Mercredi 20 mai 2015, un historien passionné de botanique a annoncé avoir découvert dans un livre du 16e siècle sur les plantes une gravure représentant un homme barbu avec une couronne de lauriers sur la tête qui ne serait rien d'autre que le seul portrait fait de son vivant du célèbre dramaturge William Shakespeare.
Mark Griffiths aurait donc fait la découverte du siècle sauf que jusqu'à présent, personne n'a pu démontrer à quoi ressemblait Shakespeare dont les portraits plutôt idéalisés sont tous posthumes.
Le seul portrait considéré comme vraisemblablement authentique figure dans les ouvrages de ses pièces publiées après sa mort ou dans la représentation faite sur le monument érigé à Stratford-Upon-Avon, sa ville natale.
Selon Griffiths, le portrait figurant dans un livre publié en 1598 et titré " The Herball or Generall Historie of Plantes by the horticulturist John Gerard" montrerait Shakespeare donc à l'âge de 33 ans, peu après qu'il eût écrit sa célèbre pièce "Le Songe d'une nuit d'été"
La gravure figure sur la page de titre de ce livre illustré de fleurs, de plantes et de symboles avec des portraits de Gerard, du botaniste flamand Rembert Dodoens, de Lord Burghley le trésorier de la reine Elizabeth et d'un quatrième personnage qui ne serait autre que Shakespeare.
Pour parvenir à cette conclusion, Griffiths s'est employé à déchiffrer des rébus, des motifs héraldiques et les symboles de fleurs en notant que le personnage tenait dans sa main une fritillaire et un épis de maïs qui pourraient être mis en relation avec les premières pièces de Shakespeare, "Vénus et Adonis" (1593) et "Titus Andronicus" (1594) pour dire qu'il n'y a pas l'ombre d'un doute.
Le portrait en question montre un homme aux traits plus accentués que dans les représentations qu'on a faites plus tard de lui lesquelles ne sont toutefois pas très éloignées au niveau de la ressemblance. Reste à savoir pourquoi Shakespeare aurait figuré dans ce livre consacré à la botanique et non à la poésie, si ce n'est celle des plantes.
Découverte plus tangible celle-là, celle qu'a faite récemment un brocanteur du marché de Vanves qui après fait une adresse, s'est attelé à sortir d'une lessiveuse où divers objets avaient été placés, notamment des outils et une boîte de fer dans laquelle il a trouvé un lingot d'or d'un kilos entouré de son certificat. Un joli coup toutefois moins spectaculaire que celui réalisé au même endroit il y a un an par une spécialiste de livres anciens qui y avait déniché une carte de la fin du 15e siècle du célèbre navigateur Americano Vespucci parmi un tas de vieux bouquins étalés sur le trottoir pour la revendre ensuite aux enchères pour quelque 800 000 euros...
PORTS FRANCS ET PORNOCRATES
Vendredi 22 mai, dans une enquête intitulée "Zahia, le milliardaire et les Picasso maudits", le magazine Le Point a évoqué les liens entre Yves Bouvier, le richissime patron des ports francs et l'ex-escort girl qui avait fait la une des journaux en 2010 pour avoir compté parmi ses clients les footballeurs Franck Ribéry et Karim Benzema.
Selon l'hebdomadaire, Bouvier aurait été depuis des années le pygmalion de cette fille sulfureuse reconvertie dans la mode en faisant d'elle la vedette de soirées libertines organisées à Paris pour des hommes d'affaires et d'importants galeristes.
Associé à Genève avec Jean-Marc Peretti, l'ex-directeur d'un cercle de jeux parisien devenu galeriste et auquel il aurait offert une Aston-Martin en signe d'amitié, Yves Bouvier vit depuis trois mois un véritable cauchemar suite à la guerre judiciaire déclenchée à son encontre par le milliardaire russe Dmitri Rybolovlev qui l'a accusé de lui avoir surfacturé durant dix ans des dizaines de toiles de maîtres achetées pour plusieurs centaines de millions d'euros.
Bouvier n'a pas tardé à réagir aux allégations du magazine en demandant à ses avocats de porter plainte pour diffamation contre celui-ci en affirmant que les "élucubrations" sur sa vie privée étaient dénuées de tout rapport avec la plainte de Rybolovlev ou celle relative à des toiles de Picasso qui auraient été volées à la fille de Jacqueline Roque, la dernière compagne de l'artiste.
A la mi-mai, le conflit entre le principal opérateur des Ports francs de Genève et le milliardaire russe avait par ricochet pris une nouvelle dimension suite à l'enquête sur la vente de toiles de Picasso qui auraient été volées à Catherine Hutin-Blay dans les locaux de la société Art Transit avec l'audition par la police d'Yves Farin, son gérant, et d'Olivier Thomas, associé par ailleurs d'Yves Bouvier dans la gestion du port franc de Luxembourg.
Interrogé de son côté en mars dans le cadre de la plainte de Rybolovlev, Jean-Marc Peretti devenu le directeur de la galerie Nelombos située dans les locaux de Natural Lecoultre appartenant à Bouvier au port franc de Genève après avoir quitté le monde des jeux en 2008, aurait révélé aux enquêteurs être entré en affaires avec ce dernier en montant diverses structures ayant pour noms Pacific Alliance Enterprises, New Town Trading Co. Ltd, Finatrading Development Ltd ou Wang Task Development Ltd.
Selon "La Tribune de Genève", Peretti serait soit intervenu comme acheteur de toiles revendues par la suite, soit comme intermédiaire à travers Nelombos et aurait incidemment déclenché le conflit entre Bouvier et Rybolovlev en négociant l'achat d'un tableau de Rothko payé 80 millions de dollars auprès d'une famille domiciliée en Afrique du Sud.
Auditionné en tant que témoin, un expert habitué des ports francs a pour sa part émis certaines réserves sur les pratiques commerciales de Bouvier en évoquant des prestations réglées parfois en espèces sans facturation comme le paiement de 3000 euros en sa faveur pour une intervention dans le dossier de la vente du Rothko.