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Le journal d'un fou d'art

Les fous d'art, ivres de savoir et de découvertes, riches ou moins nantis et sans cesse à l'affût des nouvelles relatives au marché de l'art, forment une belle légion à travers le monde. Sans eux, ce marché n'aurait donc sûrement rien de légendaire. Depuis plus d'une quinzaine d'années, Adrian Darmon a donc rassemblé à travers plus de 2200 pages de multiples anecdotes souvent croustillantes sur les chineurs, amateurs et autres acteurs de cet univers plutôt incroyable et parfois impitoyable.

  • Introduction et chapitres de 1 à 2
  • Chapitres 3 à 5
  • Chapitres 6 à 8
  • Chapitres 9 à 11
  • Chapitres 12 à 14
  • Chapitres 15 à 17
  • Chapitres 18 à 20
  • Chapitres 21 à 23
  • Chapitres 24 à 26
  • Chapitre 27 à 29
  • Chapitre 30 à 32
  • Chapitre 33 à 35
  • Chapitre 36 à 38
  • Chapitre 39 à 41
  • Chapitre 42 à 44
  • Chapitre 45 à 47
  • Chapitre 48 à 50
  • Chapitre 51 à 53
  • Chapitre 54 à 56
  • Chapitre 57 à 59
  • Chapitre 60 à 62
  • Page précédente 147/1346
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    Xème Chapitre
    CALVAIRE POUR UN CALDER
    01 Août 2001
    Cet article se compose de 2 pages.
    1 2
    Dimanche 19 août, promenade à huit heures au marché de Vanves plus qu'à moitié vide à huit heures du matin. Rien à chiner dans les environs alors que la pluie se met à tomber en rafales.

    Quelques minutes plus tard, rencontre avec un marchand membre du Club des Rêveurs anonymes de Drouot (Crad) qui m'apprend qu'un chineur éprouve actuellement les pires difficultés à faire reconnaître une sculpture de l'artiste américain Alexander Calder.

    Cette œuvre datant de 1932 a été trouvée près de Tours où Calder avait travaillé dans un atelier troglodyte au bord de la Loire. Le comité Calder a émis un avis favorable pour cette sculpture mais le petit-fils de l'artiste a exigé de connaître sa provenance.

    Le fait qu'elle ait été trouvée près de Tours ne signifie pas grand-chose aux yeux de cet ayant-droit qui n'a probablement pas connu son grand-père et encore moins fréquenté son atelier du temps de son vivant. Les ayants-droits sont pour la plupart des emmerdeurs et pire, des incompétents qui abusent de leurs pouvoirs en profitant de lois trop généreuses et mal ficelées puisqu'ils se substituent à des spécialistes qui d'habitude en savent plus qu'eux sur la production des artistes auxquels ils sont apparentés.

    Parlons-en des provenances ! Dans les mains d'un grand collectionneur, cette sculpture aurait été reconnue comme authentique pratiquement à coup sûr. Trouvée dans une foire à la brocante, dans une cave ou dans une poubelle, elle serait certainement considérée comme fausse. Là où le bât blesse, c'est que la provenance a souvent plus d'importance que l'objet lui-même. Or, il ne faut pas oublier qu'une origine peut se fabriquer sans trop de difficulté.

    Il y a donc vraiment de quoi rigoler à l'idée que de nombreux faux affublés de pedigrees avantageux ont pu ainsi être reconnus comme authentiques par des experts gagnés par la paranoïa de la provenance…

    En attendant, il aussi difficile de faire authentifier une œuvre de Calder que celle d'un Picasso et je me dois de signaler que le chineur de cette sculpture a commis un impair en la circonstance, c'est à dire qu'il aurait dû au préalable se renseigner au sujet du comité en question afin de mettre tous les atouts de son côté pour la faire authentifier.

    Trouver cette sculpture n'était qu'une étape. La suivante consistait à concrétiser cette trouvaille en se bordant au niveau de sa provenance, quitte à la fabriquer puisque le petit-fils de Calder voudrait qu'elle soit incontournable. Une telle attitude représente en fait une invitation inconsciente à fournir un faux témoignage quant à l'origine de cette pièce qui a pourtant tout pour être incontestable et c'est là bien ennuyeux puisqu'il existe au bout du compte une sorte de tricherie des deux côtés.

    La provenance ne devrait être qu'un bonus mais l'entêtement de certains experts et ayants-droit à en faire une priorité nuit terriblement à l'authentification d'un objet dans ce qu'il a d'intrinsèque et lorsqu'il y a plagiat, celui-ci ne saute plus aux yeux lorsqu'un pedigree astucieusement inventé l'accompagne surtout si la personne qui se permet de mentir en confirmant cette origine est au-dessus de tout soupçon.

    Il y a de quoi frémir lorsqu'on pense qu'en échange d'une substantielle commission, il suffit d'avoir recours aux services d'une personne habituée à fréquenter des experts qui se portera garante de la provenance d'un tableau ou d'une sculpture afin d'obtenir un certificat d'authenticité pour l'œuvre qu'elle aura ainsi présentée. C'est tout bête mais c'est souvent ainsi.

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