Les commissaires-priseurs de Drouot ont enregistré un produit de 250 millions d'euros durant le premier semestre 2007. Il restera quatre mois à peine de vacations pour égaler le montant de 500 millions d'euros atteint durant l'année 2006.
Autant dire que cet objectif ne sera pas facile à atteindre vu le manque patent de pièces exceptionnelles sur le marché. Drouot mise donc sur des enchères surprises pour ce faire.
Durant le premier semestre, Drouot a tenu le cap grâce à quelques enchères soutenues, notamment1,13 million d'euros pour « Untitled » (General Electric II) de Warhol et Basquiat (Cornette de Saint-Cyr. 31.3.07), 1,61 millions d'euros pour « Brun Dense » de Kandinsky (Aguttes.30.3.07), 1,92 million d'euros pour « Vue aérienne de la palmeraie, Bou Saâda » d'Etienne Dinet (Gros & Delettrez-11.6.07), 1,363 million d'euros pour « La Seine à Lavacourt » de Claude Monet (Millon. 19.3.07), 811 000 euros pour « Autoportrait, Barcelone » vers 1897, un dessin à l'encre de chine, plume et pastel de Picasso (Digard-15.6.07), 444 000 euros une commode aux dragons de la fin du 19e siècle d'après un modèle d'Antoine-Robert Gaudreau (Coutau-Bégarie. 1.6.07), 415 000 euros pour une statue d'art sumérien représentant une orante (vers 2500 avant J.-C.) (Boisgirard, 1.6.07), 385 000 euros pour une nature morte représentant une vanité avec des livres, une gravure et une montre de Sébastien Stosskopff (Beaussant, 8.6.07) et 367 000 euros un Christ en noyer sculpté, de la région rhéno-mosane du 14e siècle (Piasa. 16.3.07.
Cela dit, le marché a continué à marquer le pas pour les pièces de qualité moyenne de plus en plus difficiles à vendre alors que les valeurs sûres du marché sont restées très recherchées. On a toujours aussi bien vendu les tableaux de Buffet, Grau-Sala, Lanskoy, Picabia, Borès, des peintres basques, russes, chinois ou espagnols ainsi que les toiles orientalistes. L'Art Deco et le Design ainsi que les arts asiatiques ont eu encore le vent en poupe tout comme l'art contemporain mais encore une fois, les amateurs ont misé sur des noms reconnus ou sur des pièces sortant de l'ordinaire.
Alors quoi acheter pour espérer faire une plus-value intéressante ? Je conseillerai de miser sur la Haute Epoque, un domaine étrangement délaissé et sur les petits maîtres anciens sur lesquels les enchères du semestre ont été plus qu'abordables.
Adrian Darmon