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Le comble pour un peintre fauve aurait été d'être mis en cage...
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Céramiques Verreries
Un marché en recomposition après la spéculation de 1990. La période est idéale pour acheter...
Céramiques Ottomanes et Persanes par Adrian Darmon
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Cet article se compose de 2 pages.
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Que ce soit à Londres ou à Paris, l'art ottoman fait toujours recette depuis quelques années. A Londres, la dernière «Turkish Sale» a été succès. A Paris, les 6 et 7 avril 1998, la vente des souvenirs du dernier sultan de Turquie Abdul Hamid II a été un triomphe.
Cette collection historique appartenant au petit-fils du sultan turc déposé en 1909 était composée d'une quarantaine d'objets et sous le marteau de M° Wapler, les estimations ont été maintes fois pulvérisées et ce, même pour des objets ottomans mis en vente par d'autres vendeurs.
Dans sa fuite, le sultan n'avait emmené avec lui que quelques objets qu'il garda en exil à Salonique. Parmi ceux-ci son porte-documents, un signataire destiné à la présentation de documents officiels recouvert de velours vert et portant un décor de plaques ainsi que les armoiries impériales ciselées en argent. Prix d'adjudication : 600 000 FF !
Les trois derniers sceaux de l'Empire Ottoman que le sultan avait gardés jusqu'à sa mort se vendirent à des prix mirifiques. Le premier en cristal de roche pivotant sur une monture en or, estimé 30 000 FF, trouva preneur à 220 000 FF.
Le second, en argent avec un manche en nacre, fut poussé jusqu'à 190 000 FF et le troisième tout en cristal, estimé 12 000 FF, culmina à 260 000 FF.
Un diadème en or et argent au décor pavé de diamants du XIXe siècle fut adjugé 560 000 FF alors qu'un rafraichissoir de forme sphérique en argent ciselé de volutes fleuries atteignit 190 000 FF.
Même scores de haute volée pour les céramiques d'Iznik, notamment pour une assiette au bouquet de palmes réalisée entre 1565 et 1570 vendue 180 000 FF.
A noter que pour ces pièces l'état de conservation a moins d'importance que lorsqu'il s'agit d'une céramique européenne. Un cheveu, un petit éclat, un défaut de cuisson n'empêchent pas les enchères d'atteindre certains sommets.
Le 7 avril, la vente se poursuivait avec des manuscrits persans. L'un d'eux, daté de 1490 et comprenant Les Chroniques de tabari , un Maqtal et un troisième texte non identifié, se vendait 252 000 FF sur une estimation de 150 000 alors qu'un autre de même époque, Divan d'Abd Al-Rahman Jami était adjugé 130 000 FF sur une estimation de 40 000.
Pour l'art ottoman, la provenance et la rareté suffisent à faire monter les enchères à de hautes altitudes mais en général, tout ce qui touche à l'Orient, que ce soit pour les objets et les peintures, demeure très demandé. Autre facteur de hausse : la bonne tenue du dollar et de la livre sterling sur les marchés financiers qui profite à nombre d'acheteurs détenteurs de ces devises.
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Un marché en recomposition après la spéculation de 1990. La période est idéale pour acheter. Les céramiques ottomanes et persanes sont nettement moins chères en 1996 surtout que les pièces de qualité sont à présent plus nombreuses sur le marché. Les productions: Il faut se référer à trois périodes distinctes. A) Entre le VIIe et le VIIIe siècles B) Entre le IXe et XIVe siècles C) Entre le XVe et XVIIIe siècles.
Les pièces dites Ommayades (VIIe et VIIIe siècles) ne sont pas fréquemment proposées sur le marché. Par contre, on trouve encore suffisamment de productions Abbassides ou Seldjoukides entre le VIIIe et XIIIe siècles marquées par l'influence chinoise ou ornées des premières inscriptions arabes. Avec l'invasion des Mongols en Iran au XIIIe siècle, l'influence chinoise est encore manifeste dans de nombreuses régions malgré l'apport stylistique des Mamelouks du côté de la Syrie, de la Turquie ou de l'Egypte.
C'est l'émergence de l'empire ottoman parallèlement à l'influence exercée par les Mongols et d'autres peuplades conquérantes qui provoque un changement important dans les productions à partir du XVe siècle. Les décors deviennent alors plus stéréotypés. En ce qui concerne les collectionneurs, l'état des céramiques datant d'avant l'an 1500 n'est pas toujours le critère principal motivant leurs choix. Par contre, ce critère s'impose lorsqu'il s'agit de collectionner des pièces de la période qui va de 1520 à 1800.
Des plats ou des assiettes datant du XIe ou du XIIe siècle peuvent atteindre des prix conséquents comme ce modèle dit "Iakabi" représentant des perdrix et produit en Mésopotamie au XIIe siècle qui a atteint 360 000 FF (72 000 US $) malgré quelques restaurations en novembre 1995 à Paris.
