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Les Amstellodamois ne jurèrent que par Rembrandt Van Rijn jusqu'au jour où il finit par leur déplaire. A partir du moment où il perdit toute sa fortune, ceux-ci durent vraisemblablement l'appeler Rembrandt Van Ruine…

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Le journal d'un fou d'art

Les fous d'art, ivres de savoir et de découvertes, riches ou moins nantis et sans cesse à l'affût des nouvelles relatives au marché de l'art, forment une belle légion à travers le monde. Sans eux, ce marché n'aurait donc sûrement rien de légendaire. Depuis plus d'une quinzaine d'années, Adrian Darmon a donc rassemblé à travers plus de 2200 pages de multiples anecdotes souvent croustillantes sur les chineurs, amateurs et autres acteurs de cet univers plutôt incroyable et parfois impitoyable.

  • Introduction et chapitres de 1 à 2
  • Chapitres 3 à 5
  • Chapitres 6 à 8
  • Chapitres 9 à 11
  • Chapitres 12 à 14
  • Chapitres 15 à 17
  • Chapitres 18 à 20
  • Chapitres 21 à 23
  • Chapitres 24 à 26
  • Chapitre 27 à 29
  • Chapitre 30 à 32
  • Chapitre 33 à 35
  • Chapitre 36 à 38
  • Chapitre 39 à 41
  • Chapitre 42 à 44
  • Chapitre 45 à 47
  • Chapitre 48 à 50
  • Chapitre 51 à 53
  • Chapitre 54 à 56
  • Chapitre 57 à 59
  • Chapitre 60 à 62
  • Page précédente 99/1346
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    VIIème Chapitre
    TOUT BEAU, TOUT BRONZE…
    01 Avril 2001
    Mercredi 11 avril, nouvelle foire au Bourget alors que le même jour une autre manifestation se tient au Mans. Résultat : moins de chineurs et d'exposants au rendez-vous.

    Pourtant, il y a pour une fois un peu plus de bonne marchandise offerte aux visiteurs qui peuvent déambuler à leur aise dans des allées du hall d'exposition plus fréquentées lors des éditions précédentes.

    Chester Fielx n'a strictement rien trouvé mais d'autres chineurs comme Michaël ne sont pas repartis les mains vides. Certes, personne n'a déniché de véritable trésor mais l'essentiel pour tout chineur est de ne pas revenir bredouille d'une telle expédition.

    Vendredi 13 avril, ce n'est pas non plus un jour de chance au marché aux Puces de Saint-Ouen où de nombreux marchands et chineurs sont absents en raison du grand week-end de Pâques.

    Il n'y a pas non plus de rumeurs sur de récentes découvertes à glaner alors que l'Hôtel Drouot a déjà fermé ses portes pour quelques jours. Par contre, les conversations vont bon train au sujet du procès de Guy Hain, considéré comme le plus grand faussaire du siècle en matière de sculptures en bronze.

    Son procès en appel a lieu à Besançon où il risque d'être condamné à cinq ans de prison ferme pour avoir écoulé des centaines de bronzes tirés d'après des originaux de Rodin, Maillol, Claudel ou surmoulés d'après des modèles de sculptures animalières par Barye, Frémiet, Mène et d'autres artistes réputés.

    Hain a contesté avoir produit des faux en prétendant qu'il n'avait fait que réaliser des reproductions en ayant repris les activités de la célèbre fonderie Georges Rudier. Il aurait ainsi mis sur le marché plus de 4 000 bronzes tirés illégalement et son procès a néanmoins eu le mérite de mettre le doigt sur la manière de faire la distinction entre une œuvre originale, une copie ou un faux.

    En matière de bronze, il n'est pas facile de déterminer l'ancienneté d'une œuvre, de savoir si l'artiste a participé à son entière élaboration, s'il s'agit d'une pièce posthume, d'un tirage limité ou illicite. Maintes fois, les experts se sont cassé les dents lorsqu'il s'est agi d'authentifier des œuvres et l'ampleur du trafic de faux fabriqués par la fonderie de Hain démontre malheureusement que ces derniers n'ont en rien été capables de faire le ménage sur le marché.

    Seulement un tiers de la production de Guy Hain a été récupéré alors que d'autres faussaires restent probablement actifs à une échelle moindre, ce qui veut donc dire que les collectionneurs peuvent à tout moment être abusés en achetant des sculptures qui à première vue semble présenter des garanties d'authenticité.

    Au contraire des dessins ou des peintures, les bronzes peuvent être multipliés à l'envi surtout si on a la faculté de posséder des plâtres originaux. Des petits malins ont vu un moyen intéressant de gagner beaucoup d'argent en appliquant des méthodes plus lucratives que la fabrication de faux billets. Ils s'en remettent au «pas vu, pas pris» surtout que les spécialistes ne voient souvent que du feu lorsque leurs contrefaçons passent entre les mains de ces derniers et le petit jeu peut durer longtemps jusqu'au jour où ils sont inopinément victimes d'un grain de sable. Pour Guy Hain, c'est la saisie d'un camion rempli de sculptures jusqu'à la gueule qui a mis un terme à sa lucrative activité mais on peut douter que son procès permettra à nombre de collectionneurs de se montrer plus prudents à l'avenir surtout tant qu'on ne parviendra pas à faire une distinction précise entre un bronze original et une simple copie.

    Degas, Daumier et d'autres artistes n'ont jamais produit de sculptures en bronze de leur vivant mais de telles pièces, portant leur signature et des numéros justifiant la limitation de leur tirage, ont été écoulées légalement sur le marché après leur mort. On peut cependant affirmer en toute objectivité que celles-ci sont des œuvres originales. De plus, de nombreuses sculptures ont été produites dans des fonderies sans que leurs auteurs, alors vivants, aient participé à leur élaboration de A jusqu'à Z. Peut-on également considérer celles-ci comme vraiment originales ?

    Barye a lui-même produit ses œuvres jusqu'au moment où après avoir fait faillite comme fondeur, l'essentiel de ses créations a été fondu par la fonderie Barbedienne durant plus de cinquante ans. De plus le cas de Barye n'est pas unique. Quant à Rodin, ses créations continuent d'être réalisées légalement sous le contrôle du musée portant son nom. Pour tout collectionneur sourcilleux, ces tirages posthumes ne sont après tout que des reproductions, ce qui signifie que globalement, le marché des sculptures en bronze représente un véritable casse-tête pour les spécialistes concernant tout ce qui a été produit entre 1870 et aujourd'hui.

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