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Biographies

Artcult vous propose une sélection de biographies de grands maîtres. Sélection par Adrian Darmon.
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Pablo PICASSO
Date naissance/Mort : 1881-1973
Nationalité : Espagnol
Cet article se compose de 4 pages.
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Nombreux ont été les artistes qui ont dominé la scène de l'art depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours mais un seul s'est certainement révélé être le plus grand de tous, à travers son talent, sa force créatrice, son génie, la quantité d'œuvres produites et sa longévité. Je veux parler de Pablo Picasso, de son vrai nom Pablo, Diego, José, Francisco de Paula, Juan, Nepomuceno, Crispin, Crispiniano de la Santissima Trinidad Ruiz Blasco dit Picasso, né à Malaga le 25 octobre 1881 et mort le 8 avril 1973 à Mougins.

A ses débuts, il signa ses œuvres P. Ruiz avant d'utiliser celui de Picasso, le nom qui lui resta. Personne n'aurait cependant imaginé au milieu des années 1890 que le jeune adolescent pétri de talent deviendrait l'artiste le plus doué et le plus prolifique de son temps après avoir abordé tous les genres et les avoir adaptés ou réinventés à sa manière.

Sa carrière dura près de 80 ans durant lesquels il surpassa tous les artistes de son temps à l'exception peut-être de Matisse, Malévitch, Mondrian ou Kandinsky dans certains registres.

Picasso a été le peintre sur lequel on a le plus écrit et certainement celui qu'on a le plus analysé et pourtant, personne n'a réussi à saisir sa stature complexe car l'homme a toujours su ou voulu marquer ses distances avec ses prochains en parvenant à dissimuler sa véritable personnalité pour brouiller les pistes à loisir.

Qui était-il vraiment ? Personne ne le saura exactement tant son caractère fut insaisissable et son humeur changeante. En fait, il fut avant tout un jouisseur égoïste, un être assez solitaire doté d'un étrange pouvoir de séduction, une sorte de Dr Jekyll et Mr Hyde capable de changer du tout au tout au point de se prendre parfois pour un démiurge.

Il fut tour à tour insouciant, désabusé, ombrageux, blagueur, enfantin, ambitieux, sérieux, distant, chaleureux, sans cœur, amical, prétentieux, modeste, orgueilleux, hypocrite, humain, monstrueux, paternel, courageux, lâche, enthousiaste, forcené, tendre ou cruel, ange ou vampire parfois férocement insensible mais jamais absent au niveau artistique.

En fait, Picasso eut plusieurs vies en se trouvant de nouveaux départs pour aborder toutes les situations artistiques possibles avec un regard acéré, celui d'un aigle volant haut dans le ciel à la recherche de proies, les siennes étant d'abord la peinture et ses formulations puis les rencontres qui lui permirent de gravir les échelons de l'aisance matérielle pour lui permettre de mieux créer et surtout les femmes qui lui permirent de se ressourcer avant de les délaisser lorsque sa passion s'éteignait et que son inspiration marquait le pas.

Sa plus grande force fut de laisser une trace indélébile dans les esprits au point que les gens finirent par associer à son nom à tout ce qui paraissait insolite, étonnant, invraisemblable ou monstrueux en art.

Picasso s'amusa aussi à faire planer le mystère autour de sa personne en ne cherchant jamais à expliquer son œuvre tout en se plaçant avant tout comme un créateur et non comme un théoricien. « Je ne cherche pas, je trouve », se plaisait-il à dire alors que peu lui importait d'être présenté comme l'inventeur ou non du Cubisme.

En fait, il se contenta d'aborder naturellement le Cubisme sans avoir à formuler de théorie, un peu par instinct, par hasard ou par opportunisme ou en prenant le train en marche rapidement à la suite de Braque en traduisant simplement une vision cubique des choses après avoir suivi la voie d'une évolution constante depuis l'âge de douze ans.

Son père, professeur de dessin, eut l'intelligence de ne pas mettre de frein à sa précocité en se rendant compte qu'il était doté dès l'enfance de dons énormes, ce qui fit qu'il fut admis à l'Ecole des Beaux-Arts de Barcelone dès l'âge de 14 ans. A l'époque, il peignait des toiles académiques comme d'autres peintres âgés de 50 ans alors que devenu quinquagénaire, il produisait des œuvres pareilles à celles d'enfants âgés de cinq ans. Néanmoins, ayant acquis très tôt une incroyable maîtrise technique, il eut ensuite toute latitude pour formuler ses ressources infinies au fil d'une carrière féconde au cours de laquelle il manifesta un appétit d'ogre au plan de la création.

