra à survivre mais ceux qui rêvent d'y faire fortune risquent pour la plupart d'être bien déçus. S'il y a beaucoup à gagner avec l'art c'est surtout en se valorisant auprès des autres parce qu'on achète des œuvres comme on s'offre un yacht ou une belle voiture, pour le plaisir.
Avec le plaisir, on peut accessoirement gagner de l'argent. Mais ceux qui ne recherchent qu'un profit financier en négligeant l'idée première du plaisir peuvent d'emblée s'acheter un billet pour l'enfer.

On dit qu'un homme averti en vaut deux. A la lecture de ce livre, vous vous apercevrez que cela est loin d'être le cas pour ceux qui fréquentent le marché de l'art où l'irrationnel et l'imprévisible règnent souvent en maîtres…

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