Prévue pour le 19 juin, la mise en vente du dessin de Léonard de Vinci montrant au recto le martyre de Saint-Sébastien découvert par la maison de ventes Tajan, au recto le Martyr de saint
Sébastien, a été reportée à l'automne, ses propriétaires du dessin s'étant ravisés
en souhaitant attendre l'expiration du délai de trente mois (25 juillet) durant
lequel l'œuvre était interdite de sortie du territoire français..
Quoi qu'il en soit, la vente
coïncidera ainsi avec le démarrage de l'exposition du Musée du Louvre consacrée
à Léonard de Vinci qui se tiendra du 24 octobre prochain au 24 février 2020.
A peine croyable, la découverte avait été faite chez Tajan à la
suite de la visite d'un médecin à la retraite, fils d'un bibliophile, qui
venait de présenter un portefeuille de 14 dessins dont l'un d'eux au crayon et
à l'encre avec l'inscription « Michel-Ange » sur le montant qui s'était
révélé être de la main d'un artiste gaucher et plus précisément de Vinci.
Au recto de la feuille,
figuraient deux petits dessins à l'encre, d'une tout autre nature : des études
de la géométrie de la projection des ombres sur un mur avec, très pâles, des
inscriptions qui rappelaient l'écriture inversée dont Léonard usait pour
protéger ses travaux des indiscrets.
Le dessin fut soumis à Carmen
C. Bambach. Conservatrice au Metropolitan Museum de New York, qui avait
participé à l'exposition « Leonardo da Vinci Master Draftman » organisée
dans ce musée en 2003 où elle avait commenté à cette occasion les deux
dessins de saint Sébastien de Léonard connus, conservés l'un à la Kunsthalle
de Hambourg, l'autre au Musée Bonnat de Bayonne. Or, dans le Codex Atlanticus,
dressant l'inventaire de ses travaux, l'artiste en mentionnait huit.
Carmen Bambach fut convaincue
de son authenticité et publia en janvier 2017 une étude dans laquelle elle
attribuait à Léonard cette étude en replaçant les deux croquis géométriques et
les annotations qui les accompagnaient parmi les expériences d'optique de
Léonard.Elle proposa pour datation les années 1478-1483, fin de la première période
florentine de l'artiste en disposant pour cela d'un ensemble d'indices à
l'évidence très consistant, de l'intérêt de Léonard pour le sujet – huit fois
repris donc – à la puissance expressive de l'anatomie et aux schémas et notes
au recto. Dans un communiqué, le Met fit siennes ses conclusions en se
réjouissant de cette redécouverte
Pour sa part, le Louvre fit
examiner la feuille, abîmée dans sa partie supérieure et restaurée, par Xavier Salmon,son
directeur du département des arts graphiques, et Dominique Cordellier, le
conservateur chargé des XVeet
XVIe siècles français et italiens
en faisant également procéder à des examens scientifiques sans donner un avis formel,
Il fut néanmoins constaté que l'artiste avait montré le martyr avant qu'il ait été transpercé de
flèches par les archers de Dioclétien, ce qui était une singularité par rapport
à la tradition iconographique qui le représentait d'ordinaire blessé en
plusieurs points. L'arbre auquel il était attaché était dessiné avec netteté,
alors que le paysage était tout juste indiqué.
Convaincus
de l'attribution à Léonard, les experts de Tajan avaient estimé sa valeur à
15 millions d'euros en demandant au ministère de la culture le passeport
nécessaire à la vente à l'étranger sans encore avoir reçu de réponse à ce jour.
Prévue pour le 19 juin, la mise en vente du dessin de Léonard de Vinci montrant au recto le martyre de Saint-Sébastien découvert par la maison de ventes Tajan, au recto le Martyr de saint
Sébastien, a été reportée à l'automne, ses propriétaires du dessin s'étant ravisés
en souhaitant attendre l'expiration du délai de trente mois (25 juillet) durant
lequel l'œuvre était interdite de sortie du territoire français..
Quoi qu'il en soit, la vente
coïncidera ainsi avec le démarrage de l'exposition du Musée du Louvre consacrée
à Léonard de Vinci qui se tiendra du 24 octobre prochain au 24 février 2020.
A peine croyable, la découverte avait été faite chez Tajan à la
suite de la visite d'un médecin à la retraite, fils d'un bibliophile, qui
venait de présenter un portefeuille de 14 dessins dont l'un d'eux au crayon et
à l'encre avec l'inscription « Michel-Ange » sur le montant qui s'était
révélé être de la main d'un artiste gaucher et plus précisément de Vinci.
Au recto de la feuille,
figuraient deux petits dessins à l'encre, d'une tout autre nature : des études
de la géométrie de la projection des ombres sur un mur avec, très pâles, des
inscriptions qui rappelaient l'écriture inversée dont Léonard usait pour
protéger ses travaux des indiscrets.
Le dessin fut soumis à Carmen
C. Bambach. Conservatrice au Metropolitan Museum de New York, qui avait
participé à l'exposition « Leonardo da Vinci Master Draftman » organisée
dans ce musée en 2003 où elle avait commenté à cette occasion les deux
dessins de saint Sébastien de Léonard connus, conservés l'un à la Kunsthalle
de Hambourg, l'autre au Musée Bonnat de Bayonne. Or, dans le Codex Atlanticus,
dressant l'inventaire de ses travaux, l'artiste en mentionnait huit.
Carmen Bambach fut convaincue
de son authenticité et publia en janvier 2017 une étude dans laquelle elle
attribuait à Léonard cette étude en replaçant les deux croquis géométriques et
les annotations qui les accompagnaient parmi les expériences d'optique de
Léonard.Elle proposa pour datation les années 1478-1483, fin de la première période
florentine de l'artiste en disposant pour cela d'un ensemble d'indices à
l'évidence très consistant, de l'intérêt de Léonard pour le sujet – huit fois
repris donc – à la puissance expressive de l'anatomie et aux schémas et notes
au recto. Dans un communiqué, le Met fit siennes ses conclusions en se
réjouissant de cette redécouverte
Pour sa part, le Louvre fit
examiner la feuille, abîmée dans sa partie supérieure et restaurée, par Xavier Salmon,son
directeur du département des arts graphiques, et Dominique Cordellier, le
conservateur chargé des XVeet
XVIe siècles français et italiens
en faisant également procéder à des examens scientifiques sans donner un avis formel,
Il fut néanmoins constaté que l'artiste avait montré le martyr avant qu'il ait été transpercé de
flèches par les archers de Dioclétien, ce qui était une singularité par rapport
à la tradition iconographique qui le représentait d'ordinaire blessé en
plusieurs points. L'arbre auquel il était attaché était dessiné avec netteté,
alors que le paysage était tout juste indiqué.
Convaincus
de l'attribution à Léonard, les experts de Tajan avaient estimé sa valeur à
15 millions d'euros en demandant au ministère de la culture le passeport
nécessaire à la vente à l'étranger sans encore avoir reçu de réponse à ce jour.