A 14 ans, il eut donc le regard d'un adulte en exécutant des toiles avec une maîtrise incroyable comme «L'Homme à la Casquette » ou « La Fillette aux pieds nus » qui montrent déjà l'acuité de ses interrogations à cette époque de son existence.

Après avoir fréquenté à 16 ans l'Ecole des Beaux-Arts de Madrid, où il se fit déjà remarquer pour son incroyable talent, Picasso fréquenta en 1899 le milieu d'Els Quatre Gats, un cabaret barcelonais devenu vite le centre de la renaissance culturelle catalane où il s'imprégna de tout ce qu'il y avait de neuf dans les arts plastiques. Mais à l'époque, Barcelone était loin d'égaler Paris pour tout ce qui touchait à l'art et à 18 ans, Pablo Ruiz sentit d'emblée qu'il n'évoluerait pas en Catalogne.

Admiratif des œuvres de Toulouse-Lautrec, Steinlen et Forain, le jeune Picasso vint donc pour la première fois en 1900 à Paris où il se limita à fréquenter la colonie espagnole mais très vite, Berthe Weil lui acheta une toile et dès 1901, Ambroise Vollard exposa ses œuvres, notamment des scènes de champs de course et de cabaret.

Picasso retourna en Espagne à la fin de l'année 1901 puis revint un an plus tard à Paris avant de repartir encore une fois pour son pays natal en 1903. Ces années de tâtonnements et de doutes placées sous le signe de la pauvreté furent ce qu'on appelle désormais la période bleue de sa carrière, un bleu plutôt glauque et froid chargé de contenu psychologique et exprimant la misère morale et physique de l'homme qui domina ses représentations de mendiants, de miséreux et d'enfants rachitiques. Ses premières trouvailles expérimentales furent d'ailleurs liées au suicide de son ami Carlos Casagemas, un événement tragique qui l'amena à rompre avec le style enlevé et coloré qui avait séduit lors de l'exposition de ses œuvres chez Vollard en juin et juillet 1901, le peintre se détournant alors du spectacle qu'offrait la vie urbaine de la Belle Epoque au profit de l'analyse de son monde intérieur, comme le signala Philippe Thiébaut dans son texte de présentation des œuvres créées entre 1894 et 1906 qui furent léguées à l'Etat français après sa mort.

En 1902, il peignit à Barcelone « L'Entrevue » inspirée par des prostituées entrevues à Paris puis en 1903 « L'Etreinte », une œuvre tragique montrant une femme enceinte nue affalée contre l'épaule d'un homme accablé, une représentation à mille lieues d'œuvres érotiques produites en 1900. La tristesse du moment l'amena également à prendre des drogues et à produire « La Vie » et « La Repasseuse » décrivant une femme écrasée par un travail inhumain.

Ayant finalement décidé de se fixer à Paris, Picasso s'installa en 1904 dans un des ateliers de la maison de bois du 13 de l'ancienne rue Ravignan appelée « Le Bateau-Lavoir » où il rencontra Max Jacob, Van Dongen, Apollinaire, André Salmon, Matisse puis Derain et Braque vers 1907. Ces années là constituèrent sa période rose, une couleur synonyme d'avenir plus joyeux avec la représentation de saltimbanques en costumes d'arlequins et de jeunes filles mieux nourries et pour cause, il s'était entiché de Fernande Ollivier, une jeune femme qui lui servit de modèle, et avait attiré à lui de nouveaux amateurs comme Gertrude Stein tout en manifestant l'envie d'aiguiser encore plus sa curiosité pour élargir son champ d'action en peinture.

Sa période rose correspondit à un profond changement d'humeur chez Picasso dont le travail s'accompagna d'une évolution plastique et psychologique avec une prédilection pour les artistes et les gens du voyage. Ces années là, Vollard lui acheta de nombreuses toiles, ce qui lui permit de vivre mieux. Il alla ainsi à Gosol, en Andorre, où il peignit de nombreux nus dans des tons ocres-rouges. A son retour, il poursuivit sa recherche d'expression des volumes sur le corps humain ou son propre visage ou celui de Fernande tant et si bien qu'une année plus tard, après sa découverte des sculptures ibériques archaïques, il en était déjà à expérimenter les formes pures avant d'opérer un grand tournant dans sa carrière.

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