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les erreurs sont les portes de la découverte
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Le journal d'un fou d'art
Les fous d'art, ivres de savoir et de découvertes, riches ou moins nantis et sans cesse à l'affût des nouvelles relatives au marché de l'art, forment une belle légion à travers le monde. Sans eux, ce marché n'aurait donc sûrement rien de légendaire. Depuis plus d'une quinzaine d'années, Adrian Darmon a donc rassemblé à travers plus de 2200 pages de multiples anecdotes souvent croustillantes sur les chineurs, amateurs et autres acteurs de cet univers plutôt incroyable et parfois impitoyable.
IXème Chapitre
ARMANI, ART MANIE…
01 Mai 2001 |
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Mardi 29 mai, chaleur caniculaire sur Paris où des milliers de petits malins ont déserté leurs bureaux pour se bronzer la pilule à Roland-Garros et essayer de se faire voir parmi les VIP dans ce «loft» à ciel ouvert. Cette année, ils ont pleuré sur l'élimination prématurée d'Amélie Mauresmo, morte de trac durant son match d'ouverture, et trouvé ainsi, façon de parler, que cette mésaventure n'était pas très gaie… Sur la terre, Amélie ressemblait plutôt à un pingouin complètement frigorifié. Vernissage à la galerie Leadouze avenue Matignon, un endroit superbe, très classe envahi par du beau monde, pour voir des œuvres du peintre Chou qui interprète le mouvement dans des couleurs monochromes d'une manière cependant inégale. Il y a donc du bon et du moins bon chez cet artiste mais on s'abstiendra de dire que c'est chou tout en regrettant que Leadouze ne fasse pas plus d'efforts pour présenter des œuvres qui soient au diapason de son superbe lieu d'exposition. Deux cents mètres plus loin, présentation de «Video Session» par Sotheby's et Giorgio Armani à la galerie Charpentier, une exposition qui réunit des vidéos et des photos d'artistes en devenir. L'assistance, jeune dans l'ensemble, semble plus branchée que les installations de Jane et Louise Wilson, Diana Thater, Grazia Toderi, Maria Marshall, Nathalie van Doxell ou Katy Schimert qui traitent de l'individualité, de métaphores, de décalage, de la conditions humaine, du monde enfantin et des anxiétés. A part un film de Grazia Toderi montrant le stade San Siro avec des dégradés d'éclairage, où les ombres des spectateurs du moment semblent se fondre dans la foule qui attend le début ou la reprise d'un match, il n'y a pas de quoi crier au génie alors que la représentation d'une fille dans une baignoire par Nathalie van Doxell semble franchement banale et pas du tout «moussante». Bref, il y a mieux dans le genre…
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Mardi 29 mai, chaleur caniculaire sur Paris où des milliers de petits malins ont déserté leurs bureaux pour se bronzer la pilule à Roland-Garros et essayer de se faire voir parmi les VIP dans ce «loft» à ciel ouvert. Cette année, ils ont pleuré sur l'élimination prématurée d'Amélie Mauresmo, morte de trac durant son match d'ouverture, et trouvé ainsi, façon de parler, que cette mésaventure n'était pas très gaie… Sur la terre, Amélie ressemblait plutôt à un pingouin complètement frigorifié. Vernissage à la galerie Leadouze avenue Matignon, un endroit superbe, très classe envahi par du beau monde, pour voir des œuvres du peintre Chou qui interprète le mouvement dans des couleurs monochromes d'une manière cependant inégale. Il y a donc du bon et du moins bon chez cet artiste mais on s'abstiendra de dire que c'est chou tout en regrettant que Leadouze ne fasse pas plus d'efforts pour présenter des œuvres qui soient au diapason de son superbe lieu d'exposition. Deux cents mètres plus loin, présentation de «Video Session» par Sotheby's et Giorgio Armani à la galerie Charpentier, une exposition qui réunit des vidéos et des photos d'artistes en devenir. L'assistance, jeune dans l'ensemble, semble plus branchée que les installations de Jane et Louise Wilson, Diana Thater, Grazia Toderi, Maria Marshall, Nathalie van Doxell ou Katy Schimert qui traitent de l'individualité, de métaphores, de décalage, de la conditions humaine, du monde enfantin et des anxiétés. A part un film de Grazia Toderi montrant le stade San Siro avec des dégradés d'éclairage, où les ombres des spectateurs du moment semblent se fondre dans la foule qui attend le début ou la reprise d'un match, il n'y a pas de quoi crier au génie alors que la représentation d'une fille dans une baignoire par Nathalie van Doxell semble franchement banale et pas du tout «moussante». Bref, il y a mieux dans le genre…
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