Le journal d'un fou d'art

Samedi 28 novembre 2015, de nouvelles analyses au radar menées dans la tombe du pharaon Toutankhamon à Louxor, dans le sud de l'Egypte, ont conforté la thèse d'une chambre secrète où pourrait être enterrée la célèbre reine Néfertiti selon un archéologue britannique.

Jusqu'à présent, les égyptologues n'ont jamais découvert la momie de cette reine à la beauté légendaire, qui exerça un rôle politique et religieux primordial au XIVe siècle avant Jésus-Christ.

Il y aurait donc une autre tombe derrière la chambre funéraire de Toutankhamon, a affirmé le ministre égyptien des Antiquités Mamdouh al-Damati lors d'une conférence de presse à Louxor, une ville proche de la Vallée des Rois où se trouve le tombeau du jeune roi mort à 19 ans il y a près de 3.300 ans.

Les tests effectués sur le mur nord de la chambre funéraire de Toutankhamon ont indiqué une distinction claire entre de la roche dure et quelque chose d'autre, qui devrait être un espace vide, a indiqué l'égyptologue britannique Nicholas Reeves.

Cela voudrait dire qu'il y aurait une extension à la tombe de Toutankhamon, au delà du mur nord où se trouverait celle de Néfertiti qui fut l'épouse du pharaon Akhenaton, le père de Toutankhamon qui avait temporairement converti l'Egypte antique au monothéisme en imposant le culte exclusif du Dieu du soleil, Aton.

Les égyptologues n'ont pas tous été d'accord sur la présence supposée de la tombe de cette reine près de celle de Toutankhamon, décédé subitement après neuf ans de règne. Certains ont supposé que faute de tombeau disponible pour accueillir ce dernier, les prêtres auraient décidé de rouvrir le tombeau de Néfertiti, dix ans après sa mort, pour inhumer le pharaon dans l'hypogée qui en fait avait été prévu pour lui.

Selon Nicholas Reeves, les peintures murales de la chambre funéraire de Toutankhamon pourraient dissimuler deux portes dont l'existence était restée jusqu'ici inconnue. L'une pourrait conduire à la chambre funéraire de Néfertiti et l'autre à une chambre d'entreposage inexplorée.

Damati a quant à lui pensé que la chambre secrète renfermerait plutôt la sépulture de Kiya --une autre épouse d'Akhenaton--, la fille du pharaon ou encore un membre de la famille royale. En attendant, il faudra pour les archéologues de trouver un moyen d'y accéder sans endommager la tombe de Toutankhamon, ni les peintures funéraires.

Zahi Hawass, l'ex-ministre des Antiquités et expert de l'Egypte antique, a pour sa part continué d'affirmer que  Néfertiti n'aurait jamais pu été enterrée dans la Vallée des Rois puisqu'elle avait participé durant des années au culte d'Aton avec Akhenaton et que les prêtres n'auraient jamais autorisé son enterrement à cet endroit.

UN MARCHAND D'ART ASSASSIN

Robert Lewis Dear, l'homme qui a tué trois personnes le 27 novembre dans un centre de planning familial dans le Colorado pour manifester violemment son opposition à l'avortement est un marchand d'art, a révélé le New York Times.

Selon le journal, Dear, 57 ans, s'était spécialisé dans la vente de peintures, de dessins et de gravures d'artistes représentant des scènes de rues de sa ville natale de Charleston et des paysages de Caroline du Sud.

Voulant protester à sa façon contre l'avortement, ce dernier n'a pas hésité à commettre une tuerie dans le centre de planning familial de Colorado Springs avant d'être neutralisé par la police au bout d'une fusillade de trois heures.

Dear n'était pas connu pour avoir eu auparavant de sérieux ennuis avec la justice hormis une injonction en 2002 contre lui de se tenir à l'écart de son ex-épouse qu'il avait harcelée. En 2003, il avait été accusé de cruauté envers des animaux mais relaxé.

LA BELLE PRINCESSE DE VINCI SERAIT UN FAUX

Considéré comme une oeuvre authentique de Léonard de Vinci réalisée en 1496, le  portrait de la belle princesse  Bianca, fille de Ludovico Sforza, que le collectionneur Peter Silverman avait manqué d'acquérir  pour 21800 dollars (frais compris) chez Christie's en 1998 lorsqu'il avait été présenté comme un travail allemand du XIXe siècle avant de saisir l'occasion neuf ans plus tard de le racheter pratiquement au même prix dans une galerie de New York, serait tout simplement un faux réalisé par le fameux plagiaire anglais Shaun Greenhalg.

Ayant été emprisonné de 2007 à 2012 pour avoir réalisé des faux plutôt stupéfiants, ce dernier vient d'affirmer qu'il était en fait l'auteur de ce dessin à l'encre et à la craie à peine plus grand grand qu'un format A4. L'attribution de cette oeuvre représentant la princesse alors âgée de 13 ans  aujourd'hui  estimée à 150 millions de dollars a été contestée par de nombreux historiens alors que d'autres comme Martin Kemp ont confirmé son authenticité.

Greenhalg a publié un livre titré "Légende d'un faussaire" dans lequel il affirme avoir réalisé ce portrait en 1987 alors qu'il travaillait dans un supermarché Co-op en prenant comme modèle une jeune employée appelée Sally qui avait tendance à prendre des grands airs.

Celui-ci a ajouté qu'il avait utilisé une veille feuille de vélin tiré d'un document municipal de 1587 pour réaliser son plagiat mais n'a pas fourni d'explication au fait que l'analyse de la craie utilisée pour ce dessin datait de plus de 250 ans.

Toujours est-il qu'aidé de ses frères et de ses parents à la fin des années 1980, Greenhalg, avait vendu une impressionnante quantité de faux à plusieurs musées et collectionneurs ainsi que dans des maisons de vente et ce, pour un total d'au moins 1,5 million de livres.

PILLEUR D'EGLISES

Mercredi 2 décembre, un Toulousain de 45 ans a été arrêté par la gendarmerie après avoir pillé 17 églises dans quatre départements différents.

Les gendarmes ont retrouvé chez lui près de 80 objets volés chez cet homme qui se déplaçait en véhicule bien que son permis de conduire eût été annulé. Placé sous contrôle judiciaire, celui-ci sera jugé en janvier 2016 devant le tribunal correctionnel.

FRIC-FRAC AU MUSEE DU SEPTENNAT DE MITTERRAND

Le musée du Septennat à Château-Chinon (Nièvre) qui regroupe les cadeaux officiels reçus par l'ancien président de la République François Mitterrand entre 1981 et 1995, a reçu la visite de cambrioleurs qui se sont introduits par le toit avant de repartir avec 23 objets de valeur, dont 14 sabres sertis de diamants, des horloges et des cendriers en or massif offerts notamment par les chefs d'Etat du Maroc ou du Yémen.