Les amateurs sont toutefois plus nombreux à s'intéresser aux plats du XVIe siècle surtout lorsqu'ils sont de qualité.
Productions à partir du XVe siècle. Les décors deviennent alors plus stéréotypés. En ce qui concerne les collectionneurs, l'état des céramiques datant d'avant l'an 1500 n'est pas toujours le critère principal motivant leurs choix. Par contre, ce critère s'impose lorsqu'il s'agit de collectionner des pièces de la période qui va de 1520 à 1800.
Des plats ou des assiettes datant du XIe ou du XIIe siècle peuvent atteindre des prix conséquents comme ce modèle dit "Iakabi" représentant des perdrix et produit en Mésopotamie au XIIe siècle qui a atteint 360 000 FF (72 000 US $) malgré quelques restaurations en novembre I995 à Paris.
Les amateurs sont toutefois plus nombreux à s'intéresser aux plats du XVIe siècle surtout lorsqu'ils sont de qualité.
Ainsi, une assiette "Iznik" aux tulipes des années 1570 peut dépasser les 200 000 FF (40 000 US $) dans une vente de même qu'un bol de production similaire mais on demeure maintenant assez loin des records - plus d'un million de FF (200 000 US $) - enregistrés en 1990.
Pour le reste, on trouve encore beaucoup de pièces turques "Kutahya", irakiennes de l'époque Abbasside ou syriennes entre le XIVe et le XIXe siècle qui n'atteignent pas vraiment les sommets dans les ventes, entre 10 000 et 50 000 FF (2000 et 10 000 US $), ce qui mérite d'être souligné à l'intention des nouveaux amateurs.
Les ventes sont assez fréquentes à Londres ou Paris mais dès à présent, on peut s'attendre à plus d'exigence de la part des collectionneurs au niveau de la qualité des pièces proposées.
Que ce soit à Londres ou à Paris, l'art ottoman fait toujours recette depuis quelques années. A Londres, la dernière «Turkish Sale» a été succès. A Paris, les 6 et 7 avril 1998, la vente des souvenirs du dernier sultan de Turquie Abdul Hamid II a été un triomphe.
Cette collection historique appartenant au petit-fils du sultan turc déposé en 1909 était composée d'une quarantaine d'objets et sous le marteau de M° Wapler, les estimations ont été maintes fois pulvérisées et ce, même pour des objets ottomans mis en vente par d'autres vendeurs.
Dans sa fuite, le sultan n'avait emmené avec lui que quelques objets qu'il garda en exil à Salonique. Parmi ceux-ci son porte-documents, un signataire destiné à la présentation de documents officiels recouvert de velours vert et portant un décor de plaques ainsi que les armoiries impériales ciselées en argent. Prix d'adjudication : 600 000 FF !
Les trois derniers sceaux de l'Empire Ottoman que le sultan avait gardés jusqu'à sa mort se vendirent à des prix mirifiques. Le premier en cristal de roche pivotant sur une monture en or, estimé 30 000 FF, trouva preneur à 220 000 FF.
Le second, en argent avec un manche en nacre, fut poussé jusqu'à 190 000 FF et le troisième tout en cristal, estimé 12 000 FF, culmina à 260 000 FF.
Un diadème en or et argent au décor pavé de diamants du XIXe siècle fut adjugé 560 000 FF alors qu'un rafraichissoir de forme sphérique en argent ciselé de volutes fleuries atteignit 190 000 FF.
Même scores de haute volée pour les céramiques d'Iznik, notamment pour une assiette au bouquet de palmes réalisée entre 1565 et 1570 vendue 180 000 FF.
A noter que pour ces pièces l'état de conservation a moins d'importance que lorsqu'il s'agit d'une céramique européenne. Un cheveu, un petit éclat, un défaut de cuisson n'empêchent pas les enchères d'atteindre certains sommets.
Le 7 avril, la vente se poursuivait avec des manuscrits persans. L'un d'eux, daté de 1490 et comprenant Les Chroniques de tabari , un Maqtal et un troisième texte non identifié, se vendait 252 000 FF sur une estimation de 150 000 alors qu'un autre de même époque, Divan d'Abd Al-Rahman Jami était adjugé 130 000 FF sur une estimation de 40 000.
Pour l'art ottoman, la provenance et la rareté suffisent à faire monter les enchères à de hautes altitudes mais en général, tout ce qui touche à l'Orient, que ce soit pour les objets et les peintures, demeure très demandé. Autre facteur de hausse : la bonne tenue du dollar et de la livre sterling sur les marchés financiers qui profite à nombre d'acheteurs détenteurs de ces devises.
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