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Le journal d'un fou d'art

Les fous d'art, ivres de savoir et de découvertes, riches ou moins nantis et sans cesse à l'affût des nouvelles relatives au marché de l'art, forment une belle légion à travers le monde. Sans eux, ce marché n'aurait donc sûrement rien de légendaire. Depuis plus d'une quinzaine d'années, Adrian Darmon a donc rassemblé à travers plus de 2200 pages de multiples anecdotes souvent croustillantes sur les chineurs, amateurs et autres acteurs de cet univers plutôt incroyable et parfois impitoyable.

  • Introduction et chapitres de 1 à 2
  • Chapitres 3 à 5
  • Chapitres 6 à 8
  • Chapitres 9 à 11
  • Chapitres 12 à 14
  • Chapitres 15 à 17
  • Chapitres 18 à 20
  • Chapitres 21 à 23
  • Chapitres 24 à 26
  • Chapitre 27 à 29
  • Chapitre 30 à 32
  • Chapitre 33 à 35
  • Chapitre 36 à 38
  • Chapitre 39 à 41
  • Chapitre 42 à 44
  • Chapitre 45 à 47
  • Chapitre 48 à 50
  • Chapitre 51 à 53
  • Chapitre 54 à 56
  • Chapitre 57 à 59
  • Chapitre 60 à 62
  • Page précédente 28/1346
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    IIème Chapitre
    LE PONT DES ARTS…
    01 Septembre 2000
    Vernissage d'une exposition d'art contemporain sous le pont Alexandre III le 8 septembre. 4000 invités soi-disant triés sur le volet ont admiré les réalisations d'une centaine d'artistes choisis par les rédacteurs en chef de 36 revues d'art internationales.L'organisateur de l'exposition, Fabrice Bousteau, rédacteur en chef de Beaux-Arts au look mâtiné de Buster Keaton et de Marty Feldman, son petit chapeau vissé sur la tête, est aux anges. Mais a-t-il bien invité tous les meilleurs critiques d'art de la capitale en dehors des pique-assiette habituels ?

    Je me le demande car «Beaux-Arts» n'a apparemment pas une liste complète des spécialistes de l'art, certains spécialistes n'ayant pas été invités à cette exposition.

    D'autre part, je suis plutôt d'avis à considérer Bousteau comme un élitiste qui prêche dans sa chapelle en ayant tendance à ne voir que ce qu'il veut bien voir. C'est d'ailleurs un peu pour corriger ce défaut qu'il a convié ses confrères étrangers à sélectionner la plupart des artistes représentés dans cette exposition, histoire de ne pas être taxé de favoritisme.
    Bref, il n'y a pas de quoi s'extasier devant des œuvres marquées par le social, la politique, le sexe, la violence ou la guerre. On a vu mieux dans le genre et ce n'est pas encore cette manifestation qui permettra de se faire une meilleure idée de l'art contemporain dans le monde.

    Les artistes se posent des questions sur le devenir de la planète à en juger par ces œuvres qui interpellent le spectateur sur la réalité de notre époque. Il est vrai que si j'avais été un artiste, j'aurais bien réalisé un montage montrant une maison éventrée de Mostar avec la Joconde et son sourire énigmatique accrochée sur un de ses murs criblé de balles. L'art contemporain devrait malgré tout sortir des clichés quotidiens et nous amener à contempler plutôt la beauté ou le mystère sans pour autant nous donner un sentiment de culpabilité. Qu'avons-nous fait lorsque les Serbes, les Croates et les Bosniaques se sont étripés sauvagement à deux heures d'avion de Paris ? Rien, sinon de frissonner devant les images du journal télévisé tout en essayant d'avaler notre dîner et en priant plutôt le ciel que notre bouffe ne soit pas contaminée.

    Aujourd'hui, les artistes tentent de nous donner des coups de pied au cul tout en espérant devenir les valeurs sûres de demain. L'expression de l'horreur se conjugue ainsi très souvent avec le confort espéré. Belle imposture ! Il serait temps de revenir à cette conception pas si ancienne qui voulait qu'on remue les consciences à l'aide d'œuvres autrement abouties comme le fit Picasso avec «Guernica» et d'autres artistes qui savaient avec talent restituer les problèmes sociaux ou politiques sur la toile ou à travers des sculptures qui avaient le mérite d'être esthétiques.

    Bousteau affirme être un amoureux fou de l'art. On veut bien le croire mais il n'en demeure pas moins un chef de clan sur son île avec ses vues propres, même s'il trouve maintenant le prétexte de s'allier avec d'autres rédacteurs en chef pour montrer une vision particulière de l'art contemporain. Cet alibi frise au final l'illusionnisme. Mais, me direz-vous, l'art n'est-il pas magique ?

    Le public pourrait être apte à mieux juger les oeuvres qu'on lui propose mais son manque de connaissances l'en empêche, ce qui fait qu'on peut aisément faire passer la pilule à travers les choix de critiques venus des quatre coins de la planète mais rien ne dit que ceux-ci ont la science infuse. Le seul constat qu'on puisse faire est que depuis la mort de Picasso, l'art contemporain se cherche dans un labyrinthe de concepts et d'inventions qui nous donnent la sensation d'être plus que jamais incapables de pénétrer un territoire idéal. Voilà pourquoi le monde de l'art s'est mis à adorer des artistes morts parce que ces derniers nous ont laissé des œuvres qu'on juge accomplies, ou encore à aimer des créateurs médiatiques qui doivent plus leur gloire à la presse qu'à leur talent. Aujourd'hui, certains rêvent surtout d'être pris pour des Koons...

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