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Mort de Paul Rebeyrolle
01 Février 2005



L'artiste Paul Rebeyrolle, un des rares grands représentants de l'expressionnisme en France, est mort le 8 février 2005 à l'âge de 78 ans dans sa propriété en Bourgogne.

Fils d'un couple d'instituteurs, Rebeyrolle passa son enfance à la campagne et resta immobilisé dans le plâtre entre l'âge de cinq et dix ans après avoir été affecté par une tuberculose osseuse.

De la campagne, il conserva le goût du terroir et des promenades en forêt. Après des études secondaires à Limoges, il arriva à Paris en 1944, au moment de la Libération avec l' ambition de devenir peintre. Un an plus tard, il commença à participer à des expositions collectives à Paris et ce, aux côtés de Picasso et de Braque.

Il présenta des œuvres de sa période dite « classique » en 1951 à la Galerie Drouant-David, à la Malborough Gallery de Londres en 1954 et à la Maison de la Pensée Française à Paris en 1956-57.

En 1962, il exposa ses grenouilles, truites, paysages, couples et nus à la Galerie André Schoeller, puis en 1967 les «Instruments» du peintre à la Galerie Maeght où il montra deux ans plus tard les « Guerilleros » et ensuite les « Coexistences » en 1970.

D'autres expositions suivirent avec « Les Nus et Sangliers » à la Fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence en 1971, « Les Prisonniers » à la Galerie Maeght en 1973, «Les Nus et Natures mortes » (Zurich-Maeght) en 1974. Il y eut encore entre autres
« Natures mortes et Pouvoir » (Galerie Maeght 1976), l'exposition « Peintures 1968-1978 » aux Galeries Nationales du Grand Palais, « Les Evasions manquées » à Avignon en 1982, « On dit qu'ils ont la rage » à la Galerie Pierre Huber de Genève en 1985, les « Grandes Têtes » à Troyes en 1990, « Les Panthéons » aux Galeries Lelong et Templon en 1994, les hommages à « l'origine du monde » de Courbet au Musée d'Ornans, « Splendeur et Vérité » (Templon) et « Le Bestiaire » (Galerie Larock-Granoff).

Rebeyrolle reçut de nombreux prix durant sa carrière. En 1950, celui de la Jeune Peinture à Paris, en 1951 le Prix Fénéon, en 1959 le premier prix de la Biennale des Jeunes Artistes, en 1959 à Liverpool le premier prix de la section française de la John Moores Exhibition pour « L'Oiseau » tandis que l'Espace Rebeyrolle a été fondé à Eymoutiers en 1995.

Rebeyrolle, qui dans les années 1960 quitta Paris pour s'installer à la campagne, d'abord à Courteron dans l'Aube puis à Boudreville en Côte d'Or, admira en premier lieu les Impressionnistes puis les Cubistes et Picasso avant d'être influencé en 1945 par l'œuvre de Soutine qui devint son peintre préféré.

Toutefois, s'il s'inspira de Soutine pour définir sa propre peinture, il ne le copia pas en définissant un style mêlant tous les genres, comme ceux de Van Gogh ou du groupe CoBRA en passant par les peintres vénitiens de la Renaissance, Rembrandt ou Rubens, notamment durant sa période dite « classique ».

Il se plut ensuite à réduire l'espace et les profondeurs dans ses œuvres puis rompit avec le Parti Communiste en 1956 lors de l'invasion de la Hongrie par les troupes soviétiques qui marqua son esprit et le fit évoluer dans une autre direction, notamment avec « Le Beau de Temps » de 1957 en s'éloignant du classique pour une forme plus libre. On y voit dans cette œuvre un homme qui fume, sa femme, le ciel, l'eau et les arbres peints dans une verve plutôt abstraite.

Dans sa composition de 4,2 x 18 m titrée « Planche-Mouton » (du nom de la grange dans laquelle il la peignit en 1959), Rebeyrolle libéra encore plus sa technique puis en 1961, il produisit des couples en exprimant une poésie toute personnelle en montrant des personnages à peine suggérés traduits par des amas de taches colorées.

Rebeyrolle devint alors le pétrisseur des chairs, mêlant amour, vie et mort au gré d'une abstraction violente mêlée à des fragments de la réalité.

Attaché au réalisme tout en flirtant avec « l'action painting », Rebeyrolle franchit un nouveau palier en 1967 avec sa série des natures mortes en incluant dans ses œuvres des salissures, des amas de matières, des papiers collés, des projections de poudres de couleurs et des empreintes de mains puis des champignons, des lichens, des plumages d'oiseaux et même des mottes de terre comme pour mieux exacerber son rapport intime avec la nature.

Eternel révolté, Rebeyrolle exhala la révolution cubaine dans ses œuvres peintes à la fin des années 1960 puis dénonça le poids de la bureaucratie et la menace de l'anéantissement de l'homme tout en recourant encore à l'insertion dans ses peintures de matériaux de toutes sortes, allant de la paille, à la pierre en passant par les grillages ou les poutres et même des vêtements souillés comme dans « Les Dépouilles » produites en 1980-81.

Rebeyrolle se plut aussi à produire des sculptures à partir de 1985 en montrant un étrange bestiaire de grenouilles, de crapauds ou de serpents en bronze, céramique ou porcelaine ainsi que quelques nus triturés à souhait.

Au fil du temps, l'artiste devint un virtuose en jonglant avec la matière et les couleurs et en parvenant à rendre sublimes et belles l'horreur, la déchéance et la misère humaine.

Attaché à montrer la vérité dans toute sa crudité, Rebeyrolle était en fait ouvert sur le monde et les autres à travers un éternel questionnement de nature politique. Indigné jusqu'au bout du pinceau, exhalant sans cesse sa désillusion, il essaya de délivrer un message néanmoins porteur d'espoir sur la capacité de l'homme à se sortir de la misère et de retrouver quelque part la nature, source réelle de la vie qu'il aimait par dessus tout. En conclusion, il ne chercha nullement à plaire mais à marquer les esprits, ce qu'il fit avec un talent incommensurable.

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