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Le journal d'un fou d'art

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XLIVème Chapitre
UN STRADIVARIUS QUI AURAIT VALU LE VIOLON A SON VOLEUR
09 Août 2015
Cet article se compose de 2 pages.
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Samedi 8 août 2015, un Stradivarius volé il y a 35 ans a été retrouvé lorsqu'une femme demeurant en Californie est venue consulter un spécialiste des violons pour l'estimer lors d'un rendez-vous dans un hôtel de Manhattan.

Après avoir examiné l'instrument, Philip Injeian a déclaré à la femme: "J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle à vous donner. La bonne est que votre violon est parfaitement authentique. La mauvaise, c'est qu'il a été volé il y a 35 ans".

Fabriqué en 1734 par Antonio Stradivari et surnommé le "Ames Stradivarius", ce violon d'une valeur inestimable avait été dérobé en 1980 au virtuose Roman Totenberg qui le possédait depuis 38 ans et dès que le spécialiste s'est rendu compte de son origine, celui-ci a appelé la police qui l'a récupéré pour le remettre aux trois filles du musicien décédé en 2012.

Roman Totenberg avait eu des soupçons au sujet du possible voleur de son violon qui se sont avérés fondés dès qu'il avait constaté sa disparition en mai 1980 dans son bureau à l'école de musique Longy de Cambridge (Massachussetts) dont il était le directeur.

Le violon n'a refait surface que le 26 juin dernier lorsqu'une femme du nom de Thanh Tran est venue de Californie à New York pour le faire estimer en rencontrant Philip Injeian à l'hôtel Ace de Manhattan pour dire qu'elle l'avait reçu de Philip S. Johnson, son ex-mari, avant sa mort en 2011 or ce dernier avait été longtemps soupçonné par Totenberg d'être l'auteur du vol après qu'il l'eût vu rôder près de son bureau mais aucun mandat d'amener n'avait été délivré contre lui pour faute de preuves suffisantes.

Interrogée par la police et mise hors de cause dans cette affaire, Thanh Tran a déclaré que son ex-mari avait gardé le violon dans une caisse fermée avec un cadenas sans lui dire ce qu'elle contenait tandis que le FBI a indiqué que celui-ci avait fréquenté entre 1976 et 1979 l'Ecole d'art de Boston où Totenberg enseignait sans toutefois comprendre pourquoi il avait pris le risque de voler le violon pour le garder caché durant autant d'années en sachant qu'il ne pourrait pas le revendre à moins de finir lui-même au violon.

UN RESTAURANT A PROBLEMES

Appartenant pour moitié au fils de Pierre Levai, le co-propriétaire de la Malborough Gallery, le restaurant et night-club Happy Ending de New York a été le théâtre de deux incidents dérangeants.

 

Teddy Perweiler, le directeur de cet établissement avait agressé une ex-petite amie en mai tandis que le 28 juillet dernier, une femme travaillant pour la galerie Danziger a affirmé avoir été violentée sexuellement par un employé dans les toilettes.


Max Levai a estime que ces incidents était directement liés à des tentatives d'extorsion de fonds de la part d'individus déterminés à ternir l'image du Happy Ending.


Perweiler a été jugé et condamné à payer 600 dollars pour avoir agressé Julia Fox, son ex-petite amie à laquelle il avait offert de lui rembourser les parts qu'elle détenait dans l'établissement mais celle-ci avait réclamé le double de son investissement en allant le diffamer sur les réseaux sociaux et à travers des sms insultants tout en servant ensuite de l'affaire du viol pour inciter la presse à l'évoquer en long et en large.

MENACE D'UN MILLIARDAIRE ALLEMAND

En Allemagne, le débat sur le projet de loi visant à contraindre les collectionneurs à ne pas exporter leurs oeuvres à l'étranger s'est amplifié avec l'intervention de Hasso Plattner, le plus grand amateur d'art du pays, qui a menacé d'annuler sa promesse de léguer sa collection de 250 oeuvres au  Barberini Museum de Potsdam si cette législation était adoptée.

 

Le milliardaire a en effet estimé que la fondation à laquelle il a promis de léguer sa collection serait empêchée de vendre des oeuvres du fait de cette loi en soulignant que les musées dépendaient des collectionneurs privés tout comme les maisons de vente.

 

La collection de Plattner est constituée d'oeuvres de Renoir, Monet, Nolde ou Munch et risque d'être transférée dans un musée qu'il compte créer dans la Silicon Valley où sont basées ses entreprises si le gouvernement allemand ne fait pas machine arrière.

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