Vendredi 20 octobre, un de mes pigistes m'indique avoir visité la foire d'art contemporain «Art Paris» organisée avec l'appui du magazine l'Officiel des Arts qui se tient actuellement au Carrousel du Louvre. Son commentaire au sujet des œuvres qu'il a vues n'est guère élogieux, ce qui m'amène à décider d'aller y faire un tour en soirée afin de me forger ma propre opinion. Je me présente donc à 19 heures 30 à la caisse en faisant part à la préposée de ma qualité de journaliste. Elle me demande de lui présenter ma carte de presse que je n'ai malheureusement pas sur moi du fait qu'elle est en renouvellement.
Elle me répond alors d'aller voir les sbires de service chargés de contrôler les entrées.
Je présente ma carte de visite mais rien n'y fait. Pas de carte de presse, pas d'entrée. Je demande alors à voir un responsable, qu'on fait appeler. Un type à l'air renfrogné arrive. Je lui explique que je viens pour écrire un papier. Mais apparemment, mon argument ne le convainc pas. Il n'a vraiment rien à cirer d'artcult.com et me fait savoir sèchement à la manière d'un caïd que si je veux visiter sa foire, je n'ai qu'à m'acquitter du prix d'entrée de 60 francs. Du jamais vu en trente ans de carrière ! Puisqu'il en a été ainsi, j'ai trouvé dommage d'avoir à me contenter d'interviewer des visiteurs à la sortie lesquels m'ont avoué que cette foire était plutôt décevante.
En me mettant dans la peau d'un aristarque, je dirai simplement que Art Paris, qui prétend faire pendant à la FIAC, se révèle être une foire foireuse par la grâce d'organisateurs stupides, bornés et pas coopératifs pour un sou.
Jeudi 26 octobre, je croise l'antiquaire Camille Burgi à Drouot qui rougit instantanément en me voyant. Il m'apostrophe en me disant que ce que j'ai écrit à son sujet pourrait finalement susciter la jalousie de ses confrères.
Sa remarque me fait sourire. Je l'encense et voilà maintenant que cela le met mal à l'aise.
Je me rends compte sur le coup que ce chic type n'est pas encore à l'aise dans ses bottes de sept lieues et qu'il n'est pas encore habitué à son nouveau statut de grand antiquaire. Ca viendra….
Vendredi 27 octobre, rien à signaler aux Puces de Saint-Ouen. Cela fait des semaines qu'il n'y a rien de valable à se mettre sous la dent. L'après-midi à Drouot, de nombreux tableaux anciens quintuplent leurs estimations lors d'une vente dirigée par l'étude Tajan. Les acheteurs semblent pris de folie et leur frénésie d'achat dépasse les limites du raisonnable.