sans titre, Madrid vers 1690-95, en un seul volume in 4° de 116 feuillets imprimés recto verso, vélin souple ivoire de l'époque Etude Rieuner, Drouot-Paris. L'estimation pour cet ensemble d'eaux fortes a été pulvérisée. Né vers 1650, Garcia el Hidalgo vécut et étudia plusieurs années à Rome où il subit l'influence de Pietro da Cortona. De retour à Madrid, il s'attacha au peintre Carreno et fut de 1674 à 1711 au service de Charles II et de Philippe V. Dans ce recueil, Garcia s'exprima avec aisance et un certain humour à travers des portraits déformés et présentés parfois sous la forme d'anamorphose. Les gravures espagnoles sont très recherchées en... Espagne, bien entendu. Au cours de la même vente, de nombreux marchands espagnols ont bataillé ferme avec leurs rivaux étrangers pour acquérir des incunables (livres imprimés avant 1500) espagnols qu'on trouve rarement sur le marché. Ainsi le livre de Salluste, «El Salustio Cathalinario: & Jugurtha en Romance», Saragosse, publié par Paul Hurus en 1493, in-folio de 60 feuillets à deux colonnes par page, première édition de la tradition en catsillan ornée d'une grande figure en bois montrant l'auteur offrant son livre au roi, a été adjugé 240 000 FF sans les frais. Un bel exemplaire de la troisième édition du Cancionero general (Tolède 1517) auquel il manquait les cinq derniers feuillets, censurés probablement par l'Inquisition de l'époque, a été poussé jusqu'à 200 000 FF. Un incunable espagnol de 1482 contenant des poèmes d'Inigo de Mendoza a été acquis pour 210 000 FF. Une édition gothique des strophes satiriques de Revulgo Mingo a pulvérisé son estimation pour atteindre 340 000 FF tandis qu'une édition incunable sévillane de 1496 de l'Histoire d'Alexandre le Grand par Quinte-Qurce a été adjugée 300 000 FF. Lorsque la rareté est là, les prix s'envolent. |