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LE DESTIN TRAGIQUE D'ESTHER AMALIA BERNZWEIG SCHMORAK
04 Mars 2010
Catégorie : FOCUS


La Seconde Guerre mondiale fut pour la ville de Bialystok comme un ouragan qui détruisit tout sur son passage après que plusieurs générations d'habitants de la ville furent exterminées par la barbarie nazie.

 

Parmi ceux-ci figuraient plusieurs peintres juifs aujourd'hui oubliés, notamment Esther Amalia Bernzweig Schmorak, une artiste dont sa sœur aînée Ilan Maschler-Schmorak  (1911-2003) a évoqué le souvenir dans un livre intitulé "Heure de Moscou".

 

Il existe aussi une photographie prise par cette dernière en 1932 montrant sa jeune sœur semblant la regarder fixement en ayant l'apparence d'une  jeune fille aux longs cheveux tressés et au teint clair, quelque peu pensive avec des yeux noirs sous des sourcils bien dessinés au point de ressembler à une Madone peinte par un maître italien de la Renaissance.

 

Alors âgée de 18 ans, Esther Amalia venait d'entrer à l'Académie de Cracovie où le nombre d'étudiants juifs était plutôt restreint. Décrite par sœur comme une fille calme et posée, elle était intéressée par la peinture avec pour seul souci de se faire plaisir quoiqu'elle eût suffisamment de talent pour impressionner ses professeurs et ses condisciples.

 

Diplômée en 1937, elle alla vivre à Bialystock après avoir épousé Benno Bernzweig, un jeune avocat désargenté, où elle peignit des portraits de bourgeoises pour assurer les dépenses quotidiennes de son ménage sans toutefois parvenir à en vendre beaucoup puisqu'elle avait pris la liberté de peindre  ces dernières comme elles étaient, ce qui n'était pas de nature à vraiment les satisfaire.
 
Lorsque la guerre éclata, Bialystock vit arriver un afflux de réfugiés fuyant Varsovie et les zones occupées par les Allemands mais la ville fut prise comme dans un étau avec l'arrivée des troupes soviétiques venues à leur tour envahir la Pologne

Empêché d'exercer sa profession d'avocat, Beno travailla alors comme comptable alors que Mala entreprit de peindre des portraits de fonctionnaires soviétiques et de bourgeois tout en fréquentant les excellents peintres qu'étaient les frères jumeaux Seidenbeutel tandis que les autorités russes s'empressèrent de mettre en place dans la ville une organisation artistique répondant à leurs exigences.

Mala commença néanmoins à avoir un certain succès à Bialystok, devenue partie intégrante de la Biélorussie, en peignant des portraits de fonctionnaires soviétiques dont certains furent montrés à Moscou à l'occasion d'une exposition d'artistes biélorusses où elle fut présente en juin 1940.

 

Cette exposition eut quelque importance dans la mesure où elle permit à nombre d'artistes de se faire connaître en URSS en étant toutefois forcés de traiter des thèmes liés à des sujets d'actualité faisant l'apologie du socialisme soviétique et du stalinisme.

 

Parmi ceux-ci figuraient de nombreux artistes de Bialystok tels Abraham Berman, Tadeusz Bornsztein, Boris Zalkind, Wolf Priestly, Julius Krajewski, Helena Malarewicz, Rafael Mandelzweig, Oskar Rozaneckiego (Rozanieckiego), Bernard Rolnickiego, Stanislawa Centnerszwerowej, Meir Berman et Fans Helman.

 

Esther Bernzweig de Bialystok présenta pour sa part Les deux jeunes filles (96 x 72,5 cm) et deux petits tableaux, Le droit des loisirs et du paysage et mierzyły.

 

En Novembre 1940, l'exposition se déplaça à Minsk mais faute de catalogue, on ignore si les œuvres des artistes de Bialystok y furent présentées. On sait toutefois que Mala prit aussi part à une manifestation organisée à Brest au début du printemps de 1941 en présentant quatre tableaux, dont le portrait d'une jeune fille près d'une nature morte et un paysage alors que plusieurs de ses œuvres furent montrées à Moscou lors d'une exposition consacrée aux artistes de Biélorussie.

 

Belle, Mala était cependant de santé fragile. Lorsque les Allemands envahirent la ville, ils regroupèrent les juifs dans le ghetto où elle n'eut aucune chance de s'échapper d'autant plus qu'elle était  gravement malade. Les conditions de vie dans le ghetto étant épouvantables, elle ne survécut pas longtemps et fut oubliée après sa mort. On a raconté qu'elle avait continué à peindre dans le ghetto tout comme les frères Seidenbeutel qui auraient un temps réalisé des copies de tableaux pour le compte des nazis.


Malheureusement, nul n'a su ce qu'il est advenu de ses nombreuses œuvres, probablement détruites à Bialystok alors que d'autres dorment peut-être quelque part en Russie.

 

Joanna Tomalska (Texte adapté par Adrian Darmon)

 

voir: sztetl@jewishmuseum.org.pl

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