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L'ODYSSEE DU CŒUR DE LOUIS XVII
01 Mai 2004



Cet article se compose de 2 pages.
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Agatha Christie et Alfred Hitchcock réunis n'auraient pas eu l'idée de mettre en scène une aventure du genre de celle du cœur du dauphin, dix ans de vie mais deux cents ans de suspense avant que ne soit résolue la plus grande énigme de l'histoire.

Enfermé dans une cellule depuis le 18 janvier 1794, le petit Louis Charles vit son état de santé empirer en mai 1795, ce qui n'étonna personne. Le 6 du même mois, le docteur Desault fut envoyé au Temple où il réconforta l'enfant mais le praticien mourut subitement le 1er juin, ce qui ne manqua pas de susciter des questions.

Le docteur Pelletan lui succéda et donna un léger traitement à l'enfant dont l'état ne cessa cependant pas de se détériorer. En fait, il était trop tard et celui-ci mourut le 8 juin alors que la Convention envisageait de livrer le petit roi à l'Espagne en échange d'une signature garantissant la paix.

Le « dangereux » petit roi fut-il éliminé selon le désir de Hébert et de Chaumette ? Personne ne pourra l'affirmer avec certitude bien que l'on sache que rien ne fut entrepris pour le maintenir en bonne santé et le préserver du destin funeste qui l'attendit.

On pourra toujours épiloguer sur le rôle équivoque du docteur Pelletan qui fut jacobin sous la Révolution, puis un fidèle de l'Empereur avant de devenir royaliste sous la Restauration mais on n'oubliera pas qu'il tenta d'approcher Louis XVIII pour confirmer le décès de son prédécesseur et qu'il joua un rôle de premier plan pour aider à la manifestation de la vérité deux siècles plus tard.

On saura éternellement gré au docteur Pelletan d'avoir eu l'idée de subtiliser le cœur du petit martyr à l'issue de son autopsie. Ce cœur maintenant déposé depuis 1975 à la basilique de Saint-Denis qui a servi à l'analyse d'a.d.n nécessaire pour confirmer son lien de parenté indiscutable avec sa mère Marie-Antoinette.

A la suite de l'autopsie, qui confirma que la cause de la mort de l'enfant était due à une tuberculose généralisée, les médecins Lassus, Dumangin, Pelletan et Jeanroy refermèrent le corps de Louis XVII. Ce fut alors que le docteur Pelletan, chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu, subtilisa le cœur du petit roi, l'enveloppa dans un mouchoir après l'avoir roulé dans du son et le mit dans sa poche sans que ses confrères ne s'en rendissent compte.

Tandis que le corps fut jeté dans une fosse commune, le docteur Pelletan emporta le cœur chez lui et le conserva dans un vase en cristal rempli d'alcool. Respect royal, souvenir macabre, comme d'autres qui furent issus des profanations des tombes royales de Saint-Denis ? Qu'importe…

Pelletan cacha le vase dans sa bibliothèque puis au bout d'une dizaine d'années, il le rangea dans un tiroir de son bureau le cœur qui s'était durci et momifié. Vers 1810, Pelletan parla de son secret à un de ses élèves nommé Jean Henri Tillos qui se mit subitement en tête de dérober la précieuse relique. Pelletan n'osa pas réclamer la restitution du cœur. Quelques années plus tard, l'indélicat étudiant en médecine fut victime de la tuberculose et avant de mourir, demanda à son épouse de rendre le cœur de Louis XVII à Pelletan. L'ayant récupéré en avril 1814, ce dernier cherchant à entrer en grâce auprès de Louis XVIII, voulut alors à le restituer aux Bourbons mais, se heurtant à des intrigues de cour, il ne parvint pas à entrer en contact avec Le roi. Il eut pourtant l'occasion de rencontrer aux Tuileries la duchesse d'Angoulême Marie-Thérèse, sœur du dauphin, qui n'accepta pas la précieuse relique en dépit des preuves écrites et des témoignages fournis par le médecin.

Napoléon revint alors à Paris et Pelletan préféra alors se faire discret mais après la mort de l'empereur en exil à Sainte-Hélène, le docteur reprit ses démarches et se fit recommander auprès du préfet de police en signalant au passage qu'il avait soigné Louis XVII durant près de deux semaines alors qu'en vérité, il ne l'avait assisté que pendant trois ou quatre jours.

Lassé d'avoir eu déjà affaire à des imposteurs s'étant fait passer pour son défunt neveu et d'avoir entendu toutes sortes de balivernes sur son sort, Louis XVIII fit éconduire Pelletan qui ne supporta pas l'affront qu'il venait de subir.

En 1828, Pelletan, qui devait mourir l'année suivante, le confia comme « dépôt sacré » aux bons soins de l'archevêque de Paris, Mgr de Quelen, afin de le remettre à Charles X.

L'archevêque n'eut pas le temps d'exercer ses bons offices car en1830, la révolution enflamma Paris. L'archevêché fut pillé et un ouvrier imprimeur du nom de Lescroart s'empara du cœur pour le restituer au fils du docteur Pelletan, Philippe-Gabriel, lui-même médecin. A cette occasion, un autre émeutier voulut se saisir de l'urne de cristal et la brisa. Par miracle, le fils Pelletan et Lescroart retrouvèrent six jours plus tard les débris du vase et le cœur enfoui sous un tas de sable dans la cour de l'archevêché.

En 1895, Edouard Dumont, héritier du docteur Pelletan décédé en 1879, remit le cœur de Louis XVII à don Carlos, duc de Madrid, prétendant aux trônes de France et d'Espagne et la relique fut placée dans la chapelle du château de Frohsdorf, près de Vienne.

En 1975, les quatre petites-filles de don Carlos rétrocédèrent le coeur au duc de Bauffremont, Président du Mémorial de France, qui décida de le placer dans la basilique Saint-Denis.

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