L'impayable J.R est à nouveau dans les starting-blocks mais comme son portefeuille est vide après la période calme de cette fin d'année, je parie qu'il va bientôt devoir sortir quelques pièces intéressantes de dessous son lit pour se refaire une santé. Celui-ci vient d'ailleurs de m'appeler ce 10 janvier pour m'informer qu'il n'a pas pu acquérir l'autoportrait de Suzanne Valadon qu'il avait déniché chez un brocanteur en décembre et qu'il n'a pu encore trouver l'argent nécessaire pour prendre possession du tableau de Pechstein qu'il avait réservé auprès d'un autre marchand. Apparemment, il cherche furieusement à se renflouer pour repartir du bon pied en appelant ceux qui pourrait le dépanner.
Malheureusement pour lui, il ne reste maintenant plus beaucoup de gogos susceptibles d'être embobinés par ce lascar qui a malgré tout trouvé le moyen à la veille de Noël d'emprunter une œuvre à un marchand qui attend encore d'être payé. Voilà donc une raison supplémentaire pour l'amener de se séparer d'une pièce qui pourrait s'avérer hautement valable et pour laquelle il se fera tordre par un collectionneur peu enclin à faire montre de compassion à son égard. Si J.R menait une existence normale il pourrait tirer de cette pièce une somme substantielle mais il semble irrémédiablement condamné à vivre comme un minable. Cela est bien navrant car ce personnage à l'esprit vil et détestable, qui a pris la sale habitude de flouer tellement de marchands, reste un chineur hors pair.