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"Restaurer, c'est rétablir dans un état complet ce qui peut n'avoir jamais existé à un moment donné" (Viollet-le-Duc)
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Le journal d'un fou d'art
Les fous d'art, ivres de savoir et de découvertes, riches ou moins nantis et sans cesse à l'affût des nouvelles relatives au marché de l'art, forment une belle légion à travers le monde. Sans eux, ce marché n'aurait donc sûrement rien de légendaire. Depuis plus d'une quinzaine d'années, Adrian Darmon a donc rassemblé à travers plus de 2200 pages de multiples anecdotes souvent croustillantes sur les chineurs, amateurs et autres acteurs de cet univers plutôt incroyable et parfois impitoyable.
VIIIème Chapitre
L'ENIGMATIQUE MR VAN RIJN
01 Mai 2001 |
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Depuis quelques jours, je reçois des e-mails étranges de la part d'un énigmatique personnage nommé Michel Van Rijn qui, en se présentant comme un «infâme» marchand d'art, trafiquant et auteur, vomit sans cesse sa bile contre les grandes maisons de ventes aux enchères et certaines grosses pointures du marché. Il s'en prend notamment à Sotheby's qu'il accuse de bien des maux, notamment de vendre des objets pillés par les nazis ou simplement volés, ainsi que des pièces illégalement exportées ou dont l'authenticité serait douteuse. «Il est impossible de traiter avec Sotheby's mais tout autant impossible de se passer de ce groupe», déclare-t-il tout en signalant que la maison de ventes dispose de tout un arsenal juridique pour se protéger et ce, malgré certaines enquêtes menées par des journalistes particulièrement fouineurs. «Parmi les experts de cette maison, pour qui la morale n'existe pas, il y a les Bons, les Gentils et les Méchants et avoir affaire à eux signifie qu'il faut être sur ses gardes», décrète-t-il sans prendre de gants. A la lecture de ses textes incendiaires publiés sur le site Internet artnewsroom.com, on se demande si Van Rijn doit être pris au sérieux ou plutôt pour un dangereux agitateur dont le ressentiment résulte d'une idylle qui aurait mal tourné. Selon lui, cette histoire d'amour avec Sotheby's a pris fin en 1979 au moment où il dirigeait deux galeries à Tokyo et fréquentait le gratin du marché de l'art. Bref, tout baignait dans l'huile et l'argent coulait à flots dans son escarcelle jusqu'au jour où il fut amené à négocier avec la vénérable maison un accord de partenariat au Japon. L'affaire fut pratiquement conclue mais au dernier moment Sotheby's annonça avoir finalement choisi de s'allier avec le groupe des grands magasins Seibu. De là la trahison, toujours selon Van Rijn, alors que le groupe Seibu s'était par ailleurs associé avec Wildenstein. A partir de ce jour, Van Rijn devint subitement indésirable chez Sotheby's- apparemment pour avoir été trop violemment critique à son égard- tandis que ses associés à Tokyo lui tinrent rigueur de son échec et se séparèrent de lui, ce qui le força à quitter le Japon et l'amena dès lors à ruminer sa vengeance.
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Depuis quelques jours, je reçois des e-mails étranges de la part d'un énigmatique personnage nommé Michel Van Rijn qui, en se présentant comme un «infâme» marchand d'art, trafiquant et auteur, vomit sans cesse sa bile contre les grandes maisons de ventes aux enchères et certaines grosses pointures du marché. Il s'en prend notamment à Sotheby's qu'il accuse de bien des maux, notamment de vendre des objets pillés par les nazis ou simplement volés, ainsi que des pièces illégalement exportées ou dont l'authenticité serait douteuse. «Il est impossible de traiter avec Sotheby's mais tout autant impossible de se passer de ce groupe», déclare-t-il tout en signalant que la maison de ventes dispose de tout un arsenal juridique pour se protéger et ce, malgré certaines enquêtes menées par des journalistes particulièrement fouineurs. «Parmi les experts de cette maison, pour qui la morale n'existe pas, il y a les Bons, les Gentils et les Méchants et avoir affaire à eux signifie qu'il faut être sur ses gardes», décrète-t-il sans prendre de gants. A la lecture de ses textes incendiaires publiés sur le site Internet artnewsroom.com, on se demande si Van Rijn doit être pris au sérieux ou plutôt pour un dangereux agitateur dont le ressentiment résulte d'une idylle qui aurait mal tourné. Selon lui, cette histoire d'amour avec Sotheby's a pris fin en 1979 au moment où il dirigeait deux galeries à Tokyo et fréquentait le gratin du marché de l'art. Bref, tout baignait dans l'huile et l'argent coulait à flots dans son escarcelle jusqu'au jour où il fut amené à négocier avec la vénérable maison un accord de partenariat au Japon. L'affaire fut pratiquement conclue mais au dernier moment Sotheby's annonça avoir finalement choisi de s'allier avec le groupe des grands magasins Seibu. De là la trahison, toujours selon Van Rijn, alors que le groupe Seibu s'était par ailleurs associé avec Wildenstein. A partir de ce jour, Van Rijn devint subitement indésirable chez Sotheby's- apparemment pour avoir été trop violemment critique à son égard- tandis que ses associés à Tokyo lui tinrent rigueur de son échec et se séparèrent de lui, ce qui le força à quitter le Japon et l'amena dès lors à ruminer sa vengeance.
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