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Le journal d'un fou d'art

Les fous d'art, ivres de savoir et de découvertes, riches ou moins nantis et sans cesse à l'affût des nouvelles relatives au marché de l'art, forment une belle légion à travers le monde. Sans eux, ce marché n'aurait donc sûrement rien de légendaire. Depuis plus d'une quinzaine d'années, Adrian Darmon a donc rassemblé à travers plus de 2200 pages de multiples anecdotes souvent croustillantes sur les chineurs, amateurs et autres acteurs de cet univers plutôt incroyable et parfois impitoyable.

  • Introduction et chapitres de 1 à 2
  • Chapitres 3 à 5
  • Chapitres 6 à 8
  • Chapitres 9 à 11
  • Chapitres 12 à 14
  • Chapitres 15 à 17
  • Chapitres 18 à 20
  • Chapitres 21 à 23
  • Chapitres 24 à 26
  • Chapitre 27 à 29
  • Chapitre 30 à 32
  • Chapitre 33 à 35
  • Chapitre 36 à 38
  • Chapitre 39 à 41
  • Chapitre 42 à 44
  • Chapitre 45 à 47
  • Chapitre 48 à 50
  • Chapitre 51 à 53
  • Chapitre 54 à 56
  • Chapitre 57 à 59
  • Chapitre 60 à 62
  • Page précédente 51/1346
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    XVème Chapitre
    Fieffé Picasso
    01 Mai 2002
    Cet article se compose de 3 pages.
    1 2 3
    Mardi 7 mai, la France a un nouveau ministre de la Culture en la personne de Jean-Jacques Aillagon, qui présidait jusqu'à présent aux destinées du Centre Pompidou.

    Il ne reste plus à espérer que le niveau de la culture en France sera enfin relevé avec une gousse d'Aillagon…

    Mercredi 8 mai, visite sous un chaud soleil à la foire à la brocante de la Bastille où les exposants n'ont pas été de main morte avec leurs étiquettes de prix. Le manque de bonne marchandise y est probablement pour quelque chose mais leur gourmandise a de quoi donner le haut-le-cœur.

    Un cheval en bronze du XVIe siècle jouant l'équilibriste sur une patte, une posture bizarre pour un équidé, nanti d'une patine et d'une ciselure quelconques, a été ainsi affiché à 18 000 euros, un tarif plutôt exorbitant, alors qu'un dessin à la plume du XVIIIe siècle représentant la Neva à Saint Petersbourg m'a été proposé à
    10 000 par une marchande d'origine anglaise qui s'est offusquée de m'entendre lui demander s'il s'agissait d'euros ou de francs.

    «Ce n'est pas ici que j'aurais dû l'exposer mais au Salon du Dessin de l'avenue Hoche où les prix ne semblent pas dissuasifs pour les amateurs», me dit-elle d'un ton outré.

    Je n'éprouve nul besoin de polémiquer et de lui dire que la location d'un stand à la Bastille est d'un coût quinze fois moindre qu'au Salon Hoche sans compter qu'elle n'a pas encore le calibre pour se mesurer aux grands spécialistes du dessin. A tout le moins, elle ferait mieux de mettre en vente à Drouot son panorama réalisé par l'artiste italien Giuseppe Valeriani pour espérer en tirer le prix qu'elle désire.

    Au détour d'une allée sous la grande tente située à l'entrée, je rencontre un ami antiquaire, beau-fils du dernier directeur de la fonderie Valsuani, qui me dit être plutôt satisfait du volume de ses transactions. La reprise tant attendue serait-elle enfin dans l'air ?

    On parle alors de bronzes et la conversation dévie subitement sur une anecdote vieille d'une quarantaine d'années concernant Picasso qui s'était rendu avec Sabartès à la fonderie dirigée par son beau-père pour superviser la fonte d'une de ses sculptures.

    « Ils étaient en train de discuter lorsque deux marchands se pointèrent à la fonderie et demandèrent à voir le maître pour lui présenter deux tableaux afin de les faire authentifier. Picasso alla vers eux, examina les deux œuvres en bougonnant puis leur déclara abruptement qu'elles n'étaient pas de lui. Les deux marchands furent sacrément décontenancés mais une fois partis, Picasso se tourna vers mon beau-père et lui avoua qu'elles étaient en fait bien de sa main mais que les trouvant ratées, il n'avait pas voulu confirmer leur authenticité, » me raconte-t-il en se tordant de rire.

    Il ne faudrait néanmoins pas croire que Picasso ait été le seul artiste à manifester le malin plaisir de refuser de reconnaître des œuvres qui étaient en fait authentiques. Il y eut Vlaminck, poursuivi en justice pour avoir rejeté un de ses propres tableaux, qui dut reconnaître qu'il avait été de mauvaise foi. Il y eut également Giorgio de Chirico qui fut frappé d' une bizarre amnésie concernant des œuvres qu'il avait subitement jugées indignes de lui et bien d'autres encore. Maintenant, qu'est-il advenu de ces tableaux de Picasso ? Là est la question…

    Un quart d'heure plus tard, je croise Michael « le puits de science » qui n'a toujours pas digéré sa déception d'avoir vu certaines de ses trouvailles être refusées par des experts. Néanmoins, il n'abandonne pas sa chasse au trésor pour autant.

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