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Le journal d'un fou d'art

Les fous d'art, ivres de savoir et de découvertes, riches ou moins nantis et sans cesse à l'affût des nouvelles relatives au marché de l'art, forment une belle légion à travers le monde. Sans eux, ce marché n'aurait donc sûrement rien de légendaire. Depuis plus d'une quinzaine d'années, Adrian Darmon a donc rassemblé à travers plus de 2200 pages de multiples anecdotes souvent croustillantes sur les chineurs, amateurs et autres acteurs de cet univers plutôt incroyable et parfois impitoyable.

  • Introduction et chapitres de 1 à 2
  • Chapitres 3 à 5
  • Chapitres 6 à 8
  • Chapitres 9 à 11
  • Chapitres 12 à 14
  • Chapitres 15 à 17
  • Chapitres 18 à 20
  • Chapitres 21 à 23
  • Chapitres 24 à 26
  • Chapitre 27 à 29
  • Chapitre 30 à 32
  • Chapitre 33 à 35
  • Chapitre 36 à 38
  • Chapitre 39 à 41
  • Chapitre 42 à 44
  • Chapitre 45 à 47
  • Chapitre 48 à 50
  • Chapitre 51 à 53
  • Chapitre 54 à 56
  • Chapitre 57 à 59
  • Chapitre 60 à 62
  • Page précédente 51/1346
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    XXXIIIème Chapitre
    RETOUR AUX SOURCES POUR CHARLES BAILLY
    20 Septembre 2010

    Vendredi 17 septembre 2010, retour au marché aux Puces de Saint-Ouen du grand marchand Charles Bailly qui avait boudé cet endroit depuis un bon semestre après avoir apparemment constaté que la bonne marchandise y avait fini par faire défaut comme un peu partout ailleurs mais le diable a eu néanmoins la possibilité de faire encore quelques bonnes découvertes grâce à son carnet d'adresses bien fourni au demeurant.

    Basé depuis plus d'un an à Genève, un endroit apparemment plus adéquat pour gérer ses affaires, Bailly a profité de la tenue de la Biennale des Antiquaires pour revenir sur les lieux de ses premiers exploits et repartir avec une poignée d'oeuvres sympathiques sous le bras en n'oubliant pas d'aller inaugurer dans sa galerie du quai Voltaire une belle exposition d'oeuvres sélectionnées avec un goût exemplaire non sans s'inquiéter au passage de la morosité ambiante régnant sur le marché de l'art.

    Question morosité, l'artiste Damien Hirst a pu constater à son détriment que le produit des ventes de ses oeuvres avait baissé de 93% en un an alors qu'en septembre 2008, au moment même où la faillite de Lehman Brothers déclenchait une terrible crise financière dans le monde, il avait fait un tabac en vendant 223 pièces récentes à des prix fous durant deux jours de vente chez Sotheby's.

    Bref, au lieu de le propulser au firmament, cette vente extraordinaire a eu l'effet perverse de plomber ses ventes, le produit total de 270 millions de dollars enregistré en 2008 tombant à 19 millions de dollars l'année suivante alors que les résultats pour 2010 ont promis d'être encore pires pour l'enfant chéri de la génération des Young British Artists premier en 2008 au classement des personnalités les plus influentes du monde de l'art et aujourd'hui relégué à la 48e place. Dur, dur pour l'instant, en attendant de retrouver du muscle à l'occasion d'une rétrospective prévue à la Tate Modern en 2012, l'année des Jeux Olympiques.

    Samedi 18 septembre , un tableau de Corot égaré un mois plus tôt en plein New York par un courtier en art à l'issue d'une soirée trop arrosée a finalement pu être restitué intact à la police par le portier d'un immeuble qui l'avait trouvé dans des buissons.

    James Carl Haggerty, le courtier en question, avait déclaré à la police qu'il ne se souvenait plus où il avait bien pu perdre le tableau représentant le portrait d'une jeune fille d'une valeur de 1,3 millions de dollars alors qu'il s'apprêtait à le présenter dans un hôtel à un acheteur potentiel. Quelques jours après que Mme Trugeon, propriétaire pour moitié du Corot, eût déposé plainte contre l'étourdi, la police avait interpellé Thomas Doyle, son associé, en l'accusant de tentative d'escroquerie au détriment de cette dernière, un coupable qui paraissait idéal puisqu'il avait fait l'objet d'une condamnation pour le vol d'une toile de Degas trois ans auparavant. Bref, la police a fait fausse route en attendant que le portier ramène le tableau perdu par cet ivrogne de courtier qu'il avait trouvé dans un buisson et rangé dans son casier à la veille de son départ en vacances sans trop savoir qu'en faire.

    Mardi 21 septembre, réouverture de l'Hôtel Drouot dans une atmosphère d'inquiétude puisque les "cols rouges" chargés de la manutention des objets depuis plus de 150 ans ont disparu du paysage suite à la retentissante affaire de vols commis par certains d'entre eux qui a valu à l'Union des commissionnaires de l'Hôtel des ventes (UCHV) d'être mise en examen en juillet dernier.

    Priés de dégager le plancher, les 110 Savoyards ont été remplacés par des employés de la société André Chenue, une entreprise créée en 1760 et qui porte le nom du layetier de la reine Marie-Antoinette, dont la candidature a été approuvée à l'issue d'un appel d'offres.

    Les habitués de Drouot et nombre de commissaires-priseurs auront du mal à se faire à ce bouleversement car les ventes étaient réglées comme du papier à musique grâce au savoir-faire des Savoyards alors que leurs remplaçants sont des néophytes dans le domaine de la manutention des objets, ce qui a fait craindre de sérieux couacs dans les vacations. De plus, la couleur bleue de leurs tee-shirts risquera de faire rire sous cape ceux qui seraient tentés de comparer leur future prestation à celle des Bleus du Onze de France lors de la dernière coupe du Monde en Afrique du Sud.


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