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Un dingue de la chine a une passion débridée...
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Le journal d'un fou d'art
Les fous d'art, ivres de savoir et de découvertes, riches ou moins nantis et sans cesse à l'affût des nouvelles relatives au marché de l'art, forment une belle légion à travers le monde. Sans eux, ce marché n'aurait donc sûrement rien de légendaire. Depuis plus d'une quinzaine d'années, Adrian Darmon a donc rassemblé à travers plus de 2200 pages de multiples anecdotes souvent croustillantes sur les chineurs, amateurs et autres acteurs de cet univers plutôt incroyable et parfois impitoyable.
VIème Chapitre
PICASSO EROTIQUE
01 Mars 2001 |
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Mercredi 7 mars, visite au Musée du Jeu de Paume pour admirer les œuvres érotiques de Picasso. Cette exposition, à ne manquer sous aucun prétexte, donne un formidable aperçu du talent fantastique d'un artiste hors pair qui fut grandement obsédé par le sexe tout au long d'une vie bien remplie. A travers cette exposition, Picasso se révèle tour à tour curieux, voyeur, pervers, libidineux et aussi inventif lorsqu'il s'agit de représenter la femme, offerte, soumise, sensuelle et aussi putain. Au fil de la visite, on se rend compte qu'il a tout étudié et tout dit. Du grand art ! En soirée, crochet à la galerie Navarra où est inaugurée une exposition consacrée à l'artiste noir américain de Michaël Ray Charles – à ne pas confondre avec Charles Ray ni avec le chanteur Ray Charles- dont l'œuvre tourne autour de la situation de ses frères de couleur aux Etats-Unis. L'artiste reprend en fait à son compte les affiches publicitaires des années 1930 mettant en scène des noirs. Ses grands tableaux, notamment un Elvis noir jouant de la guitare, cultivent une forme de dérision mais respirent trop une sorte de «pompage» de vieux posters. C'est amusant mais les prix – 200 000 FF en moyenne- sont moins drôles. Après avoir été subjugué par Picasso, je me sens étrangement peu réceptif en face des œuvres de M.R Charles qui semble plutôt broyer du noir (sic) en dépit de l'humour qu'il y distille, ce qui me fait dire qu'il n'arrive pas à la cheville de Basquiat malgré le dossier de presse élogieux qu'on m'a remis. L'artiste aurait eu en fait beaucoup plus d'impact s'il était né plus tôt et avait exposé dans les années 1960 mais voilà, il a apparemment un métro de retard….
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Mercredi 7 mars, visite au Musée du Jeu de Paume pour admirer les œuvres érotiques de Picasso. Cette exposition, à ne manquer sous aucun prétexte, donne un formidable aperçu du talent fantastique d'un artiste hors pair qui fut grandement obsédé par le sexe tout au long d'une vie bien remplie. A travers cette exposition, Picasso se révèle tour à tour curieux, voyeur, pervers, libidineux et aussi inventif lorsqu'il s'agit de représenter la femme, offerte, soumise, sensuelle et aussi putain. Au fil de la visite, on se rend compte qu'il a tout étudié et tout dit. Du grand art ! En soirée, crochet à la galerie Navarra où est inaugurée une exposition consacrée à l'artiste noir américain de Michaël Ray Charles – à ne pas confondre avec Charles Ray ni avec le chanteur Ray Charles- dont l'œuvre tourne autour de la situation de ses frères de couleur aux Etats-Unis. L'artiste reprend en fait à son compte les affiches publicitaires des années 1930 mettant en scène des noirs. Ses grands tableaux, notamment un Elvis noir jouant de la guitare, cultivent une forme de dérision mais respirent trop une sorte de «pompage» de vieux posters. C'est amusant mais les prix – 200 000 FF en moyenne- sont moins drôles. Après avoir été subjugué par Picasso, je me sens étrangement peu réceptif en face des œuvres de M.R Charles qui semble plutôt broyer du noir (sic) en dépit de l'humour qu'il y distille, ce qui me fait dire qu'il n'arrive pas à la cheville de Basquiat malgré le dossier de presse élogieux qu'on m'a remis. L'artiste aurait eu en fait beaucoup plus d'impact s'il était né plus tôt et avait exposé dans les années 1960 mais voilà, il a apparemment un métro de retard….
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