A quelques mètres de là se tient l'exposition sur le Pop Art envahie par une nuée de jeunes, étrangers pour la plupart, qui découvrent les créations qui firent tant jaser leurs grands-parents il y a quarante ans et plus. Le parcours commence bien avec des œuvres d'artistes anglais comme Hamilton ou Paolozzi, véritables pionniers du Pop Art dans les années 1950.
On tombe ensuite sur des créations étonnantes de Hockney produites en 1961 avant de contempler des Warhol qui semblent quelque peu bâclés ou des peintures de Jasper Johns ou de Lichtenstein devenues mythiques mais à partir de là, l'exposition marque un peu le pas, se perd dans des dédales où figurent des objets cultes des années 1960, et des vêtements de mode alors que les visiteurs s'entassent dans des petites salles de vidéo où sont présentés des films underground.
Au milieu des affiches de Raymond Hains ou de La Villeglé, des tableaux-objets de Daniel Spoerri, des récupérations d'Arman, des compressions de César et d'œuvres qui n'ont pas vieilli comme celles de Martial Raysse, on découvre des artistes européens qui n'ont pas atteint la gloire de leurs rivaux américains, comme Erro ou Fahlström qui ne manquaient cependant pas de talent. Nantis d'un passeport U.S, ils auraient certainement été des stars au lieu de continuer bêtement à voyager dans des wagons de seconde classe.