Dimanche 3 décembre, un ami m'apprend la disparition du clown des chineurs, le fameux René Baril, qui avait amassé une collection de nanars en affirmant être la victime des experts qui ne voulaient pas reconnaître ses toiles de Van Gogh, Monet et autres grands maîtres. Ce véritable parasite originaire d'Angoulême qui vivait comme un mendiant était devenu le «Tartarin» des chineurs depuis des années. Vivant dans une sordide chambre de bonne, ce personnage à l'allure pataude hantait le quartier de l'Hôtel Drouot et visitait souvent les galeristes en se présentant comme un des plus grands collectionneurs de tableaux impressionnistes et modernes.
A la longue, ce doux-dingue, qui s'était de surcroît auto-proclamé maréchal de France, était devenu si enquiquinant que tout le monde le fuyait.
Quelques heures plus tard, je rencontre fortuitement «J.R». C'est amusant, on pense à une personne et voilà qu'elle apparaît. Transmission de pensée ou pas, cela me fait un drôle d'effet. «J.R» n'a pas donné de ses nouvelles pour la simple raison que comme les autres chineurs, il n'a rien déniché de valable depuis des jours. Sa santé est bonne mais son portefeuille est vide.
Il crie misère mais il trouvera bien le moyen de s'en sortir.
Comme d'habitude…