Un couple de Miami a poursuivi le marchand de New York Ronald Safdieh en l'accusant de lui avoir vendu pour 400 000 dollars de fausses pièces de la fameuse maison russe d'orfèvrerie Fabergé.
Steven Tarkin, un médecin à la retraite précédemment attaché à une équipe professionnelle de basket-ball, et sa femme Shirley ont reproché au marchand de leur avoir affirmé que ces pièces étaient authentiques et qu'il comptait parmi ses clients des célébrités comme feu Michael Jackson.
Après avoir acheté en 2003 à Safdieh neuf pièces pour 130 000 dollars, le couple était revenu le voir l'année suivante pour dépenser à nouveau 100 000 dollars et se faire remettre des certificats d'authenticité tout en nouant des liens d'amitié avec lui sans savoir qu'il avait déjà été poursuivi à deux reprises pour avoir vendu de fausses pièces d'orfèvrerie russe.
Suite au refus du marchand de rembourser ces faux qui ne valaient au total que 15000 dollars, le couple a décidé de le poursuivre en justice en lui réclamant 379 000 dollars et un dédommagement de deux millions de dollars alors que celui-ci est déjà aux prises avec un collectionneur de l'Ohio qui a porté plainte contre lui pour l'achat d'un faux oeuf Fabergé et d'autres pièces d'orfèvrerie russe en exigeant d'être dédommagé à hauteur de 1,2 million de dollars.
UNE MUNICIPALITE DU YORKSHIRE OBLIGEE DE VENDRE UNE OEUVRE DE BACON
La municipalité de Kirklees (Ouest Yorkshire) envisage de vendre un tableau de Francis Bacon titré "Study Figure II" (1945-46) d'une valeur de 19,5 millions de livres sterling pour compenser une baisse de l'allocation annuelle gouvernementale versée à son budget.
Les oeuvres de Bacon étant très recherchées, le tableau pourrait bien atteindre jusqu'à 60 millions de livres dans une vente aux enchères chez Sotheby's ou Christie's. En attendant, la municipalité s'est retrouvée en mauvaise posture financièrement au point de ne pas pouvoir payer les frais d'assurance du tableau pour pouvoir l'exposer alors qu'elle a déjà dû fermer deux musées en raison d'un manque criant de fonds.
Ses responsables ont donc pensé que cette oeuvre connaîtrait un meilleur destin entre les mains d'un collectionneur ou d'une institution qui aurait les moyens de l'exposer au lieu de la laisser dormir dans une cave sauf que la vendre ne sera pas chose aisée puisqu'elle avait été offerte il y a une soixantaine d'années au musée Bagshaw de Batley par la Contemporary Art Society qui pourrait s'opposer à sa cession puisque la condition de ce don implique qu'elle ne pourra pas être rétrocédée.
L'an dernier, la vente par la municipalité de Tower Hamlets d'une sculpture de Henry Moore intitulée "Femme Drapée assise" (1957-58) avait été bloquée en justice tandis que celle de Northampton avait été sévèrement critiquée en 2014 pour avoir vendu une statue antique égyptienne pour 15,8 millions de livres sans que le gouvernement britannique puisse empêcher son exportation après avoir vainement tenté de la faire racheter par un collectionneur ou une institution du pays, à la suite de quoi la municipalité s'était retrouvée privée de son accréditation auprès du Art Council d'Angleterre et de toute subvention jusqu'en 2019.
DAVID WILDENSTEIN POURSUIVI PAR UN MILLIARDAIRE
Le milliardaire Len Blavatnik a engagé des poursuites contre David Wildenstein en lui réclamant un dédommagement de 10 millions de dollars pour s'être ravisé à propos de la vente de sa propriété de Manhattan proposée à 79 millions de dollars.
Les avocats de David Wildenstein ont argué devant le tribunal de Manhattan que la plainte de Blavatnik était sans fondement en signalant que les deux hommes s'étaient mis d'accord sur la vente de cette propriété lors d'un simple entretien téléphonique en octobre 2016 mais qu'aucun contrat n'avait été signé en ce sens alors que le plaignant avait été informé une semaine plus tard que la transaction ne pouvait se faire sans être approuvée par le comité directeur dont elle dépendait.
Appartenant à la famille Wildenstein depuis 90 ans , la propriété située dans la 64e rue Est de New York avait été offerte à la vente en 2014 pour 90 millions de dollars en faveur de la famille royale du Qatar mais la transaction avait échoué à la dernière minute. Remise sur le marché en août 2016, elle avait été affichée à 100 millions de dollars et Blavatnik en avait proposé 79 millions avant qu'elle ne soit finalement cédée pour 81 millions.
En butte avec le fisc français qui lui a réclamé 500 millions d'euros d'impôts en la poursuivant en justice avec le risque de subir de lourdes condamnations et amendes pour fraude fiscale, la famille Wildenstein a également essayé de vendre sa propriété située à Sutton Square achetée pour 32,5 millions de dollars en 2008 en baissant le prix demandé de 10 millions de dollars pour l'afficher à 39,8 millions tandis qu'en novembre dernier, elle s'est séparée pour 9,9 millions de dollars de l'ancien atelier d'Andy Warhol dans la 87e rue Est.