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	" La beauté d'un corps nu n'est sensible qu'aux races qui sont vêtues". (Fernando Pessoa) |  |   
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Le journal d'un fou d'artChapitre :29 titres
 
 
   
    | XXème Chapitre Les songes de Joseph
 01 Octobre 2003
 
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	| Cet article se compose de 2 pages. 
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		Dimanche 12 octobre, le « Journal du Dimanche » revient sur le cas de Joseph, ce peintre clochard des rues gravement malade découvert par M° Alex Ursulet, un avocat amateur d'art, et par M° François Gibault, président de la Fondation Dubuffet, devenus persuadés qu'ils avaient affaire à un nouveau Jean-Michel Basquiat, cet artiste d'origine haïtienne mort d'une overdose à New York à peine âgé de 28 ans. Miné par l'alcool, Joseph est soigné dans un hôpital parisien grâce à l'intervention de ses nouveaux amis qui se démènent pour faire exposer ses œuvres au Centre Pompidou, au Frac Île de France ou dans des galeries et lui offrir ainsi le plaisir d'être reconnu.  Cette sollicitude est vraiment touchante mais pour l'instant, rien ne dit que Joseph pourra profiter longtemps de sa soudaine renommée alors que durant des années, personne ne s'était intéressé à sa personne et encore moins à sa peinture.  Joseph, qui ne sait plus d'où il vient, se découvre de nouveaux admirateurs, notamment Carlos le terroriste qui lui a adressé un livre dédicacé, à croire que son œuvre pourrait faire l'effet d'une bombe.  On détecte maintenant chez Joseph toutes sortes d'influences allant de l'art nègre à Picasso en passant bien entendu par Basquiat. Joseph le paria que la police venait enquiquiner de temps à autre pour le déloger de son trottoir de la rue du Roi de Sicile en jetant ses œuvres à la poubelle, ne se sent plus seul et songe désormais à revivre. Selon le journal, il peint à présent des œuvres inspirées de Van Gogh avec le rêve de ne pas avoir à connaître une gloire  seulement posthume.   Joseph, qui ne valait pas bézef, est désormais une valeur montante alors que sa maladie ne va certainement pas manquer de faire des heureux. Il est cependant attristant de noter qu'il ait fallu qu'il soit à l'article de la mort pour que la célébrité vienne se substituer à sa misérable existence. |  |     |  
			Dimanche 12 octobre, le « Journal du Dimanche » revient sur le cas de Joseph, ce peintre clochard des rues gravement malade découvert par M° Alex Ursulet, un avocat amateur d'art, et par M° François Gibault, président de la Fondation Dubuffet, devenus persuadés qu'ils avaient affaire à un nouveau Jean-Michel Basquiat, cet artiste d'origine haïtienne mort d'une overdose à New York à peine âgé de 28 ans. Miné par l'alcool, Joseph est soigné dans un hôpital parisien grâce à l'intervention de ses nouveaux amis qui se démènent pour faire exposer ses œuvres au Centre Pompidou, au Frac Île de France ou dans des galeries et lui offrir ainsi le plaisir d'être reconnu.  Cette sollicitude est vraiment touchante mais pour l'instant, rien ne dit que Joseph pourra profiter longtemps de sa soudaine renommée alors que durant des années, personne ne s'était intéressé à sa personne et encore moins à sa peinture.  Joseph, qui ne sait plus d'où il vient, se découvre de nouveaux admirateurs, notamment Carlos le terroriste qui lui a adressé un livre dédicacé, à croire que son œuvre pourrait faire l'effet d'une bombe.  On détecte maintenant chez Joseph toutes sortes d'influences allant de l'art nègre à Picasso en passant bien entendu par Basquiat. Joseph le paria que la police venait enquiquiner de temps à autre pour le déloger de son trottoir de la rue du Roi de Sicile en jetant ses œuvres à la poubelle, ne se sent plus seul et songe désormais à revivre. Selon le journal, il peint à présent des œuvres inspirées de Van Gogh avec le rêve de ne pas avoir à connaître une gloire  seulement posthume.   Joseph, qui ne valait pas bézef, est désormais une valeur montante alors que sa maladie ne va certainement pas manquer de faire des heureux. Il est cependant attristant de noter qu'il ait fallu qu'il soit à l'article de la mort pour que la célébrité vienne se substituer à sa misérable existence. 
			Aux Puces, le bilan du « Mondial » de l'antiquité s'est avéré plus que satisfaisant au niveau de la fréquentation, qui a été époustouflante, mais médiocre quant aux ventes. Certes, de nombreux marchands sont parvenus à enregistrer d'honnêtes recettes après être restés des semaines sans faire un sou mais celles-ci ont correspondu peu ou prou à celles d'un week-end jugé normal en dehors des temps de crise. Pour sauver les Puces, il ne reste donc qu'une seule alternative, c'est à dire organiser une manifestation de ce genre toutes les semaines…  Toujours ce dimanche dans une vente aux enchères à Nancy, une huile sur carton pointilliste signée de Maximilien Luce et datée de 1892 a atteint le prix respectable de  68 000 euros au grand plaisir de son propriétaire qui l'avait chinée il y a trois mois dans un vide-greniers pour seulement… 4 euros.  Il y a toujours des coups à faire dans les petites foires à la brocante en dépit d'un manque constant de bonne marchandise. Il suffit généralement d'avoir un bon réveil-matin pour se lever tôt, une voiture qui roule pour faire des kilomètres, un œil aguerri et surtout énormément de chance pour se mettre la main sur un trésor en se retrouvant au bon endroit et au bon moment.  Maintenant, l'histoire ne dit pas si toute cette publicité faite dans la presse autour de cette magnifique trouvaille ne conduira pas le précédent  propriétaire à porter le pet en justice surtout si celui qui s'est emparé de son chef d'œuvre pour si peu se révèle être un marchand et non un simple particulier. |  |