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Gauguin au Grand Palais
01 Octobre 2003



Cet article se compose de 2 pages.
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Les galeries du Grand Palais présentent jusqu'au 19 janvier 2004 une exposition intitulée « Gauguin-Tahiti » marquant le centenaire de la mort de l'artiste aux îles Marquises.

Cette exposition retrace les années passées par Paul Gauguin à Tahiti en 1891-1893 et 1895-1897 puis aux îles Marquises en 1901-1903, des périodes flamboyantes, stupéfiantes, angoissantes et mystiques durant lesquelles il exhala la beauté des Tahitiennes en allant à la rencontre de la nature et de lui-même.

Passé du statut d'agent de change ruiné par le krach de l'Union générale en 1882, à celui de peintre sans le sou, réactionnaire dans l'âme, désabusé et anti-bourgeois, Gauguin alla d'abord chercher sa voie en Bretagne avant de la trouver loin, très loin, de la civilisation occidentale qu'il exécrait parce qu'on l'ignorait.

Ayant vécu son enfance au Pérou, le peintre fut ostensiblement attiré par le folklore de cette Bretagne encore sauvage à la fin du XIXe siècle, pas encore absorbée et viciée par la modernité. Là-bas, il s'enivra de couleurs et de sensations mais, se sentant encore trop près de la capitale qui lui refusait le succès, il éprouva rapidement le besoin de s'évader d'un monde où il ne trouvait pas sa place pour être enfin au plus près du paradis qu'il recherchait.

Fuyant une civilisation européenne totalement pourrie à ses yeux, il estima dès lors que seules la sauvagerie de la nature et l'innocence des indigènes des îles lointaines étaient susceptibles d'assurer son salut. Ayant du sang inca dans les veines, Gauguin avait d'ailleurs été vite rongé par le désir d'aller dans les paradis qui peuplaient ses rêves de Parisien inadapté à la vie citadine.

Après de courtes expériences ratées à Panama, à la Martinique et à Arles où il se brouilla avec Van Gogh dont la folie l'effraya, le peintre envisagea de se rendre au Tonkin et à Madagascar avant de choisir de se fixer à Tahiti.

En fait, Gauguin le marginal, voulut à tout prix être au plus près de la beauté pure, mentalement, physiquement et surtout charnellement avec l'envie de vivre au contact de la femme indigène, c'est à dire à ses yeux la femme véritable, me contraire de l'Européenne façonnée par une morale bourgeoise rigide qui lui avait fait perdre son originalité, son vrai caractère et son attrait.

Lors de son premier séjour à Tahiti, Gauguin se permit même de répudier sa compagne métisse qu'il trouva trop « civilisée » parce que, dans sa quête mystique, il n'y avait aucune place pour tout ce qui pouvait sembler édulcoré.

Pionnier avant l'heure du tourisme sexuel tant décrié aujourd'hui, Gauguin trouva d'ailleurs à Tahiti l'occasion de vivre comme il l'entendait, à la manière d'un homme libre avide de luxure qui tel un coq au milieu d'une basse-cour multiplia les conquêtes, de préférence des jeunes filles vierges élevées au sein de familles encore très accueillantes avec les étrangers et donc peu farouches.

Tahiti ne causa malheureusement pas un émerveillement pour l'artiste qui fut vite confronté à l'hostilité des missionnaires ainsi qu'à l'administration coloniale et ses tracas. Cela ne l'empêcha pas dès son premier séjour de produire des chefs d'œuvre qui amalgamèrent son vécu à Pont-Aven et sa découverte du ciel bleu, des cocotiers et des plages de sable fin des îles du Pacifique.

Dans ses toiles et surtout dans son lit, les femmes de Tahiti, nues, soumises et sans complexes succédèrent voluptueusement à ces Bretonnes espiègles cachant leurs charmes sous leurs costumes folkloriques qui ne se donnèrent pas facilement à lui.

Gauguin chanta en fait avec son pinceau un hymne à la femme dans toute sa splendeur débarrassée des oripeaux d'une civilisation contraignante et ce, avec la dernière énergie d'un homme n'ayant plus à rendre de comptes à une société qui avait fait de lui un paria parce qu'il n'avait pas adhéré à ses critères.

Son exil volontaire ressembla en réalité à une fuite en avant qui, loin de lui permettre d'échapper à ses angoisses, le rendit encore plus aigri en tant qu'homme. En tant qu'artiste, sa mutation, nettement plus intéressante au plan de son travail, donna lieu sur la toile à une explosion de couleurs pures et une envolée mystique propre à le transformer en démiurge surtout qu'il n'avait plus à supporter les critiques ni éprouver le souci de vendre ses toiles.

A Tahiti, Gauguin ne fit que recréer le monde qu'il avait esquissé dans ses tableaux de la période de Pont-Aven en donnant à celui-ci une coloration et une atmosphère tropicale et en lui conférant une profonde religiosité en s'inspirant des idoles locales.

Là-bas, Gauguin synthétisa sans le savoir les acquis de l'histoire de l'art en mélangeant dans ses œuvres d'innombrables références stylistiques, égyptiennes, grecques, bouddhiques, classiques, maniéristes, romantiques, fantastiques et avant l'heure, surréalistes.

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