Le journal d'un fou d'art

Les fous d'art, ivres de savoir et de découvertes, riches ou moins nantis et sans cesse à l'affût des nouvelles relatives au marché de l'art, forment une belle légion à travers le monde. Sans eux, ce marché n'aurait donc sûrement rien de légendaire. Depuis plus d'une quinzaine d'années, Adrian Darmon a donc rassemblé à travers plus de 2200 pages de multiples anecdotes souvent croustillantes sur les chineurs, amateurs et autres acteurs de cet univers plutôt incroyable et parfois impitoyable.

31/1346 IIème Chapitre UNE EXPO A LA MER 01 Septembre 2000

La Méditerranée vue par les peintres, de Courbet à Matisse, voilà le thème alléchant d'une exposition qui vient de s'ouvrir au Grand Palais. On trouve ainsi pas mal de maîtres au menu pour offrir une vision qui se veut assez complète de la représentation de cette mer et de ses environs côtiers. J'en suis ressorti déçu car les Impressionnistes et même Cézanne ont semblé relégués au second plan par rapport à la modernité manifeste des tableaux fauves et divisionnistes alors que les œuvres de jeunesse de Picasso avaient un côté conventionnel et timide, hormis un beau paysage de rochers peint alors qu'il n'avait que quinze ans. Courbet et les peintres classiques ont été carrément sacrifiés sur l'autel de la comparaison tandis que Monet n'a pas vraiment été à son avantage dans la diversité des thèmes abordés. Plus d'un peintre s'est noyé en voulant peindre la Méditerranée laquelle a mis également les Fauves au supplice lorsqu'ils ont voulu capter la lumière et les couleurs de ses environs. Au final, cette exposition a eu plutôt tendance à laisser les visiteurs sur leur faim en dépit de la présence au Grand Palais d'œuvres admirables signées Signac, Derain, Vlaminck, van Rysselberghe ou Henri-Edmond Cross. Lorsque les Fauves sont lâchés, on évite rarement la débandade... La Méditerranée vue par les peintres, de Courbet à Matisse, voilà le thème alléchant d'une exposition qui vient de s'ouvrir au Grand Palais. On trouve ainsi pas mal de maîtres au menu pour offrir une vision qui se veut assez complète de la représentation de cette mer et de ses environs côtiers. J'en suis ressorti déçu car les Impressionnistes et même Cézanne ont semblé relégués au second plan par rapport à la modernité manifeste des tableaux fauves et divisionnistes alors que les œuvres de jeunesse de Picasso avaient un côté conventionnel et timide, hormis un beau paysage de rochers peint alors qu'il n'avait que quinze ans. Courbet et les peintres classiques ont été carrément sacrifiés sur l'autel de la comparaison tandis que Monet n'a pas vraiment été à son avantage dans la diversité des thèmes abordés. Plus d'un peintre s'est noyé en voulant peindre la Méditerranée laquelle a mis également les Fauves au supplice lorsqu'ils ont voulu capter la lumière et les couleurs de ses environs. Au final, cette exposition a eu plutôt tendance à laisser les visiteurs sur leur faim en dépit de la présence au Grand Palais d'œuvres admirables signées Signac, Derain, Vlaminck, van Rysselberghe ou Henri-Edmond Cross. Lorsque les Fauves sont lâchés, on évite rarement la débandade...