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Mieux vaut être un has been qu'un never has been (Woody Allen)
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Le journal d'un fou d'art
Les fous d'art, ivres de savoir et de découvertes, riches ou moins nantis et sans cesse à l'affût des nouvelles relatives au marché de l'art, forment une belle légion à travers le monde. Sans eux, ce marché n'aurait donc sûrement rien de légendaire. Depuis plus d'une quinzaine d'années, Adrian Darmon a donc rassemblé à travers plus de 2200 pages de multiples anecdotes souvent croustillantes sur les chineurs, amateurs et autres acteurs de cet univers plutôt incroyable et parfois impitoyable.
VIème Chapitre
OBSCURANTISME AFGHAN
01 Mars 2001 |
Cet article se compose de 2 pages.
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En Afghanistan, les talibans au pouvoir, indifférents aux protestations de la communauté internationale, ont commencé à détruire les deux célèbres bouddhas sculptés il y a plus de 1500 ans dans la falaise de Bamiyan et mesurant respectivement 55 mètres et 33 mètres de haut. Depuis des semaines, les tenants de l'obscurantisme s'acharnent à se débarrasser de toutes les statues du pays dont la présence est à leurs yeux contraire à l'Islam. Cet acte débile est une insulte de plus au patrimoine de l'humanité après la destruction de nombreux temples khmers au Cambodge durant les années 1970 et 1980 et on peut en arriver à se demander s'il ne serait pas souhaitable d'envoyer quelques bombes à neutrons sur ces imbéciles qui osent perpétrer de tels massacres. Cette solution serait malgré tout impossible à envisager étant donné que de nombreux innocents seraient condamnés à payer le prix de la forfaiture commise par une bande d'iconoclastes. Alors que faire ? L'Afghanistan, majoritairement musulman depuis le VIIIe siècle, renferme des trésors de l'art bouddhique pré-islamiste édifiés par les bouddhistes de Chine et de l'Inde qui traversaient ce pays alors sous le contrôle de tribus venues de Perse ou d'Asie centrale. Les pressions de nombreux pays qui se sont élevés contre ces destructions n'ont eu aucun effet sur les talibans qui règnent à Kaboul depuis quatre ans et imposent des lois d'un autre temps sur la population afghane. Ainsi, les femmes, réduites maintenant au rang d'esclaves, doivent être voilées de la tête aux pieds sous peine d'être fouettées alors que celles qui sont accusées d'adultère sont lapidées à mort. La musique, le cinéma, les cassettes vidéo et la danse sont désormais interdits par les talibans qui imposent également le port de la barbe non taillée aux hommes et cinq fois par jour, la prière à tous.
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En Afghanistan, les talibans au pouvoir, indifférents aux protestations de la communauté internationale, ont commencé à détruire les deux célèbres bouddhas sculptés il y a plus de 1500 ans dans la falaise de Bamiyan et mesurant respectivement 55 mètres et 33 mètres de haut. Depuis des semaines, les tenants de l'obscurantisme s'acharnent à se débarrasser de toutes les statues du pays dont la présence est à leurs yeux contraire à l'Islam. Cet acte débile est une insulte de plus au patrimoine de l'humanité après la destruction de nombreux temples khmers au Cambodge durant les années 1970 et 1980 et on peut en arriver à se demander s'il ne serait pas souhaitable d'envoyer quelques bombes à neutrons sur ces imbéciles qui osent perpétrer de tels massacres. Cette solution serait malgré tout impossible à envisager étant donné que de nombreux innocents seraient condamnés à payer le prix de la forfaiture commise par une bande d'iconoclastes. Alors que faire ? L'Afghanistan, majoritairement musulman depuis le VIIIe siècle, renferme des trésors de l'art bouddhique pré-islamiste édifiés par les bouddhistes de Chine et de l'Inde qui traversaient ce pays alors sous le contrôle de tribus venues de Perse ou d'Asie centrale. Les pressions de nombreux pays qui se sont élevés contre ces destructions n'ont eu aucun effet sur les talibans qui règnent à Kaboul depuis quatre ans et imposent des lois d'un autre temps sur la population afghane. Ainsi, les femmes, réduites maintenant au rang d'esclaves, doivent être voilées de la tête aux pieds sous peine d'être fouettées alors que celles qui sont accusées d'adultère sont lapidées à mort. La musique, le cinéma, les cassettes vidéo et la danse sont désormais interdits par les talibans qui imposent également le port de la barbe non taillée aux hommes et cinq fois par jour, la prière à tous.
Les talibans entendent ainsi créer une nouvelle race d'hommes en tuant le passé par l'éradication de la mémoire tandis que le monde assiste impuissant à la mise en œuvre d'une politique de destruction des plus barbares qui, sait-on jamais, pourrait entraîner le monde vers un conflit de grande envergure si ces énergumènes faisaient des émules dans d'autres pays musulmans où l'obscurantisme guette déjà…
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