Pierre Soulages: Un de mes premiers dessins réalisés vers l'âge de 5 ans fit rire toute ma famille. J'avais balafré de noir une feuille de papier. Quand on me demanda ce que c'était, je répondis "un paysage de neige". Avec le noir, j'avais simplement voulu rendre le blanc du papier plus blanc...
Le deuxième congrès interprofessionnel de l'art contemporain qui s'est tenu à Tours les 26 et 27 novembre 1998, avait pour thème : «l'art, une éducation qui reste à faire». Les participants ont cherché les moyens de faire aimer ou du moins à aider la compréhension de l'art contemporain dont l'image reste mauvaise en France. Les carences de l'enseignement artistique à l'école ont été relevées durant les débats alors que la ministre de la Culture, Mme Catherine Trautmann a assuré qu'elle travaillait à inscrire l'éducation de l'art contemporain dans les prochains programmes scolaires. On notera que le budget pour 1999 comprend une augmentation de 11,5% des crédits alloués à la Délégation des Arts Plastiques. L'utilité du Congrès a été de réunir les principaux acteurs de l'art contemporains – responsables d'écoles d'art, de fonds régionaux d'art contemporain, de centres d'art, enseignants, artistes, galeristes, critiques et autres- mais celui-ci n'a pas débouché sur des décisions concrètes.