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Le film préféré des cocaïnomanes: "La Bataille du Rail"... (A.D)
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Le journal d'un fou d'art
Chapitre :
24 titres
XXIIème Chapitre
Horrible descente aux enfers
01 Juin 2004
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Samedi 12 juin, atmosphère horriblement mortelle au marché aux puces de Saint-Ouen, aussi désert qu'un lundi. Voilà des mois que les marchands se morfondent à ne rien faire et à attendre des clients qui ne viennent pas. Un retournement de situation tiendrait maintenant du miracle. La descente aux enfers se poursuit pour les brocanteurs pour qui l'avenir est devenu synonyme de trou noir. Déroutés, dépassés, déconnectés, désabusés, démoralisés, déstabilisés, défaits, dévastés et détruits, ils ont commencé à perdre espoir. A Drouot, descente aux enfers pour un tableau intitulé « Le Singe antiquaire » qui a été retiré d'une vente le 3 juin pour la simple raison qu'il ne s'agirait pas d'une œuvre du célèbre Chardin. Son propriétaire aura peut-être été consolé d'apprendre que le pendant de ce tableau, intitulé « Le Singe peintre » et conservé au Musée du Louvre, est lui aussi contesté. Comme quoi après plus de deux siècles, il reste toujours des Chardin à débroussailler ou à tondre… Dimanche 13 juin, nouvelle rencontre avec Jean-Pierre Ceytaire, le peintre de l'érotisme à outrance, déjà au-delà de la limite du permissif, plus fatigué que jamais car ses œuvres sont décidément difficiles à vendre.. « Ma peinture effraie les gens alors qu'elle est le reflet des plaisirs les plus subtils. De plus, la France fait du sur-place et l'art est le cadet des soucis des individus qui peinent déjà à vivre correctement », me dit-il d'une voix fataliste. Ceytaire, qui place l'érotisme au-dessus de tout dans son oeuvre, se plaint de ne pas être reconnu à sa juste valeur. L'ennui, c'est qu'il n'est pas le seul à être dans ce cas en ce moment…
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Samedi 12 juin, atmosphère horriblement mortelle au marché aux puces de Saint-Ouen, aussi désert qu'un lundi. Voilà des mois que les marchands se morfondent à ne rien faire et à attendre des clients qui ne viennent pas. Un retournement de situation tiendrait maintenant du miracle. La descente aux enfers se poursuit pour les brocanteurs pour qui l'avenir est devenu synonyme de trou noir. Déroutés, dépassés, déconnectés, désabusés, démoralisés, déstabilisés, défaits, dévastés et détruits, ils ont commencé à perdre espoir. A Drouot, descente aux enfers pour un tableau intitulé « Le Singe antiquaire » qui a été retiré d'une vente le 3 juin pour la simple raison qu'il ne s'agirait pas d'une œuvre du célèbre Chardin. Son propriétaire aura peut-être été consolé d'apprendre que le pendant de ce tableau, intitulé « Le Singe peintre » et conservé au Musée du Louvre, est lui aussi contesté. Comme quoi après plus de deux siècles, il reste toujours des Chardin à débroussailler ou à tondre… Dimanche 13 juin, nouvelle rencontre avec Jean-Pierre Ceytaire, le peintre de l'érotisme à outrance, déjà au-delà de la limite du permissif, plus fatigué que jamais car ses œuvres sont décidément difficiles à vendre.. « Ma peinture effraie les gens alors qu'elle est le reflet des plaisirs les plus subtils. De plus, la France fait du sur-place et l'art est le cadet des soucis des individus qui peinent déjà à vivre correctement », me dit-il d'une voix fataliste. Ceytaire, qui place l'érotisme au-dessus de tout dans son oeuvre, se plaint de ne pas être reconnu à sa juste valeur. L'ennui, c'est qu'il n'est pas le seul à être dans ce cas en ce moment…
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