Pierre Soulages: Un de mes premiers dessins réalisés vers l'âge de 5 ans fit rire toute ma famille. J'avais balafré de noir une feuille de papier. Quand on me demanda ce que c'était, je répondis "un paysage de neige". Avec le noir, j'avais simplement voulu rendre le blanc du papier plus blanc...
Le Musée Thyssen-Bornemisza de Madrid présente jusqu'au 20 mai 2007 une exposition intitulée « Le Miroir et le Masque : le portrait au siècle de Picasso » qui sert grandement à mettre en exergue le développement révolutionnaire de l'art du portrait à partir du début du XXe siècle.
Plus de 150 œuvres d'artistes importants provenant des quatre coins de la planète ont été réunies dans le cadre de cette exposition qui souligne les nouvelles préoccupations des peintres vis à vis de leurs identités et des conditions sociales de leur temps. Pour parvenir à cette transformation radicale de l'art du portrait, il convient cependant de ne pas oublier le lien qui les unissaient avec ceux qui des années plus tôt avaient mis en marche une nouvelle approche, notamment Manet, Cézanne, Gauguin ou Van Gogh.
Il est également important que souligner que l'art du portrait pu sortir du carcan de l'académisme via le fourmillement de nouveaux courants nés dès la fin du XIXe siècle et le tout début du XXe comme le Fauvisme, le Cubisme et l'Expressionnisme avant les apports significatifs de Modigliani ou de Matisse à un art décortiqué alors sous tous les angles. On ne peut aussi négliger l'impact de la Premiere Guerre Mondiale sur les artistes qui en dénoncèrent ses effets et s'attachèrent ensuite à traduire leurs préoccupations lors de la période qui précéda la montée du péril fasciste et la mise sous tutelle de ceux qui vécurent sous le joug de l'hitlérisme ou du stalinisme, ce qui permit l'émergence des Surréalistes qui à travers la dérision ne manquèrent pas de donner un sens psychanalytique à leurs œuvres et de paver la voie à d'autres formes d'art.
Après la Seconde Guerre Mondiale, on assista ainsi au triomphe de l'expressionnisme-abstrait puis du pop art sans compter celui d'artistes comme Lucian Freud ou Francis Bacon qui ont donné au portrait une nouvelle dimension via un réalisme sans concession mettant non plus en valeur l'esthétique des visages et des corps mais plutôt leur inexorable usure. Finalement, le portrait au XXe siècle a été à l'image des préoccupations de l'homme, de ses interrogations face au monde l'entourant, de ses tourments et de ses inquiétudes par rapport à l'avenir sur une sorte de thème pourtant récurrent depuis des siècles, à savoir qui sommes-nous ? d'où venons-nous ? Où allons-nous ?. En attendant, on peut découvrir à travers cette exposition ce que nous sommes vraiment, à condition d'y aller et même d'y revenir.
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Le Musée Thyssen-Bornemisza de Madrid présente jusqu'au 20 mai 2007 une exposition intitulée « Le Miroir et le Masque : le portrait au siècle de Picasso » qui sert grandement à mettre en exergue le développement révolutionnaire de l'art du portrait à partir du début du XXe siècle.
Plus de 150 œuvres d'artistes importants provenant des quatre coins de la planète ont été réunies dans le cadre de cette exposition qui souligne les nouvelles préoccupations des peintres vis à vis de leurs identités et des conditions sociales de leur temps. Pour parvenir à cette transformation radicale de l'art du portrait, il convient cependant de ne pas oublier le lien qui les unissaient avec ceux qui des années plus tôt avaient mis en marche une nouvelle approche, notamment Manet, Cézanne, Gauguin ou Van Gogh.
Il est également important que souligner que l'art du portrait pu sortir du carcan de l'académisme via le fourmillement de nouveaux courants nés dès la fin du XIXe siècle et le tout début du XXe comme le Fauvisme, le Cubisme et l'Expressionnisme avant les apports significatifs de Modigliani ou de Matisse à un art décortiqué alors sous tous les angles. On ne peut aussi négliger l'impact de la Premiere Guerre Mondiale sur les artistes qui en dénoncèrent ses effets et s'attachèrent ensuite à traduire leurs préoccupations lors de la période qui précéda la montée du péril fasciste et la mise sous tutelle de ceux qui vécurent sous le joug de l'hitlérisme ou du stalinisme, ce qui permit l'émergence des Surréalistes qui à travers la dérision ne manquèrent pas de donner un sens psychanalytique à leurs œuvres et de paver la voie à d'autres formes d'art.
Après la Seconde Guerre Mondiale, on assista ainsi au triomphe de l'expressionnisme-abstrait puis du pop art sans compter celui d'artistes comme Lucian Freud ou Francis Bacon qui ont donné au portrait une nouvelle dimension via un réalisme sans concession mettant non plus en valeur l'esthétique des visages et des corps mais plutôt leur inexorable usure. Finalement, le portrait au XXe siècle a été à l'image des préoccupations de l'homme, de ses interrogations face au monde l'entourant, de ses tourments et de ses inquiétudes par rapport à l'avenir sur une sorte de thème pourtant récurrent depuis des siècles, à savoir qui sommes-nous ? d'où venons-nous ? Où allons-nous ?. En attendant, on peut découvrir à travers cette exposition ce que nous sommes vraiment, à condition d'y aller et même d'y revenir.
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