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Klimt tonique, le marché s'emballe comme un train fou
01 Novembre 2006



Les bourses occidentales cartonnent depuis le début de l'année 2006 et le marché de l'art suit comme son ombre le mouvement avec cependant des hausses encore plus spectaculaires sans qu'on puisse déterminer à quel moment aura lieu un coup de frein inéluctable.

Il suffirait d'un attentat terroriste aux répercussions équivalentes à celles des attaques dévastatrices du 11 septembre 2001 à New York pour tout remettre en cause mais les millionnaires qui se disputent les oeuvres d'art les plus convoitées ont poursuivi leurs razzias avec frénésie sans trop se soucier de l'avenir.

En juin 2006, l'Américain Ronald Lauder, fils de la célèbre Estée Lauder a fait sensation en achetant dans une vente privée organisée sous les auspices de Christie's le portrait d'Adèle Bloch-Bauer pour 135 millions de dollars, la somme la plus élevée payée pour une oeuvre d'art. Celui-ci faisait partie d'un lot de tableaux récupérés par les héritiers de la mécène du peintre morte en 1925 laquelle par testament avait émis le souhait de les léguer au Musée du Belvédère de Vienne, un legs remis en cause par le fait qu'ils avaient été pris par les nazis à son mari, Ferdinand Bloch-Bauer, durant la Seconde Guerre Mondiale.

Au début du mois de novembre 2006, un "Dripping" de 1948 du peintre américain Jackson Pollock a été acquis à New York pour une somme aussi importante quelques jours avant les ventes organisées par Sotheby's et Christie's qui s'annonçaient prometteuses puisque les autres tableaux de Klimt ayant appartenu à Adèle Bloch-Bauer y figuraient.

Ainsi, sur les 491 millions de dollars engrangés par Christie's en une seule soirée, les tableaux de Klimt et une oeuvre d'Ernst Ludwig Kirchner, rendue par le musée Brucke de Berlin à la petite-fille de son ancien propriétaire juif spolié par les nazis, ont représenté près de la moitié de ce produit phénoménal.

Maintenant, si on désire analyser l'emballement du marché, il convient de passer en premier lieu par la question des restitutions d'oeuvres spoliées par les nazis puisque celles-ci figurent ensuite dans des ventes publiques en causant au passage une explosion des prix.

A cet égard, on serait tenté de taxer de cupidité les récipiendaires de ces restitutions mais ce serait oublier qu'ils font appel à des cabinets d'avocats, des chasseurs de primes et d'autres intermédiaires dont les honoraires faramineux les obligent derechef à mettre en vente les oeuvres récupérées.

N'empêche, certains héritiers de familles spoliées ne sont pas exempts de reproches, surtout lorsque l'appât du gain est venu se mêler à leurs motivations au point parfois de les rendre agressifs envers des conservateurs de musées peu disposés alors à céder aux menaces. A cet égard, celui d'un grand musée parisien a eu la désagréable surprise de se voir brandir celle d'une contrainte par corps lorsqu'il a refusé de discuter de la restitution d'une oeuvre importante à la famille d'un collectionneur spolié durant la Seconde Guerre Mondiale. Celle-ci a toutefois eu finalement gain de cause en touchant 26 millions d'euros de l'Etat sans en se fichant pas mal de savoir s'il fallait consentir un pourboire à l'historien qui lui avait déniché des documents servant à conforter indubitablement sa demande.

Les attitudes de ces héritiers ont ainsi suscité au sein du marché des critiques virulentes et même parfois nauséabondes comme cela a été le cas en Allemagne concernant la restitution du tableau de Kirchner, "Scène de rue berlinoise", vendu à un prix record de 38 millions de dollars par Christie's, les journaux allemands n'ayant pas hésité à évoquer un complot tout en visant Ronald Lauder surtout que cette oeuvre a été acquise par un donateur anonyme pour sa "Neue Galerie" de New York.

A la longue, les demandes en restitution d'oeuvres spoliées ont fini par agacer de nombreux responsables de musées de divers pays lesquels n'ont pas hésité à vouloir remettre en cause les diverses conventions internationales adoptées en faveur des familles victimes des spoliations nazies.

Lors de la vente organisée par Christie's, les oeuvres de Klimt restituées à Maria Altmann, l'héritière d'Adèle Bloch-Bauer, ont totalisé à elles quatre 150 millions d'euros dont la moitié pour le portrait numéro deux de la mécène viennoise, ce qui démontre que le marché des oeuvres volées par les nazis et restituées aux ayants droit est devenu extrêmement juteux pour la bonne raison que le réservoir des toiles de grande qualité, impressionnistes et modernes, s'est tari.

Boosté d'un côté par les ventes d'oeuvres spoliées restituées récemment et de l'autre par la bonne tenue des économies des pays industrialisés, le marché a affiché une santé insolente cet automne à travers des enchères mirobolantes prononcées sur des oeuvres de Cézanne, Schiele, Gauguin ou Modigliani ainsi que sur des artistes américains, russes ou chinois dont les cotes ont explosé en moins d'une décennie sous l'impulsion de nouveaux riches originaires d'Amérique Latine, d'Asie ou de Russie.

Le plus inquiétant est qu'il y a de moins en moins de temps morts durant une année pour essayer de faire un bilan ou pour digérer les records qui se répètent sans cesse. Il y aura bien un moment où il faudra souffler sans compter qu'une crise majeure peut survenir à tout instant à travers la planète pour rompre un équilibre des plus fragiles.

Il ne faut pas se leurrer, un événement dramatique comme celui du 11 septembre 2001 pourrait se répéter et tout remettre en cause alors qu'il est patent que le réservoir des oeuvres majeures dans le domaine de l'art moderne est quasiment épuisé. Si on fait abstraction d'une nouvelle crise mondiale de grande ampleur, il semble inéluctable que le marché soit appelé à faire face à une baisse de l'offre dans les années à venir.

A.D

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